Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

glucose

Glucide présent aussi bien dans le règne animal que végétal et qui est la principale source d'énergie de l'organisme.

Synonyme : dextrose.

   Le glucose est un glucide simple (on ne peut pas le décomposer en plusieurs autres glucides) dont la molécule comprend 6 atomes de carbone (hexose). Ses sources sont alimentaires. Les aliments contiennent rarement du glucose libre (sauf le raisin), beaucoup plus souvent du glucose inclus dans des glucides plus complexes (maltose ou amidon, par exemple) subissant l'action d'enzymes du tube digestif, qui les transforment en glucose. Mais le glucose peut aussi être synthétisé au cours de la néoglucogenèse hépatique, suite de réactions chimiques réalisant la conversion des acides gras (issus des lipides) ou des acides aminés (d'origine protéique) en glucose. Le glucose devient à son tour du glycogène, polymère du glucose (chaîne ramifiée de molécules de glucose) servant de réserve. Celui-ci est formé dans le muscle pour ses propres besoins et dans le foie pour les besoins de tout l'organisme. S'il y a nécessité (entre les repas, en cas de stress, de froid), le foie libère le glucose du glycogène et le fait passer dans le sang, où il devient disponible pour tous les organes. Le taux de glucose dans le sang (glycémie) est maintenu sensiblement constant dans l'organisme par la mise en jeu de systèmes régulateurs.

   La dégradation du glucose, due à des enzymes, aboutit à la synthèse d'adénosine triphosphate (A.T.P.), que les cellules de l'organisme sont capables d'utiliser directement pour tous leurs besoins énergétiques.

glutamine

Acide aminé permettant à l'organisme de neutraliser l'action toxique de l'ammoniaque en s'y combinant.

glutathion

Substance de l'organisme de nature peptidique (constituée d'acides aminés) et servant au transport de l'hydrogène.

   Le glutathion, présent dans tous les tissus de l'organisme, est synthétisé par une enzyme, la glutathion synthétase. Une autre enzyme, le glutathion-réductase, le transforme en glutathion réduit.

   Le glutathion réduit protège les cellules contre l'oxydation, par exemple contre l'action toxique des radicaux libres. Dans le cas des globules rouges, il empêche l'hémoglobine d'être oxydée en méthémoglobine, laquelle est incapable de transporter l'oxygène.

   Un déficit héréditaire en glutathion synthétase provoque une acidose chronique. Un déficit héréditaire en glutathion réductase provoque une anémie hémolytique (tendance à la destruction des globules rouges du fait d'une anomalie de ces derniers).

gluten

Protéine présente dans certaines céréales (blé, orge, seigle, avoine).

TROUBLES DU MÉTABOLISME DU GLUTEN

Chez certains sujets, l'ingestion de gluten provoque des troubles, essentiellement représentés par la maladie cœliaque. Celle-ci, appelée également intolérance au gluten, apparaît surtout dans l'enfance et survient quelques mois après l'introduction du gluten dans l'alimentation. Chez ces sujets, l'organisme sécrète des anticorps contre la molécule de gliadine, un des composants du gluten. Ce sont ces anticorps qui induisent l'intolérance au gluten, en général par une atteinte des villosités de l'intestin grêle ; celle-ci peut provoquer des diarrhées chroniques et une malabsorption des nutriments entraînant anémie, retard de croissance, déficit en vitamines, troubles du métabolisme phosphocalcique, etc. Il existe aussi des formes avec peu, voire pas, de symptômes, qui sont alors dépistées à l'âge adulte. Le traitement repose sur la suppression définitive des aliments contenant du gluten.

Voir : entéropathie, maladie cœliaque.

glycémie

Taux de glucose dans le sang.

   Grâce à plusieurs mécanismes de régulation, la glycémie est maintenue sensiblement constante (autour de 1 gramme par litre) afin d'apporter aux organes et aux tissus des quantités constantes de glucose sanguin. Produit par le foie, celui-ci couvre toujours les besoins de l'organisme, malgré les variations de son apport extérieur (alimentation) et de sa consommation par les cellules, cette dernière étant augmentée par l'effort physique, par exemple. La régulation du taux sanguin de glucose est assurée grâce à un équilibre permanent entre les substances, de nature surtout hormonale, qui diminuent la glycémie (insuline) et celles qui l'augmentent (glucagon, adrénaline, hormone de croissance). Le mécanisme de base de cette régulation hormonale est directement fonction des variations de la glycémie, auxquelles les cellules sécrétrices d'une de ces hormones sont immédiatement sensibles.

   La glycémie se mesure soit dans le sang veineux au cours de la classique « prise de sang » (glycémie veineuse), soit dans le sang capillaire après une petite piqûre au bout du doigt (glycémie capillaire), une goutte de sang étant posée sur une bandelette réactive ; la mesure est alors déterminée soit par comparaison de la couleur obtenue avec une échelle, soit par lecture directe, la bandelette étant introduite dans un petit appareil appelé lecteur de glycémie. La valeur normale de la glycémie est de 4,4 à 6,05 millimoles par litre (soit de 0,8 à 1,10 gramme par litre) à jeun. L'autocontrôle glycémique est indispensable dans la surveillance du diabète. Des appareils de mesure de la glycémie en continu sont à présent disponibles.

PATHOLOGIE

— L'hypoglycémie (diminution de la glycémie) risque d'aboutir à une perte de connaissance si elle est importante. Elle est traitée par administration orale de sucre si le malade est conscient, par injection de solutés glucosés ou de glucagon dans le cas contraire.

— L'hyperglycémie (augmentation de la glycémie) est l'un des signes caractéristiques du diabète. Elle est traitée par un régime alimentaire approprié, éventuellement par l'administration de médicaments hypoglycémiants et, dans certains cas (diabète insulinodépendant), par l'injection d'insuline.

Voir : diabète sucré, glucose, hyperglycémie, hypoglycémie, insuline, pompe à insuline.

glycéride

Lipide simple résultant de l'association entre un alcool, le glycérol, et un ou plusieurs acides gras.

   Les glycérides comprennent trois types de substance selon qu'ils contiennent un (monoglycérides), deux (diglycérides) ou trois (triglycérides) acides gras.

   Les triglycérides sont les principaux constituants des corps gras alimentaires. Dans le sang, ils circulent, associés à d'autres lipides (cholestérol) et à des protéines, pour former des lipoprotéines appelées VLDL (very low density lipoproteins, ou lipoprotéines de très basse densité) et les chylomicrons. Dans l'intestin, une enzyme, la lipoprotéine lipase, agit sur les triglycérides pour libérer successivement un puis deux acides gras, les transformant ainsi en diglycérides puis en monoglycérides ; ceux-ci gagnent le foie, la circulation sanguine puis pénètrent dans les cellules des tissus, où ils subissent deux types de réaction : dans le tissu adipeux, ils sont retransformés en triglycérides, moyen de stockage de l'énergie ; dans les autres tissus, ils sont dégradés pour fournir de l'énergie.

TROUBLES DU MÉTABOLISME DES GLYCÉRIDES

Les hypertriglycéridémies (augmentation de la concentration sanguine en triglycérides) font partie des hyperlipidémies (augmentation des lipides). Favorisant l'athérosclérose (rétrécissement du diamètre des artères par dépôt de lipides), elles nécessitent un régime alimentaire (perte de l'excès de poids, suppression de l'alcool et du sucre) et parfois la prise de médicaments hypolipémiants.

Voir : triglycéride.