Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

exploration fonctionnelle respiratoire

Ensemble d'examens destinés à évaluer la fonction respiratoire.

   Les explorations fonctionnelles respiratoires (E.F.R.) servent à diagnostiquer la plupart des maladies bronchopulmonaires, à en apprécier la gravité et à contrôler l'efficacité de leur traitement. Elles sont aussi réalisées avant certaines interventions chirurgicales afin d'évaluer l'opérabilité du sujet et les risques de complications postopératoires.

DIFFÉRENTS TYPES D'EXPLORATION

— La spirométrie consiste à faire respirer le sujet par la bouche, le nez pincé, dans un tuyau relié à un appareil de mesure, en exécutant différentes manœuvres (respiration normale, inspiration forcée, expiration forcée). Elle indique les volumes d'air contenus dans les poumons à différents moments de la respiration, les débits d'air inspirés ou expirés et permet de tracer un graphique (courbe débit-volume). La spirométrie permet de détecter un éventuel syndrome obstructif, qui se traduit par une baisse des débits expiratoires, ou restrictif, se traduisant par une baisse des volumes. C'est la technique d'exploration fonctionnelle respiratoire la plus simple, la plus rapide (quelques minutes) et la moins spécialisée.

— Les tests pharmacodynamiques, pratiqués au cours d'une spirométrie, consistent à faire inhaler au sujet des substances bronchodilatatrices, plus rarement, bronchoconstrictrices. Ils permettent, d'une part, d'obtenir des diagnostics plus précis que ceux de la spirométrie simple, d'autre part, de tester la sensibilité d'un sujet allergique à une substance donnée.

— La pléthysmographie consiste à placer le sujet dans une petite enceinte fermée où l'on mesure facilement les variations de volume de son thorax et les modifications de pression correspondantes. Elle donne une appréciation des volumes pulmonaires plus complète que la spirométrie ; elle permet aussi d'évaluer la résistance des bronches au passage de l'air.

— La manométrie intraœsophagienne consiste à mesurer à l'aide d'une sonde les pressions à l'intérieur de l'œsophage. Elle permet d'évaluer la souplesse des poumons et de la cage thoracique.

— La mesure de la concentration des gaz du sang (oxygène, gaz carbonique) nécessite un prélèvement sanguin effectué au poignet, dans l'artère radiale (là où l'on sent battre le pouls). Cet examen, assez facile et rapide, se pratique surtout en urgence pour évaluer la gravité d'une affection respiratoire d'après la baisse de la concentration d'oxygène dans le sang.

exploration urodynamique

Ensemble des examens permettant d'enregistrer les variations de pression et de débit régnant dans l'appareil urinaire afin de détecter certaines anomalies de l'évacuation de l'urine du rein vers la vessie et de la miction.

   L'appareil permettant ces mesures, couramment appelé chaise urodynamique, est constitué de capteurs placés, par l'intermédiaire d'une sonde, dans les cavités des voies urinaires (vessie, bassinet) et permettant d'enregistrer en continu les variations de pression et de débit dans ces cavités au fur et à mesure de leur remplissage par du sérum physiologique, qui simule l'urine.

   On distingue quatre principaux types d'examen urodynamique.

— La cystomanométrie consiste à enregistrer les pressions régnant dans la vessie lors de son remplissage. Normalement, la pression de base augmente jusqu'à un pic se traduisant, lorsque la vessie est pleine, par un besoin d'uriner. Cet examen permet d'explorer les vessies neurologiques (vessies déficientes du fait de lésions nerveuses).

— La débitmétrie mictionnelle consiste à calculer le débit de la miction, ce qui permet de déceler une gêne à l'évacuation de l'urine (adénome prostatique, rétrécissement de l'urètre). Le débit maximal moyen normal est d'environ 20 millilitres par seconde.

— Le profil de pression urétral consiste à mesurer les pressions intra-urétrales afin de déceler une éventuelle insuffisance sphinctérienne. Indolore, cet examen ne nécessite aucune hospitalisation ni anesthésie. Il est utilisé pour mettre en évidence les anomalies de la jonction pyélo-urétérale ou toute autre malformation obstructive du haut appareil urinaire (uretère, calice, bassinet).

— Le test de Whitaker consiste à enregistrer les pressions régnant dans le bassinet du rein. Cet examen, effectué en milieu hospitalier, nécessite la mise en place, sous anesthésie locale, locorégionale ou générale, d'une sonde dans le bassinet par néphrostomie percutanée (ponction à travers la peau des voies excrétrices intrarénales grâce à un contrôle radioscopique et échographique). Il permet de confirmer et d'évaluer l'importance d'un obstacle à l'évacuation de l'urine du rein vers la vessie.

expression

En génétique, traduction de l'information portée par un gène.

   L'expression d'un gène conduit à la formation de la protéine dont il détient le plan de fabrication. Lorsqu'un gène subit une mutation, la protéine dont il permet la synthèse est modifiée, ce qui peut provoquer une maladie, comme la drépanocytose.

expulsion

Évacuation par les voies naturelles d'un élément contenu dans le corps.

   Le terme d'expulsion peut ainsi s'appliquer à l'élimination d'un calcul rénal par l'urètre, des fèces par l'anus, de mucus ou d'un corps étranger par les voies respiratoires.

   La dernière phase de l'accouchement, durant laquelle l'enfant sort des voies génitales de la mère, est aussi appelée expulsion. Lorsque le col utérin est complètement dilaté, les contractions utérines et les poussées abdominales de la mère font progresser l'enfant dans le petit bassin. Selon la présentation, la tête ou le siège apparaît à la vulve et l'obstétricien ou la sage-femme contiennent la force de la poussée pour éviter la déchirure des tissus du périnée. Une incision de ces tissus (épisiotomie) est parfois pratiquée pour faciliter le passage de l'enfant.

   On appelle aussi expulsion l'élimination de tout élément issu de la cavité utérine, soit au cours d'une fausse couche spontanée (expulsion naturelle), soit lors d'une interruption thérapeutique de grossesse.