Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

chorioépithéliome

choriocarcinome

choriogonadotrophine

hormone chorionique gonadotrophique

chorioméningite lymphocytaire

méningite

chorion

Couche conjonctive profonde d'une muqueuse ou d'un tissu séreux, qui se trouve sous l'épithélium.

   Le chorion est formé de fibres collagènes et élastiques, de vaisseaux et de nerfs destinés à assurer la nutrition de l'épithélium.

chorionique gonadotrophique (hormone)

Hormone sécrétée principalement par le placenta durant les premiers mois de la grossesse.

Synonymes : choriogonadotrophine, gonadotrophine chorionique.

   L'hormone chorionique gonadotrophique (h.C.G.) est une hormone polypeptidique (formée de plusieurs acides aminés) constituée de deux sous-unités, alpha et bêta. La première n'a pas de fonction connue ; la seconde a une grande similitude de structure avec la sous-unité bêta de l'hormone lutéinisante (LH), ce qui explique leur utilisation thérapeutique semblable (stimulation de l'ovulation et de la spermatogenèse).

   La production d'hormone chorionique gonadotrophique par le placenta commence dès l'implantation de l'œuf dans l'utérus et augmente très rapidement durant les premières semaines de la grossesse. Son taux est plus élevé en cas de grossesse multiple (jumeaux, triplés, etc.). Le taux plasmatique maximal de l'hormone chorionique gonadotrophique est atteint vers la huitième semaine de la grossesse ; ensuite, il diminue fortement et se stabilise en plateau jusqu'à l'accouchement.

UTILISATIONS DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

Le dosage de la sous-unité bêta de l'hormone chorionique gonadotrophique dans le sang permet le diagnostic précoce de la grossesse. Le doublement des taux tous les deux jours et demi signifie une bonne évolutivité de la grossesse les premières semaines. Les autres cas d'élévation de cette sécrétion sont extrêmement rares : môle hydatiforme (dégénérescence kystique du placenta dans les premiers mois de la grossesse) ; certains cancers à composante embryonnaire (choriocarcinomes).

   Issue du génie génétique ou extraite des urines des femmes enceintes, l'hormone chorionique gonadotrophique peut être purifiée et administrée par voie injectable pour stimuler l'ovulation ou la spermatogenèse.

choroïde

Membrane comprise entre la rétine et la sclérotique, ou blanc de l'œil.

   La choroïde forme la partie postérieure de l'uvée (tunique vasculaire de l'œil comprenant la choroïde, le corps ciliaire et l'iris). Elle est séparée de la sclérotique par un espace dit suprachoroïde et de la rétine par l'épithélium pigmentaire. Elle est formée d'un réseau de vaisseaux sanguins qui nourrissent la rétine. La vascularisation artérielle est due à l'artère ophtalmique, par l'intermédiaire des artères ciliaires, et le drainage veineux est effectué par les veines dites vortiqueuses. L'exploration de la choroïde se fait par angiographie rétinienne et échographie oculaire. Sa pathologie est surtout inflammatoire (choroïdites), vasculaire ou tumorale (mélanomes).

Voir : œil, choroïdite, mélanome malin.

choroïdite

Inflammation de la choroïde (membrane de l'œil située entre la rétine et la sclérotique).

Synonyme : uvéite postérieure.

   Quand l'inflammation atteint les deux tuniques de l'œil (choroïde et rétine), elle prend le nom de choriorétinite.

CAUSES

La toxoplasmose est la cause de choroïdite la plus fréquente ; la maladie est soit transmise par la mère pendant la vie intra-utérine, soit acquise. Une choroïdite peut également être provoquée par la maladie de Behçet, la toxocarose, la pseudohistoplasmose ainsi que par une uvéoméningite.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une choroïdite se manifeste essentiellement par une baisse de l'acuité visuelle, sans rougeur ni douleur oculaire. C'est parfois un simple flou visuel, gênant surtout la vision de loin, accompagné de la perception d'opacités bougeant avec les mouvements du globe oculaire : il traduit seulement un trouble des milieux oculaires. Une chute plus importante de l'acuité visuelle et une altération de la vision de près peuvent signifier une atteinte de la macula (pôle postérieur de l'œil sur la rétine). Parfois, l'acuité visuelle est conservée et le patient signale la perception d'une tache plus sombre, ne bougeant pas avec les mouvements du globe oculaire. Enfin, quand elle résulte d'une toxoplasmose congénitale, la choroïdite est souvent inapparente à la naissance : un foyer (zone inflammatoire limitée) choriorétinien n'apparaît alors qu'à la puberté.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Le diagnostic repose sur l'examen du fond d'œil. Le dosage des anticorps antitoxoplasmiques dans l'humeur aqueuse, bien plus abondants que dans le sérum, permet également d'identifier la choroïdite due à la toxoplasmose.

   Un foyer choroïdien est une tache blanchâtre, aux bords irréguliers, entourée d'un œdème rétinien. Au cours de l'évolution, le foyer s'aplatit, l'œdème se résorbe et la lésion laisse place à une cicatrice atrophique et pigmentée. La gravité de la maladie dépend de l'atteinte de la macula : si celle-ci est touchée, la baisse de la vision est immédiate et irréversible. L'examen du fond d'œil peut mettre en évidence d'autres anomalies accompagnant la choroïdite : une hyalite (inflammation du corps vitré), un décollement de la rétine dû à l'œdème rétinien ou une vascularite rétinienne.

TRAITEMENT

Certains foyers de choroïdite, éloignés des zones sensibles de la rétine, ne nécéssitent qu'une simple surveillance. Dans les autres cas, le traitement repose d'abord sur celui de la maladie qui provoque la choroïdite. Ainsi, dans le cadre d'une toxoplasmose, le traitement de la choroïdite doit être précédé d'un traitement antiparasitaire. Des anti-inflammatoires corticostéroïdiens peuvent ensuite être utilisés à fortes doses.

chromatide

Chacune des deux copies identiques d'un chromosome, réunies par le centromère au moment de la mitose.

   Dans le noyau, le chromosome a l'aspect d'un long filament. Avant la mitose (division cellulaire), il se condense et se divise, donnant deux copies identiques de lui-même, les chromatides, qui restent unies un certain temps par le centromère : le chromosome a alors la forme d'un X. À la fin de la mitose, les deux chromatides se séparent l'une de l'autre et migrent en sens opposé vers les pôles du fuseau achromatique pour passer dans les cellules filles et redevenir des chromosomes indépendants.