Larousse Médical 2006Éd. 2006
F

fibrome

Tumeur bénigne du tissu conjonctif fibreux.

   Un fibrome est rare, localisé surtout dans la peau. Le plus souvent, la prolifération fibreuse s'associe à celle d'autres tissus : vasculaire (angio-histiocyto-fibrome), musculaire (fibromyome), cartilagineux (fibrochondrome) ou graisseux (fibrolipome).

   Le nom de fibrome donné à certaines tumeurs utérines est impropre puisque le fibrome utérin se développe à partir de cellules musculaires lisses (myome).

Voir : fibromatose, myomectomie.

fibrome utérin

Tumeur bénigne développée à partir du muscle utérin.

Synonymes : fibromyome utérin, léiomyome utérin, myome utérin.

   À ce terme, consacré par l'usage, devrait être préféré celui de myome utérin.

   Le fibrome de l'utérus est plus fréquent chez les femmes de 40 à 50 ans et chez les femmes noires.

DIFFÉRENTS TYPES DE FIBROME UTÉRIN

Un fibrome peut siéger au niveau du col, de l'isthme ou du corps de l'utérus. Il est dit sessile quand sa base est large, pédiculé si elle est fine.

   Selon leur localisation dans le muscle utérin, on distingue les fibromes interstitiels, situés dans l'épaisseur du muscle, les fibromes sous-séreux, qui saillent dans la cavité abdominale, et les fibromes sous-muqueux, en relief dans la cavité utérine. Un fibrome sous-muqueux pédiculé s'appelle aussi polype fibreux.

SYMPTÔMES ET SIGNES

La tumeur se manifeste le plus souvent par des troubles menstruels : ménorragies (règles de plus en plus abondantes), associées à des métrorragies (saignements entre les règles). Elle entraîne parfois des douleurs utérines, une pesanteur pelvienne, une augmentation de volume de l'abdomen. Dans 10 % des cas, elle ne provoque aucun symptôme.

DIAGNOSTIC

L'examen gynécologique révèle une augmentation de volume de l'utérus, qui est dur, fibreux, plus ou moins irrégulier. La taille et la localisation du fibrome sont précisées par hystérographie (radiographie de l'utérus après injection d'un produit opaque) et par échographie. L'hystéroscopie permet de voir les fibromes sous-muqueux.

ÉVOLUTION

Certains fibromes restent petits et, en raison de leur siège, ne provoquent pas de troubles. En revanche, d'autres peuvent entraîner des complications, avant tout des hémorragies abondantes, surtout observées en cas de fibrome sous-muqueux, qui ne cèdent pas au traitement médical et peuvent être à l'origine d'une anémie, accompagnée d'asthénie, de palpitations cardiaques et de lipothymies (malaises). Les compressions ne sont pas rares : certains fibromes du fond utérin peuvent devenir très gros sans entraîner de compression grave, car ils refoulent des viscères abdominaux mous, mais ceux du col ou de l'isthme compriment les organes voisins (réseau veineux, uretère, vessie, rectum) contre les parois osseuses, causant des troubles de la circulation sanguine, des troubles urinaires, une constipation. D'autres complications sont beaucoup plus rares, comme la torsion d'un fibrome sous-séreux sur son pédicule, qui se traduit par une douleur brutale, la dégénérescence et la nécrose du fibrome (nécrobiose aseptique) ou sa cancérisation, exceptionnelle.

   La présence d'un fibrome n'est pas un obstacle à une grossesse, mais le risque de croissance ou de ramollissement de la tumeur ainsi que les complications possibles rendent sa surveillance indispensable. Une fausse couche ou un accouchement prématuré sont toujours à craindre. L'accouchement et les suites de couches peuvent également être compliqués par l'inertie de l'utérus, un vice de présentation fœtale ou une rétention placentaire.

TRAITEMENT

Un fibrome qui n'entraîne aucun symptôme est simplement surveillé. Le traitement est indiqué si le fibrome entraîne des troubles, et dépend du volume, du siège et du retentissement de la tumeur. Un traitement hormonal (médicaments progestatifs) peut ralentir son évolution. La chirurgie est envisagée quand le fibrome est sous-muqueux, volumineux ou s'il se complique de torsion ou de nécrose : il est alors enlevé. Son ablation (myomectomie) peut être réalisée par voie abdominale (laparoscopie) ou par hystéroscopie opératoire. L'hystérectomie totale (ablation de l'utérus, des trompes et des ovaires) n'est proposée que lorsque la patiente ne désire plus d'enfant ou approche de la ménopause.

Voir : hystérectomie.

fibromyalgie

Syndrome douloureux diffus touchant surtout la femme, d'origine inconnue et d'évolution prolongée, mais jamais invalidante.

Synonymes : fibrosite, polyenthésopathie, syndrome polyalgique idiopathique diffus.

   La maladie est définie par des douleurs diffuses ressenties dans différentes parties du corps : l'occiput, le cou, la paroi du thorax, la fesse, le coude, le genou. Il n'y a aucune modification objective des articulations ni d'anomalies radiologiques ou biologiques. Les douleurs s'accompagnent de fatigue, surtout matinale, et souvent de troubles du sommeil. Il peut y avoir un syndrome dépressif. Le traitement fait appel aux antidouleurs, aux antidépresseurs tricycliques et à la physiothérapie.

Voir : syndrome de fatigue chronique.

fibromyome

fibrome utérin

fibroplasie rétrolentale

rétinopathie des prématurés

fibrosarcome

Tumeur maligne développée aux dépens du tissu conjonctif (tissu de soutien et de nutrition, présent dans la plupart des organes).

   Les fibrosarcomes se localisent souvent sous la peau, où ils forment des tuméfactions dures tendant à grossir, dans les muscles et les os. Les signes et le traitement des fibrosarcomes dépendent de l'organe atteint. Généralement, leur croissance est plutôt rapide et les métastases sont fréquentes, en particulier pulmonaires. Leur traitement combine la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

fibroscan

Appareil à ultrasons mesurant l'élasticité du foie par voie transcutanée.

   L'élasticité du foie dépend du degré de fibrose, un élément important de la constitution d'une cirrhose. En mesurant cette élasticité, le fibroscan permet ainsi de déterminer le degré de sévérité d'une hépatite. Corrélé avec un autre examen, le fibrotest, le fibroscan permet d'éviter un grand nombre de biopsies hépatiques.