Larousse Médical 2006Éd. 2006
V

vaginal

Relatif au vagin.

   Des pertes vaginales sont des écoulements de glaire cervicale, soit physiologiques (au moment de l'ovulation, par exemple), soit pathologiques (témoignant d'une infection des voies génitales).

vaginisme

Affection caractérisée par une contracture spasmodique involontaire des muscles vaginaux et périvaginaux au moment de la pénétration du pénis dans le vagin, rendant celle-ci impossible ou, du moins, douloureuse.

   Le vaginisme est dit primaire s'il se produit dès le premier rapport sexuel, secondaire s'il survient après une période de relations sexuelles satisfaisantes.

CAUSES

Elles sont parfois physiques (inflammation, infection, malposition des organes génitaux, présence d'un hymen résistant), parfois psychologiques (souvenir d'un accouchement difficile, insuffisance des préliminaires amoureux, violence ou maladresse du partenaire, absence de désir, viol). Vaginisme et frigidité ne s'associent pas, la femme pouvant souvent parvenir à l'orgasme par masturbation.

DIAGNOSTIC

L'examen gynécologique doit d'abord dépister une malformation ou une infection méconnues, le toucher vaginal pouvant être réalisé sous anesthésie. En l'absence de toute cause organique, un bilan psychologique s'efforcera de préciser les difficultés présentes ou passées (éducation rigide) de la patiente.

TRAITEMENT

Le traitement, qui varie selon les causes, peut comprendre une intervention chirurgicale ou un traitement antibiotique en cas d'anomalie physique ou d'infection ou encore faire appel à des dilatations progressives du vagin, à une aide psychologique spécialisée, à une éducation psychosexuelle et/ou à des exercices de relaxation.

vaginite

Inflammation des parois vaginales.

CAUSES

Une vaginite est due le plus souvent à une infection à bactéries ou à champignons (Candida albicans, trichomonas, Gardnerella vaginalis), à une réaction à la présence d'un corps étranger (objet introduit par la petite fille, tampon vaginal oublié), à une allergie (à un produit d'hygiène) ou à une atrophie postménopausique du vagin, causée par une diminution de la sécrétion hormonale. Normalement, le vagin est doté d'une flore microbienne, la flore de Döderlein, qui, en sécrétant de l'acide lactique, crée un milieu acide protecteur contre les germes nocifs. Si, pour une raison quelconque, l'équilibre de cette flore est rompu, une vaginite s'installe.

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'inflammation se traduit par des pertes vaginales anormales (leucorrhées), parfois sanglantes, par une sensation de brûlure, par des démangeaisons. Les rapports sexuels peuvent être douloureux (dyspareunie).

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

Un prélèvement des sécrétions vaginales permet de déterminer le germe en cause. Le traitement fait appel à l'application locale d'antimycosiques ou d'antibactériens (ovules gynécologiques) ou à l'administration d'antibiotiques par voie générale, en cas d'infection à trichomonas ou à Gardnerella vaginalis. Chez la femme ménopausée, le traitement peut comprendre l'administration locale d'hormones (œstrogènes), qui rend au vagin son épaisseur et sa souplesse d'origine.

vagotomie

Section chirurgicale du nerf pneumogastrique, ou nerf vague, au niveau de l'abdomen.

INDICATIONS

La vagotomie peut constituer une intervention efficace en cas d'ulcère gastroduodénal. Le nerf pneumogastrique est en effet responsable de la sécrétion acide de l'estomac, laquelle favorise l'apparition d'ulcères. Dans l'abdomen, il se divise en 2 troncs : le premier, gauche ou antérieur, constitué de plusieurs faisceaux nerveux longeant la face antérieure de l'œsophage ; le second, droit ou postérieur, formé d'un seul faisceau.

   Les indications de la vagotomie ont été rendues exceptionnelles par les progrès réalisés dans le traitement médical de l'ulcère gastroduodénal (antibiotiques actifs contre Helicobacter pylori et inhibiteurs de la sécrétion d'acide par l'estomac), cela, du moins, dans les pays où ces médicaments sont accessibles.

DIFFÉRENTS TYPES DE VAGOTOMIE

Il existe 3 techniques, toutes pratiquées sous anesthésie générale.

