Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

sébum

Produit de sécrétion des glandes sébacées.

   Le sébum est un produit blanc jaunâtre, pâteux, d'odeur alliacée. Il est constitué essentiellement de lipides, en majorité du type des triglycérides. Il se répand à la surface de l'épiderme et participe à la protection contre certains microbes (bactéries et champignons microscopiques). En outre, il lubrifie la peau, la protège de l'humidité et de la sécheresse et entretient sa souplesse.

EXAMENS

L'estimation du débit d'excrétion du sébum est possible mais délicate à réaliser ; l'examen, qui n'est pas de pratique courante, consiste à effectuer des prélèvements de sébum sur trois parties différentes du front, toujours à la même période du cycle menstruel chez la femme, à la même heure, après les mêmes conditions de nettoyage et à la même température. Le débit moyen varie chez l'homme de 1 à 1,5 microgramme par centimètre carré à la minute et, chez la femme, de 0,75 à 1 microgramme.

PATHOLOGIE

Elle est représentée par la séborrhée, hypersécrétion de sébum fréquente à l'adolescence, prédisposant à l'acné et à la dermatite séborrhéique.

secondaire

Se dit d'une maladie ou d'une manifestation pathologique consécutives à une autre.

   Le terme est, par exemple, utilisé pour caractériser les lésions métastatiques d'un cancer primitif.

Ainsi, le cancer du côlon se complique souvent de lésions hépatiques secondaires. Il peut arriver qu'un cancer primitif soit asymptomatique et ne soit diagnostiqué qu'après la découverte du cancer secondaire, qui se révèle, par exemple, par des métastases pulmonaires.

secourisme

Ensemble des méthodes pratiques et des techniques thérapeutiques mises en œuvre pour porter assistance à des personnes en danger (victimes d'accidents, par exemple) et leur dispenser les premiers soins.

   Ces gestes sont pratiqués par des secouristes, personnes qui, souvent, n'appartiennent pas à une profession de santé, mais qui ont reçu une formation spéciale (organisée, par exemple, par la Croix-Rouge), sanctionnée par un diplôme, ou brevet.

   Les premiers secours ont pour but d'éviter la mort de la victime, ou l'aggravation de son état, jusqu'à ce que des soins médicaux puissent lui être dispensés par un personnel spécialisé, sur place puis à l'hôpital. En cas d'accident, ils servent aussi à empêcher un nouvel accident (traumatisme consécutif à un déplacement intempestif du blessé, par exemple).

   Le secouriste doit, le cas échéant, écarter la foule des badauds, tenter de supprimer les facteurs d'accident (dégager la route, signaler le lieu de l'accident, couper le gaz ou l'électricité, etc.) et prévenir ou faire prévenir les services d'urgence compétents (pompiers, services hospitaliers d'urgence).

   Les premiers soins consistent à dégager la victime, s'il est possible de le faire sans danger pour elle, et, si elle est consciente, à lui parler afin de la rassurer et de se renseigner sur les circonstances de l'accident et sur son état. Si la victime est inconsciente et respire, il faut la mettre, si on ne craint pas une atteinte de la colonne vertébrale, en position latérale de sécurité (position réduisant ou éliminant les risques mécaniques d'asphyxie) et la surveiller pour vérifier si la respiration se maintient (mouvements respiratoires, couleur des lèvres, pouls). Si la victime ne respire plus, il faut immédiatement entreprendre une respiration artificielle après avoir desserré si nécessaire les vêtements gênants (chemise, col, cravate, ceinture) et dégagé la bouche et la gorge d'obstacles éventuels (vomissements, terre, etc.). En cas d'arrêt cardiaque, un massage cardiaque externe doit être pratiqué sans attendre par une personne compétente.

   Les hémorragies externes doivent être arrêtées, par compression du vaisseau sanguin avec le pouce ou le poing en amont de la plaie ou par compression de la plaie elle-même (pansement compressif).

   Les membres fracturés doivent être immobilisés par des attelles, une écharpe ou des vêtements.

Voir : bouche-à-bouche, massage cardiaque externe, position latérale de sécurité, ramassage des blessés.

secret médical

Respect par le médecin de la confidentialité des informations – médicales ou non – qu'il est amené à connaître dans le cadre de ses relations professionnelles avec un malade.

   Le secret médical est un principe fondamental de l'exercice de la médecine, appartenant à la déontologie et à l'éthique médicales. Il figure en toutes lettres dans le serment d'Hippocrate. Toutefois, il peut – et doit – être rompu si le médecin estime avoir connaissance d'un cas d'enfant maltraité ou dans le cadre de certaines enquêtes juridiques.

   Le secret médical doit également être respecté par toute personne exerçant une profession paramédicale. En revanche, le fait de délivrer au malade un certificat médical descriptif (mentionnant la maladie) ne constitue pas une dérogation au secret médical.

sécrétine

Hormone sécrétée lors du passage du chyme (liquide résultant de la digestion des aliments) par les cellules neuroendocrines de la muqueuse digestive et, en particulier, du duodénum.

   La sécrétine déclenche la sécrétion de bile et de suc pancréatique et inhibe la sécrétion gastrique acide et les mouvements du tube digestif. Des tests recourant à des injections de sécrétine permettent d'étudier la sécrétion pancréatique et de dépister des tumeurs qui sécrètent de la gastrine, hormone ordinairement produite dans l'antre de l'estomac (syndrome de Zollinger-Ellison).

sécrétion

Production et libération par un groupe de cellules, une glande ou un organe, de produits (enzymes, hormones) nécessaires à la vie de l'organisme.

MÉCANISME

Le mécanisme des sécrétions est variable : les sécrétions des glandes endocrines (thyroïde, hypophyse, surrénales, etc.) sont déversées dans le sang. Les sécrétions des glandes exocrines (salivaires, par exemple) sont libérées par l'intermédiaire de canaux excréteurs. Les sécrétions sont stimulées ou inhibées par des signaux biologiques (ainsi, l'augmentation de la glycémie stimule la sécrétion d'insuline mais inhibe celle de glucagon). Le débit de chaque sécrétion hormonale est constamment modulé par un ou plusieurs rétrocontrôles (processus par lequel la variation de la sécrétion d'une glande endocrine inhibe ou déclenche celle de la glande qui la commande).

   La cellule qui sécrète peut avoir synthétisé elle-même le produit de sécrétion : les cellules bêta du pancréas, par exemple, synthétisent et sécrètent l'insuline ; dans d'autres cas, elle ne fait que le stocker (cas des cellules de la posthypophyse, qui stockent la vasopressine, par exemple).

Voir : endocrine, exocrine.