Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hydrocholécyste

Distension aiguë de la vésicule biliaire, due à une obstruction du canal cystique (canal reliant la vésicule aux voies biliaires).

   Un hydrocholécyste, souvent dû à un calcul vésiculaire, se manifeste par une douleur importante sous les côtes, à droite. Si l'obstacle n'est pas supprimé, la vésicule peut s'infecter (cholécystite aiguë).

hydrocortisone

Substance médicamenteuse destinée à suppléer à un déficit en cortisol (hormone stéroïde sécrétée par la glande corticosurrénale et participant au métabolisme des glucides et des lipides).

   L'hydrocortisone est la forme synthétique du cortisol. La dose habituelle pour remplacer une insuffisance en cortisol complète est de 20 à 30 milligrammes par jour. Cette dose est répartie dans la journée afin de reproduire le plus fidèlement possible le cycle quotidien normal du cortisol : la moitié ou les deux tiers de la dose sont donnés le matin au lever et le reste vers midi. En cas de déficit surrénalien complet, un traitement par 9-alpha-fluorohydrocortisone est également prescrit. Toutefois, la survenue d'un stress ou d'une infection doit faire doubler les doses pour prévenir une insuffisance surrénalienne.

MODE D'ADMINISTRATION

L'hydrocortisone peut être administrée par voie orale, par voie intramusculaire ou par voie veineuse. Lors d'une insuffisance surrénalienne aiguë, où le patient est sujet aux nausées et aux vomissements, l'administration parentérale (par voie intramusculaire ou intraveineuse) est nécessaire, en urgence et à doses très importantes.

EFFETS INDÉSIRABLES

Le traitement substitutif n'entraîne aucun effet indésirable puisqu'il rétablit un équilibre physiologique.

hydrocution

Syncope réflexe provoquée par une immersion brutale dans l'eau froide.

   Ce réflexe prend naissance par le contact de la peau avec l'eau froide, contact qui entraîne une vasoconstriction (diminution du calibre des vaisseaux sanguins) dans le bulbe rachidien. Si ce phénomène est trop brutal, il y a arrêt de la circulation cérébrale et syncope. Le sujet peut dès lors couler à pic et se noyer par asphyxie.

TRAITEMENT

Si le sujet peut être sorti de l'eau dans des délais très rapides, le bouche-à-bouche et, éventuellement, un massage cardiaque entrepris immédiatement ramènent le plus souvent les mouvements respiratoires et cardiaques. Si, au contraire, le sujet a respiré dans l'eau, la respiration artificielle prolongée doit être tentée, comme pour les autres noyés.

PRÉVENTION

Il est préférable de s'abstenir de se baigner après un repas important et après l'absorption de boissons alcoolisées, la digestion utilisant une partie des capacités énergétiques de l'organisme. Il est vivement déconseillé de prendre plusieurs bains consécutifs. Les mécanismes thermorégulateurs de l'organisme se déclenchent en effet rapidement (5 minutes environ après la fin du bain), mais ne rétablissent un nouvel équilibre entre la température extérieure et celle de l'organisme qu'au bout d'une heure environ. Tant que cet équilibre n'est pas atteint, il existe un risque d'hydrocution.

   Il faut éviter de pénétrer brutalement dans l'eau froide, notamment après une exposition au soleil ou un grand effort physique. En revanche, il est recommandé de s'asperger la nuque et la face antérieure du thorax d'un peu d'eau pour préparer son corps à la baignade.

hydrolase

Enzyme intervenant dans les réactions chimiques de l'hydrolyse.

Voir : hydrolyse.

hydrolyse

Destruction d'une substance chimique par l'eau.

   L'hydrolyse est une réaction chimique au cours de laquelle une substance est séparée en deux nouvelles substances, sur chacune desquelles se fixe une partie d'une molécule d'eau. Dans l'organisme, cette réaction est très courante, catalysée par des enzymes appelées hydrolases, qui, en diminuant la taille des grosses molécules constitutives des aliments (sucres, graisses, protéines), facilitent leur assimilation.

hydronéphrose

Dilatation aiguë ou chronique des calices (conduits rénaux qui recueillent l'urine primitive du rein) et du bassinet (segment collecteur formé par la réunion des calices et se prolongeant par l'uretère).

   Une hydronéphrose est la conséquence d'une rétention d'urine due à un rétrécissement ou à une obstruction de l'uretère (conduit qui achemine l'urine jusqu'à la vessie). Le rétrécissement peut avoir pour origine une malformation congénitale de la jonction du bassinet et de l'uretère, l'obstruction peut être due à une maladie obstructive urinaire (tuberculose, calcul, tumeur de l'uretère). L'hydronéphrose est révélée par des douleurs du rein, voire par une colique néphrétique.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Une échographie du rein et une urographie intraveineuse permettent de visualiser la dilatation ainsi que le siège et la nature de l'obstacle. Le traitement de l'hydronéphrose est chirurgical : il repose sur la suppression de l'obstacle responsable de la rétention d'urine. Dans le cas d'une hydronéphrose congénitale, il consiste à pratiquer, par chirurgie conventionnelle, l'ablation du segment d'uretère malformé, puis à relier la partie restante au bassinet. La chirurgie endoscopique permet également de supprimer un rétrécissement congénital par simple incision ou dilatation. Après le traitement d'une anomalie congénitale, une sonde urétérale de calibrage est laissée en place quelques semaines.

hydrophilie

Affinité chimique avec l'eau.

   L'hydrophilie caractérise une substance qui attire l'eau, qui la retient ou qui est attirée par elle. Cette propriété est utilisée en pharmacie pour certains médicaments dits hydrophiles, qui se diffusent dans l'eau de l'organisme, à la différence des médicaments lipophiles (ayant une affinité pour les lipides), qui, eux, se diffusent dans les graisses.

hydrophobie

Crainte morbide de l'eau, l'un des premiers signes de la rage.

   Cette peur panique est consécutive au spasme pharyngolaryngé réflexe, extrêmement violent et douloureux, que déclenche toute tentative de boire chez les sujets atteints de la rage. Elle est accompagnée d'une gêne respiratoire intense et d'une angoisse extrême. Le bruit de l'eau et celui d'un souffle d'air ont le même effet.