Larousse Médical 2006Éd. 2006
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trachéotomie (suite)

ENTRETIEN

Une trachéotomie nécessite des aspirations bronchiques ; de plus, l'hygiène de la canule, entretenue par un lavage quotidien à l'aide d'une petite brosse et d'une solution antiseptique, et le maintien de sa perméabilité doivent être scrupuleusement surveillés. Les sujets atteints d'une insuffisance respiratoire chronique et porteurs d'une trachéotomie à demeure doivent être capables de réaliser ces soins eux-mêmes à domicile. Par ailleurs, ils peuvent s'alimenter normalement et la trachéotomie, en leur permettant notamment de s'essouffler moins vite, leur assure une meilleure autonomie.

COMPLICATIONS

Habituellement bien tolérée après un temps d'adaptation de quelques semaines, une trachéotomie peut cependant entraîner diverses complications, dont les principales sont les hémorragies, survenant soit lors du geste chirurgical, à la suite d'une lésion d'un petit vaisseau, soit du fait d'une infection ou de manœuvres brutales ou maladroites lors d'un changement de position du malade ou d'un changement de canule (mauvaise position, voire expulsion de la canule chez un malade agité) ; l'obstruction de la canule par des sécrétions ou des caillots sanguins ; une infection localisée au pourtour de l'orifice ; les infections bronchopulmonaires ; les lésions de la paroi trachéale et le risque d'apparition d'une fistule trachéo-œsophagienne (canal pathologique mettant en communication la trachée et l'œsophage) ou d'une sténose trachéale (rétrécissement cicatriciel de la trachée) ; cette dernière complication peut être traitée au laser ou chirurgicalement.

trachome

Conjonctivite (inflammation de la conjonctive) granuleuse due à un germe du genre Chlamydia, Chlamydia trachomatis, et pouvant évoluer vers la cécité.

FRÉQUENCE

Le germe du trachome, très contagieux, est particulièrement répandu dans les pays d'Afrique, notamment ceux d'Afrique du Nord, et en Asie. Il atteint plus de 500 millions d'individus et représente la première cause de cécité dans le monde.

CONTAMINATION

Le germe, strictement humain, se transmet par l'intermédiaire de mains sales portées au visage ou de poussières apportées par le vent. Le manque d'hygiène corporelle augmente également le risque de surinfection. La contagion est fréquente au sein d'une même famille.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Au début, le trachome prend la forme d'une conjonctivite folliculaire (formée de surélévations translucides), surtout observable sous la paupière supérieure, provoquant de petites lésions qui passent souvent inaperçues. Puis la conjonctivite devient granuleuse (constituée de reliefs plus importants et plus vascularisés) en raison du nombre croissant des follicules et il se forme, de la périphérie au centre de la cornée, une légère opacité ressemblant à un voile. Au bout de quelques mois, les lésions se cicatrisent, mais laissent des séquelles pouvant altérer la vision : présence sur la cornée d'un voile vasculogranuleux appelé pannus, présence de cicatrices étoilées sur la conjonctive de la paupière supérieure.

DIAGNOSTIC ET COMPLICATIONS

Le diagnostic repose sur l'examen clinique. Il est confirmé par un frottis conjonctival, qui consiste à recueillir les sécrétions afin d'y rechercher la présence des chlamydias. Il est complété, le cas échéant, par un grattage conjonctival, pratiqué sous anesthésie locale, qui recherche des cellules à inclusions caractéristiques (cellules contenant des colonies de chlamydias). Les complications des formes sévères sont essentiellement des opacités cornéennes parfois très denses et responsables d'une baisse majeure de l'acuité visuelle pouvant évoluer vers la cécité, des modifications des paupières telles qu'un ptôsis (abaissement permanent de la paupière supérieure) ou un entropion (bascule du bord de la paupière, souvent inférieure, vers l'intérieur de l'œil), généralement associé à un trichiasis (déviation vers le globe oculaire des cils, qui viennent frotter sur la cornée et y provoquent des ulcérations). On observe aussi une sclérose de l'appareil lacrymal qui empêche l'écoulement normal des sécrétions.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

À un stade peu évolué de la maladie, l'application locale, pendant au moins trois semaines, de collyres et de pommades antibiotiques adaptés au germe permet de faire régresser les symptômes. Il est nécessaire de respecter la meilleure hygiène corporelle possible pour favoriser la guérison. Le traitement des séquelles est essentiellement chirurgical, notamment pour le ptôsis, l'entropion et le trichiasis. Les greffes de cornée sont peu efficaces car les greffons s'opacifient à leur tour.

    Une bonne hygiène corporelle et un lavage des mains fréquent permettent d'éviter la contamination.

Voir : chlamydia.

traction

Manœuvre consistant à tirer sur une partie d'un membre ou sur la colonne vertébrale afin d'obtenir un effet thérapeutique ou analgésique.

INDICATIONS

Plusieurs sortes de lésions traumatiques peuvent bénéficier d'une traction avant leur traitement chirurgical : les fractures de la colonne vertébrale, celles du fémur ou de son col, etc. On a aussi recours à ce procédé avant d'opérer une scoliose, pour assouplir les muscles et les articulations de la colonne vertébrale, ou après certaines interventions chirurgicales, notamment sur la hanche.

TECHNIQUE

Le blessé est étendu sur un lit orthopédique, le membre en traction étant maintenu à un point fixe (le plus souvent l'armature du lit) par un système de poulies et de câbles auxquels sont suspendus des poids. Le point d'application de la traction est souvent un segment d'os intact situé au voisinage de la fracture, dans lequel sont mises en place des broches. Un malade mis sous traction doit être régulièrement surveillé : contrôle des orifices des broches (risque d'infection), vérification que l'os est en bonne position, radiographies régulières de la fracture (tous les 3-4 jours au début puis à un rythme hebdomadaire ou bimensuel).

tractus

Faisceau de fibres nerveuses.

   Le terme de tractus, peu employé, peut s'appliquer par exemple au faisceau pyramidal (tractus pyramidal), groupe de fibres nerveuses qui conduisent les ordres moteurs du cerveau à la moelle épinière.