— La vagotomie tronculaire consiste à sectionner les 2 troncs à leur entrée dans l'abdomen, quand ils longent l'œsophage. Si elle était isolée, cette intervention altérerait la vidange gastrique, commandée également par le nerf pneumogastrique. C'est pourquoi on l'associe toujours à une intervention facilitant la vidange :

— soit une pyloroplastie (le chirurgien incise horizontalement le muscle du pylore, orifice de communication entre l'estomac et le duodénum, puis referme l'incision en la suturant verticalement, ce qui permet d'élargir le diamètre de l'orifice) ;

— soit une gastro-entérostomie (le chirurgien incise l'estomac et l'intestin grêle puis suture ensemble les deux ouvertures ainsi créées, de sorte qu'une partie du contenu gastrique se déverse directement dans l'intestin).

— La vagotomie sélective consiste à sectionner les nerfs plus bas que dans la vagotomie tronculaire, à la hauteur de l'estomac, de façon à épargner les filets nerveux destinés au foie, à la voie biliaire et au reste du territoire abdominal innervé par le nerf pneumogastrique.

— La vagotomie suprasélective, ou vagotomie supersélective, est pratiquée encore plus bas afin de n'interrompre que les filets nerveux responsables de la sécrétion acide et de préserver ceux qui sont responsables de la vidange gastrique.

vague (nerf)

nerf pneumogastrique

vaisseau

Canal dans lequel circule le sang ou la lymphe.

Vaisseaux sanguins

Ce sont les artères, les artérioles, les capillaires sanguins, les veinules et les veines.

   Les artères systémiques, nées de l'aorte, conduisent le sang oxygéné issu du ventricule gauche du cœur jusqu'aux muscles et aux différents organes pour y apporter l'oxygène et les nutriments. Elles se divisent en de multiples artérioles, puis en une infinité de capillaires, au niveau desquels s'effectuent les échanges entre le sang et les cellules. À partir des cellules, les capillaires se réunissent pour former des veinules, qui convergent elles-mêmes pour constituer des veines de calibre de plus en plus important ; l'ensemble des veines systémiques débouche dans les veines caves supérieure et inférieure, qui se jettent dans l'oreillette droite, ramenant ainsi au cœur droit le sang bleu désaturé, ayant perdu une partie de son oxygène au contact des cellules.

   De manière analogue, l'artère pulmonaire, issue du ventricule droit, se divise en deux grosses branches, qui donnent elles-mêmes naissance à des branches de plus en plus petites, conduisant le sang désoxygéné vers les deux poumons ; les artérioles pulmonaires se divisent à leur tour en une infinité de capillaires, au niveau desquels s'effectuent, entre le sang et l'air des alvéoles pulmonaires, les échanges gazeux qui permettent l'oxygénation du sang et l'élimination du gaz carbonique. Les capillaires pulmonaires se réunissent ensuite pour former des veinules, puis des veines de plus gros calibre, qui convergent vers les quatre veines pulmonaires débouchant dans l'oreillette gauche.

PATHOLOGIE

Les vaisseaux peuvent être le siège de petites dilatations (anévrysmes), de tumeurs (angiomes), de caillots (thrombose), de voies de communication anormales (fistules artérioveineuses), d'inflammations (angéites, capillarites, thrombophlébites), de dépôts graisseux (athérome).

Vaisseaux lymphatiques

Ces canaux ont pour fonction de drainer le liquide interstitiel situé entre les cellules des organes, la lymphe. Ils complètent l'action des veines. Les capillaires lymphatiques, nés dans les organes, se réunissent en vaisseaux de plus en plus gros, qui se regroupent pour former le canal thoracique. Celui-ci se jette dans le confluent veineux de Pirogoff (réunion de la veine jugulaire gauche, venant du cou, et de la veine axillaire gauche, venant du bras). Par ailleurs, de petites structures intervenant dans les défenses immunitaires, les ganglions lymphatiques, sont échelonnées sur le trajet des vaisseaux lymphatiques.

PATHOLOGIE

Les vaisseaux lymphatiques peuvent être enflammés (lymphangite), obstrués par les effets d'une parasitose (filariose) ou par une compression, en particulier ganglionnaire ou tumorale, ou encore envahis par des cellules cancéreuses (lymphangite carcinomateuse). Ces vaisseaux peuvent aussi se rompre dans une cavité : s'il s'agit de la plèvre, c'est un chylothorax ; s'il s'agit des voies urinaires, c'est une chylurie.

Voir : circulation sanguine, système lymphatique.