Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hyalinose vasculaire

Forme particulière de sclérose des vaisseaux liée, le plus souvent, à l'hypertension artérielle ou au diabète.

hyaluronidase

Enzyme diminuant la viscosité des milieux riches en acide hyaluronique.

   La hyaluronidase est présente dans les venins, le sperme et certaines bactéries (pneumocoques, streptocoques). Elle a pour fonction de détruire l'acide hyaluronique, un constituant du tissu conjonctif, permettant ainsi aux bactéries et autres agents agresseurs d'y pénétrer plus facilement. En thérapeutique, elle est utilisée pour faciliter la diffusion de certains principes actifs dans la peau et dans le tissu conjonctif.

hybridation cellulaire

Formation d'une cellule unique (hybride) à partir de la fusion de 2 cellules provenant d'espèces différentes.

hybridation in situ

Méthode d'exploration détectant des séquences spécifiques d'acides nucléiques, utilisée soit en virologie (A.D.N. viral), soit en génétique (localisation d'un gène sur un chromosome, dans le noyau d'une cellule, dans une bactérie, etc.).

   Cette technique repose sur la possibilité de réaliser une hybridation entre 2 brins d'acides nucléiques. Leur appariement indique en effet que les séquences des bases des 2 fragments sont complémentaires, c'est-à-dire que la séquence des bases d'une des chaînes détermine précisément la séquence des bases de l'autre chaîne. Ce phénomène fonde la méthode d'hybridation in situ, qui permet de localiser les gènes et, par suite, d'étudier l'expression d'un gène, par exemple au cours de l'embryogenèse, ou de repérer (par cytogénétique) ses altérations éventuelles, caractéristiques de diverses pathologies héréditaires.

hybridation moléculaire

Appariement de 2 molécules.

   L'hybridation moléculaire désigne plus particulièrement l'appariement de 2 chaînes d'acides nucléiques (A.D.N. ou A.R.N.) dont les séquences sont complémentaires, au cours duquel les bases, substances chimiques fixées à chaque élément de la chaîne, s'associent entre elles, deux à deux, selon des règles précises.

hybridome

Entité biologique composée de toutes les cellules (clone) provenant de la fusion expérimentale d'une cellule myélomateuse (cellule tumorale développée aux dépens de la moelle osseuse) et d'un lymphocyte B (cellule sanguine ne possédant qu'un seul noyau et produisant des anticorps), stimulé par un antigène donné.

   Un hybridome fabrique un anticorps spécifique (dit monoclonal) et possède des propriétés particulières : la capacité de division et de multiplication de la cellule tumorale et la faculté des lymphocytes B de produire un anticorps spécifique contre un antigène également spécifique.

   Les hybridomes servent à produire en grande quantité des anticorps monoclonaux. Ceux-ci sont principalement utilisés comme réactifs dans la recherche et pour l'établissement d'un diagnostic. Dans les années à venir, ils pourraient être employés en thérapeutique, par exemple en cancérologie, pour aider l'organisme à lutter contre la prolifération des cellules cancéreuses, et dans le traitement de certaines infections.

hydarthrose

Épanchement de liquide séreux à l'intérieur d'une articulation.

   Le liquide séreux sert à lubrifier l'intérieur de l'articulation. Il est sécrété par la synoviale (membrane tapissant la face interne d'une capsule articulaire). L'hydarthrose, improprement appelée dans le langage courant épanchement de synovie, peut être due à une lésion traumatique vieille de quelques jours (fracture articulaire, entorse grave, lésion méniscale), à une arthrose ou à une maladie inflammatoire de l'articulation (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, chondrocalcinose articulaire).

   L'hydarthrose du genou, la plus fréquente, se traduit par un gonflement de l'articulation et, à la palpation, par une sensation de résistance élastique au-dessus de la rotule. Le patient ressent une gêne, parfois des douleurs. La percussion de la rotule entraîne aussi, en retour, une sensation tactile de choc sec et rapide, appelée choc rotulien. La radiographie du genou complète l'examen.

   Une ponction de l'articulation permet de soulager le patient et de déterminer la cause de l'hydarthrose (par analyse du liquide séreux ainsi prélevé), qui sera alors soignée.

hydatidose

échinococcose uniloculaire

hydramnios

Augmentation anormale de la quantité de liquide amniotique.

CAUSES

Un hydramnios, rencontré dans environ 0,5 % des grossesses uniques et 10 % des grossesses multiples, peut être dû à une mauvaise circulation sanguine entre le fœtus et le placenta, à un diabète sucré de la mère ou à une malformation fœtale (anencéphalie, hydrocéphalie, spina-bifida, atrésie de l'œsophage). La cause d'un hydramnios n'est pas toujours retrouvée.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le plus souvent, l'hydramnios se constitue peu à peu durant la seconde moitié de la grossesse et se manifeste par un excès de volume et une tension du ventre, une gêne abdominale, parfois par un essoufflement et un gonflement des chevilles. Le risque le plus important est un accouchement prématuré. L'hydramnios aigu, qui s'installe brutalement et provoque une augmentation très rapide du volume de l'abdomen, est beaucoup plus grave car, outre la menace plus sévère d'accouchement prématuré, le retentissement sur la mère est souvent majeur et peut entraîner des difficultés respiratoires et des œdèmes des jambes, ces derniers traduisant la compression par l'utérus de la veine cave inférieure.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

L'examen clinique est complété par l'échographie et une amniocentèse, destinée à établir le caryotype (carte chromosomique) du fœtus afin de rechercher une anomalie.

   Le traitement se borne parfois au repos et à la surveillance médicale. Selon le stade, certains anti-inflammatoires peuvent être proposés. La ponction d'une certaine quantité de liquide amniotique peut soulager la patiente mais comporte le risque de déclencher l'accouchement.

hydrargyrisme

Intoxication par le mercure.

Synonyme : hydrargyrie.

   L'hydrargyrisme est surtout une maladie professionnelle (ouvriers employés à l'extraction et à la métallurgie du mercure, à la fabrication d'explosifs, etc.), contractée par absorption (maladie de Minamata), inhalation, injection ou application cutanée de mercure. Les signes sont principalement neurologiques (troubles psychiques, atteinte du cervelet avec tremblements, détérioration intellectuelle) et rénaux (insuffisance rénale), parfois digestifs et sanguins (anémie). On commence par rechercher la cause de la contamination pour arrêter celle-ci puis, à l'hôpital ou dans un centre antipoison, le médecin administre par injection un antidote (dimercaprol, D-pénicillamine), médicament qui capte et élimine le mercure.