Larousse Médical 2006Éd. 2006
D

dispositif intra-utérin

stérilet

disque intervertébral

Structure anatomique arrondie et plate, constituée de tissu cartilagineux, réunissant les vertèbres et jouant entre elles le rôle d'amortisseur.

   Chaque disque intervertébral est formé d'une partie périphérique, l'annulus, puissant anneau de fibres qui adhère fortement aux vertèbres et assure la stabilité de la colonne vertébrale, et d'une partie centrale, gélatineuse et élastique, le nucleus pulposus, composée d'un liquide très visqueux sous pression, qui absorbe et répartit les chocs.

PATHOLOGIE

À la suite d'un accident ou d'efforts répétés, l'annulus peut se fissurer. Le lumbago aigu est dû à l'infiltration du nucleus dans cette fissure. Si le nucleus traverse toute l'épaisseur de l'annulus, il entraîne la formation d'une hernie discale pouvant déclencher, si une racine du nerf sciatique est comprimée, une sciatique.

   Chez l'enfant et l'adolescent, le nucleus peut perforer la plaque cartilagineuse d'une vertèbre et provoquer alors une hernie intraspongieuse.

Voir : discographie, hernie discale, nucléolyse, pincement discal, spondylodiscite.

dissection

Opération qui consiste à séparer méthodiquement et à individualiser les différentes parties d'un organisme.

   La dissection pédagogique est la source de la connaissance anatomique. Pratiquée par les Grecs d'Alexandrie aux IVe et IIIe siècles avant J.-C., la dissection du corps humain fut peu en usage ailleurs. Les Romains y répugnaient. Pourtant, l'un des plus grands médecins de l'Antiquité, Galien, disséqua au IIe siècle après J.-C. de très nombreux corps d'animaux se rapprochant de celui de l'homme – singes essentiellement. Au Moyen Âge, la dissection passait pour sacrilège dans l'Occident chrétien. Il fallut attendre le début du XVIe siècle et la remise à l'honneur des travaux anatomiques pour qu'elle soit de nouveau pratiquée. Elle devint courante au siècle suivant. Elle a bénéficié des techniques de conservation des corps et, plus récemment, des procédés de congélation des tissus et d'injection du réseau vasculaire par des substances colorées solidifiantes.

   La dissection chirurgicale consiste, au cours d'une intervention, à repérer et isoler les pédicules, vaisseaux et nerfs, identifier les différentes structures et séparer les organes des tissus avoisinants, préparant ainsi les gestes d'exérèse et de réparation.

   La dissection se pratique à l'aide de ciseaux et du bistouri électrique ou à ultrason.

dissection aortique

Rupture longitudinale de la média (tunique moyenne de la paroi artérielle) de l'aorte.

Synonyme : anévrysme disséquant.

   Une dissection aortique survient souvent au tout début de l'aorte, après rupture de sa paroi interne au-dessus des valves sigmoïdes aortiques. L'arrivée du sang sous pression dans la paroi artérielle par cette déchirure contribue ensuite à étendre le clivage le long du vaisseau. Le sang retourne parfois dans l'aorte par un deuxième orifice de rupture situé plus loin. La dissection aortique aboutit à l'existence de 2 canaux : le vrai chenal, où le sang circule dans les conditions normales, et le faux, créé par la dissection de la paroi artérielle.

CAUSES

Il existe en général un terrain artériel particulier : sujets souffrant d'athérosclérose ou présentant des anomalies de constitution des fibres élastiques (maladie de Marfan), quand une hypertension artérielle sévère est installée depuis longtemps ou après un traumatisme thoracique important.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Le malade se plaint de douleurs thoraciques d'apparition brutale, intenses, voire insupportables, dont le siège se déplace avec l'extension de la dissection.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic doit être fait rapidement, grâce à certains examens complémentaires comme l'échographie cardiaque, surtout par voie transœsophagienne, le scanner ou l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.).

   Le risque principal est la rupture de l'artère disséquée dans le péricarde ou dans d'autres parties du thorax, avec hémorragie interne parfois foudroyante. L'hospitalisation en urgence est nécessaire.

TRAITEMENT

Il consiste à remplacer chirurgicalement la partie de l'aorte atteinte de dissection par une prothèse. Une réimplantantation, au besoin, des branches nées de la partie à remplacer sur la prothèse ou la mise en place d'une prothèse aortique sont parfois nécessaires. Une autre technique repose sur l'emploi de colles spéciales, dites biologiques, pour ressouder les constituants de la paroi artérielle. Enfin, dans certaines localisations, la chirurgie n'est pas indispensable, le traitement de l'hypertension artérielle pouvant suffire à éviter l'extension de la dissection.

dissimulation

Action par laquelle un sujet cherche délibérément à cacher à autrui un état ou un fait.

   La dissimulation pathologique fait « bouclier » lors des relations du sujet avec autrui. En cela, elle s'apparente à la méfiance, voire à la simulation. Pour éviter que soit découvert un symptôme jugé honteux (délire, idée fixe, rite névrotique, toxicomanie) ou se soustraire aux conséquences d'une transgression qu'il a commise (acte pervers, délinquance, etc.), le dissimulateur pratique l'évitement (il cherche à changer de sujet, répond à côté), l'échappatoire (il use de faux-fuyants, de justifications), la banalisation (il minimise l'impact de son acte), voire la pseudocritique de lui-même (il promet de s'amender). La dissimulation d'un projet suicidaire est fréquente chez les déprimés mélancoliques.

   La dissimulation est différente du déni ou de la dénégation, où le sujet ne reconnaît pas le symptôme ou la maladie en cours.

distal

Se dit de la portion d'un élément anatomique la plus éloignée d'un organe de référence en amont du même appareil et, pour un membre, de la portion la plus éloignée du tronc.

   Le mot s'emploie par opposition à proximal. L'intestin grêle distal (iléon) est le segment le plus éloigné de la bouche, organe situé en amont de l'appareil digestif. Les doigts sont la partie distale du membre supérieur (par rapport au tronc).