Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

carcinoïde (syndrome)

Syndrome dû à la présence d'un carcinoïde malin et comportant des métastases ganglionnaires et hépatiques.

Synonyme : syndrome carcinoïdien.

   Le syndrome carcinoïde est lié à la sécrétion de diverses substances et notamment de la sérotonine.

   Le syndrome carcinoïde se manifeste par des bouffées vasomotrices de la face et du cou déclenchées par les aliments, par l'alcool ou par les émotions. Une tachycardie (accélération du rythme cardiaque), une hypotension artérielle et une diarrhée s'observent fréquemment. Des manifestations cardiovasculaires peuvent survenir : hypertension pulmonaire, insuffisance tricuspidienne. Enfin, des épisodes de bronchospasme (crises d'asthme) accompagnent fréquemment le syndrome carcinoïde.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Le diagnostic de syndrome carcinoïde est confirmé par les dosages sanguins de sérotonine et surtout par la détection dans les urines du principal métabolite de la sérotonine, l'acide 5-hydroxy-indol-acétique (5 H.I.A.). Les biopsies de la tumeur achèvent l'identification.

   Le traitement du syndrome carcinoïde consiste en l'ablation de la tumeur chaque fois qu'elle est possible. Un traitement médicamenteux à base de somatostatine peut être efficace.

carcinomatose

Diffusion d'un cancer à l'ensemble de l'organisme.

   Une carcinomatose se traduit par l'apparition de très nombreuses métastases, souvent de petite taille, dans la plupart des tissus ou concentrées dans une région précise du corps (carcinomatose péritonéale, par exemple).

carcinome

Tumeur maligne développée aux dépens des tissus épithéliaux.

Synonyme : épithélioma.

   Le terme carcinome remplace aujourd'hui l'ancienne appellation l'épithélioma.

   Les carcinomes représentent environ 80 % des cancers. Ils peuvent se développer sur la peau, les muqueuses digestives, respiratoires, génitales et urinaires, sur toutes les glandes annexées à ces tissus (sein, foie, pancréas, rein, prostate) et sur les glandes endocrines (thyroïde, surrénale). Leur gravité dépend du siège de la tumeur (le carcinome de la peau est généralement d'évolution favorable) et de son aspect microscopique, c'est-à-dire de la capacité de celle-ci à reproduire plus ou moins fidèlement le tissu où elle se développe (degré de différenciation tissulaire).

   On distingue parmi les carcinomes :

— Le carcinome épidermoïde, dont la structure rappelle l'épiderme, est caractéristique des cancers de la peau, de la bouche, du larynx, de l'œsophage, de nombreuses tumeurs des bronches, des poumons, de l'anus, du vagin et du col utérin.

— Le carcinome glandulaire, ou adénocarcinome, dont les cellules, organisées autour de cavités, forment des tubes glandulaires ou sécrètent du mucus, touche l'estomac, le côlon, le rectum. Il est responsable du quart des cancers bronchopulmonaires et de la quasi-totalité des cancers du sein, de la prostate, du rein, de l'utérus et de la thyroïde.

— Les carcinomes indifférenciés ne reproduisent aucune structure tissulaire reconnaissable (carcinome « à petites cellules » des bronches, par exemple). Ce sont en général les plus graves.

Voir : épithélioma.

carcinome basocellulaire

épithélioma basocellulaire

carcinome neuroendocrine cutané

Tumeur cutanée maligne.

Synonyme : tumeur de Merkel.

   Le carcinome neuroendocrine cutané, rare, n'a pas de cause précise connue : il s'agirait d'une prolifération de cellules de Merkel, l'une des variétés de cellules de l'épiderme.

   Il forme un nodule violacé, rouge bleuté ou bleuâtre, cutané ou sous-cutané, qui apparaît surtout dans la région de la tête ou du cou chez le sujet âgé.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Ils relèvent de la biopsie-exérèse : le dermatologue ou le chirurgien enlève toute la tumeur, qui est ensuite examinée au microscope. Une reprise chirurgicale large suivie d'une radiothérapie locale est ensuite nécessaire pour diminuer le risque de récidives. Ultérieurement, une surveillance régulière est nécessaire, car la lésion récidive une fois sur trois et peut s'étendre aux ganglions qui drainent la zone de la tumeur ou provoquer des métastases ganglionnaires à distance. À ce stade, la chimiothérapie peut avoir un rôle palliatif de stabilisation.

carcinome spinocellulaire

épithélioma spinocellulaire

carcinome verruqueux

épithélioma spinocellulaire

carcinosarcome

Tumeur maligne rare, associant deux proliférations tumorales, l'une épithéliale (carcinome), l'autre conjonctive (sarcome).

Synonyme : épithéliosarcome.

   Il s'agit le plus souvent d'un carcinome ayant subi une modification morphologique : c'est le cas de certains cancers épidermoïdes du poumon, du larynx ou de l'œsophage à cellules fusiformes.

cardia

Zone frontière entre l'œsophage et l'estomac.

   Le cardia forme un système complexe comportant deux parties : un cardia muqueux, séparant la muqueuse de l'œsophage et celle de l'estomac, et une zone musculaire appelée sphincter cardial, légèrement décalée par rapport au cardia muqueux, qui se contracte et se relâche lors de la déglutition.

   Celui-ci joue un rôle déterminant : sa déficience est responsable du reflux gastro-œsophagien et peut donner lieu à une œsophagite peptique. Son incapacité à s'ouvrir constitue le trouble essentiel de l'achalasie.

cardiologie

Étude du fonctionnement du cœur et, particulièrement, des maladies atteignant le cœur ou les vaisseaux sanguins.

cardiologie interventionnelle

Réalisation d'actes opératoires sur les cavités et les vaisseaux cardiaques (artères coronaires), sans recours à la chirurgie.

   La cardiologie interventionnelle est une application particulière du cathétérisme. Un cathéter (fin conduit de matière plastique) est introduit dans le réseau vasculaire, artériel ou veineux, et mené, sous contrôle radiologique, jusqu'à la cavité ou l'artère cardiaque à traiter.

   Sa principale application vise à dilater les rétrécissements des artères coronaires (pour traiter un infarctus du myocarde ou une angine de poitrine), des artères des membres inférieurs ou rénales, souvent avec implantation d'un ressort dans la paroi (endoprothèse, stent). Elle permet aussi de traiter certaines arythmies ou de dilater des rétrécissements valvulaires.

Voir : angioplastie, arythmie cardiaque, valvuloplastie.