Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

Horton (maladie de)

Inflammation d'une artère temporale, ou des deux artères temporales, à la partie supérieure des tempes.

Synonyme : artérite temporale.

   La maladie de Horton, relativement rare, touche les personnes âgées et plus souvent les femmes. Elle peut atteindre d'autres artères (celles de la tête, du cou, artères coronaires, branches de l'aorte). Sa cause est inconnue ; toutefois, la maladie est souvent associée à une pseudopolyarthrite rhizomélique (atteinte inflammatoire des épaules et des hanches).

SYMPTÔMES ET SIGNES

La maladie de Horton se manifeste par des maux de tête intenses, localisés à une tempe ou aux deux et dus à l'inflammation de la paroi artérielle. Parfois, ces douleurs sont accompagnées d'une fièvre et d'un mauvais état général avec perte d'appétit et amaigrissement.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic repose sur un examen sanguin révélant une vitesse de sédimentation élevée, signe de l'inflammation, et sur l'examen histologique du tissu artériel après biopsie de l'artère temporale, effectuée à l'hôpital sous anesthésie locale.

   Le principal risque de la maladie réside dans l'extension rapide de l'inflammation à l'artère ophtalmique, entraînant une oblitération des vaisseaux de la rétine ou de la papille et la cécité.

TRAITEMENT

Un traitement d'urgence par les corticostéroïdes à fortes doses doit être entrepris. Ce traitement est poursuivi à doses lentement décroissantes pendant plusieurs années sous surveillance régulière de la vitesse de sédimentation et de la protéine C-réactive.

hospitalisation

Admission et séjour dans un établissement hospitalier.

DIFFÉRENTS TYPES D'HOSPITALISATION

— L'hospitalisation habituelle, ou «traditionnelle», se fait, selon les pays, à la demande du médecin traitant, d'un spécialiste ou du patient, qui est envoyé à l'hôpital pour faire l'objet d'un diagnostic et d'un traitement. Elle conduit à la prise en charge des malades les plus sévèrement atteints, la majorité des décès survenant à l'hôpital dans les pays développés.

— L'hospitalisation autoritaire se pratique parfois dans le domaine psychiatrique pour des patients qui sont susceptibles de porter atteinte à leur vie ou de menacer l'ordre public en commettant des agressions.

— L'hospitalisation programmée de court séjour se justifie par la possibilité d'accomplir certains actes diagnostiques et thérapeutiques dans des délais prédéterminés. On distingue, d'une part, l'hospitalisation de jour, d'autre part l'hospitalisation de semaine. Dans l'intervalle entre deux séjours, le patient rentre chez lui.

— L'hospitalisation de long séjour est surtout destinée aux personnes âgées.

— L'hospitalisation à domicile (H.A.D.) recouvre un système de soins hospitaliers assurés par des équipes pluridisciplinaires qui comprennent notamment le médecin traitant, un service infirmier et différents spécialistes (pédiatres, puéricultrices, sages-femmes, orthophonistes, diététiciens, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc.). Ce système a été mis en place pour assurer des soins qui nécessitent un suivi médical sans cependant exiger l'entrée à l'hôpital : suivi des chimiothérapies, suivi des cas de sida déclaré, surveillance après une intervention chirurgicale (greffe, opération en orthopédie, colectomie avec anus artificiel).

   L'hospitalisation à domicile se pratique également en gynécologie obstétrique pour surveiller une grossesse à risque (femme diabétique ou devant surveiller sa tension, grossesse multiple, risque d'accouchement prématuré). La femme enceinte bénéficie alors de l'aide d'une sage-femme qui peut pratiquer une surveillance de la mère et du fœtus. L'analyse du rythme cardiaque fœtal peut être ainsi effectuée par un enregistrement à domicile et un relais par téléphone. Après l'accouchement, une hospitalisation à domicile est possible pour les femmes qui souhaitent une sortie précoce de la maternité ou qui ont vécu un accouchement difficile.

ÉVOLUTION ET TENDANCES

En Allemagne, en France, en Suisse, au Luxembourg et en Grande-Bretagne, l'activité hospitalière augmente. Elle est stable en Belgique et au Canada. Dans tous ces pays, la durée des séjours tend à diminuer.

   En Europe (sauf en Suisse, en Belgique et au Luxembourg) et aux États-Unis, on note une tendance à maintenir les soins lourds dans le cadre d'hospitalisations de long séjour. Une tendance parallèle à décharger les hôpitaux des soins plus légers, grâce au développement de diverses alternatives à l'hospitalisation (centres de soins ou surveillance à domicile), s'observe aux États-Unis et en Europe.

hospitalisme

Altération du développement psychomoteur chez le très jeune enfant, provoquée par un placement prolongé en institution (établissement de cure, hôpital, crèche, etc.) ou par une carence affective grave.

   L'hospitalisme a été décrit par le psychiatre américain René A. Spitz en 1945. Comparant un groupe d'enfants élevés en prison par leur mère et un groupe d'enfants élevés en orphelinat, il constata que ces derniers, privés du contact maternel, finissaient par présenter des signes de dépression : tristesse, agitation, mouvements stéréotypés, anorexie, insomnie puis retard de croissance et difficultés scolaires, enfin épuisement général. Cependant, si l'enfant peut bénéficier à temps d'un substitut maternel, ces troubles régressent.

   À l'autre extrémité de la vie, un sujet âgé peut, à l'occasion d'une hospitalisation, qui le sépare de son environnement et de ses habitudes matérielles et affectives, être victime des mêmes troubles (dépression, anorexie, insomnie), souvent appelés syndrome de glissement et qui demandent une prise en charge énergique, tant physique que psychologique, par l'équipe de soins.

hôte définitif

Être vivant, vertébré ou invertébré, dans l'organisme duquel vit un parasite à l'état adulte, mature sexuellement.

   L'homme est l'hôte définitif de l'ascaris ; le moustique femelle est l'hôte définitif des parasites du paludisme, le chien est l'hôte définitif du ténia échinocoque.

hôte intermédiaire

Être vivant, vertébré ou invertébré, dans l'organisme duquel un parasite se développe à l'état larvaire ou dans une phase d'immaturité sexuelle et peut cependant se multiplier.

   L'homme est l'hôte intermédiaire des parasites du paludisme. Certains mollusques sont des hôtes intermédiaires des bilharzies.