Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

procréation médicalement assistée

Ensemble des techniques permettant à un couple infertile de concevoir un enfant.

Synonyme : aide médicale à la procréation (A.M.P.).

   Les techniques de procréation médicalement assistée (P.M.A.) se divisent essentiellement en 2 groupes : l'insémination artificielle, qui consiste à déposer le sperme dans l'utérus, et les techniques de fécondation in vitro, qui consistent à réaliser la fécondation dans une éprouvette après recueil des gamètes mâles (spermatozoïdes) et femelles (ovules).

Insémination artificielle

Cette technique, qui consiste à déposer du sperme dans l'utérus d'une femme, peut être réalisée avec du sperme du conjoint (insémination artificielle avec sperme du conjoint, ou I.A.C.) ou de donneur (insémination artificielle avec donneur, ou I.A.D.).

   L'insémination artificielle avec sperme du conjoint est utilisée lorsque la qualité du sperme est insuffisante : il faut alors, après recueil de ce dernier, l'améliorer par certaines techniques physiques. Elle est également pratiquée lorsque la cause de la stérilité se situe au niveau du col de l'utérus, le fait de déposer le sperme dans la cavité utérine même permettant de résoudre la cause cervicale (absence de glaire) de l'infertilité.

   L'insémination artificielle avec donneur est employée lorsque la cause de l'infertilité est masculine, par absence ou anomalies des spermatozoïdes, ou lorsque l'homme risque de transmettre une maladie héréditaire grave.

Fécondation in vitro

Cette technique consiste à réunir dans une éprouvette un ovule (gamète femelle) et un spermatozoïde (gamète mâle) et à réimplanter dans l'utérus, après fécondation, le ou les embryons au stade de 4 à 8 cellules, voire à un stade plus avancé. La fécondation in vitro comporte 4 étapes.

— La première étape consiste à réaliser lors d'un cycle menstruel une stimulation ovarienne à l'aide d'inducteurs de l'ovulation qui provoquent le développement de plusieurs follicules et donc de plusieurs ovules par cycle.

— La deuxième étape consiste à recueillir les gamètes. Les gamètes mâles sont obtenus par recueil du sperme après masturbation. Les gamètes femelles sont obtenus par ponction des ovaires stimulés. Cette ponction s'effectue éventuellement sous anesthésie (locale ou générale), par voie vaginale, et sous contrôle échographique. Cette ponction dure de 10 à 20 minutes.

— La troisième étape, qui se déroule le même jour que le recueil des gamètes, consiste à réaliser la fécondation en mettant en contact dans l'éprouvette les spermatozoïdes et les ovules recueillis. On obtient ainsi, 48 heures plus tard, un ou plusieurs embryons.

— La quatrième étape consiste à transférer dans l'utérus ce ou ces embryons.

Voir : fécondation, fécondation in vitro, insémination artificielle, ovulation, sperme, stérilité.

proctalgie

Douleur de l'anus ou du rectum.

Synonymes : algie rectale, proctodynie.

CAUSES

Sans cause exacte connue, les proctalgies sont plus fréquentes chez les personnes sujettes à des troubles psychosomatiques ou de nature anxieuse, ou soumises à des tensions psychologiques (stress).

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une proctalgie se manifeste par une douleur vive et intense semblable à une contracture, qui survient d'une manière imprévisible, par accès de courte durée, disparaît spontanément mais se répète. Elle est souvent associée à une contraction de certains muscles de la région anale.

DIAGNOSTIC

Le diagnostic repose sur l'examen du malade par un proctologue, médecin spécialiste. Ce dernier doit s'assurer, par l'examen clinique, l'anuscopie (examen visuel du conduit anal), la rectoscopie (examen visuel du rectum) et l'échographie, que cette proctalgie n'est pas le symptôme d'une atteinte grave, un cancer par exemple.

TRAITEMENT

Le traitement repose sur l'administration de médicaments sédatifs ou myorelaxants (supprimant la contracture) et sur la relaxation. L'évolution est longue et capricieuse mais le trouble, bénin.

proctectomie

Ablation chirurgicale du rectum et du sphincter anal.

FRÉQUENCE ET INDICATIONS

Les progrès de la chirurgie ont permis de réduire la fréquence des proctectomies : il est ainsi possible, aujourd'hui, de confectionner avec l'intestin grêle un réservoir que l'on suture à l'anus, ce qui permet une défécation proche de la normale. Une proctectomie reste cependant encore indiquée en cas de tumeurs malignes de l'anus ou du rectum, ou encore de lésions inflammatoires très évoluées (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique).

DÉROULEMENT ET CONSÉQUENCES

Une proctectomie se déroule en deux étapes. La première consiste, après ouverture de la paroi abdominale, à enlever le rectum et la partie basse du sigmoïde (dernière partie du côlon) ; elle se termine par la confection d'un anus artificiel. La seconde consiste, après ouverture de la région périnéale, à enlever l'anus et son sphincter puis à suturer les muscles du périnée entre eux de façon à former une paroi solide. Une proctectomie peut avoir pour conséquences des troubles de l'éjaculation, voire une impuissance.

proctite

rectite

proctologie

Branche de la gastroentérologie spécialisée dans la pathologie du rectum et de l'anus.

   Les maladies qui relèvent de la proctologie sont les hémorroïdes et leurs complications, les fissures de l'anus et de son pourtour, les localisations anorectales des maladies sexuellement transmissibles (syphilis, gonococcie, herpès, etc.), les lésions anorectales des maladies inflammatoires (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), les tumeurs bénignes et malignes de l'anus et du rectum. Outre l'aspect diagnostique, la compétence spécifique du proctologue tient à sa capacité, partagée avec certains chirurgiens, d'opérer hémorroïdes, fissures et fistules de l'anus.

proctopexie

rectopexie

procubitus du cordon

Compression du cordon ombilical par la présentation fœtale à membranes encore intactes (lors de contractions).

prodrome

Symptôme survenant au début d'une maladie.

   Dans certaines affections, un prodrome annonce l'arrivée d'une crise aiguë et permet au sujet averti de prendre des médicaments adaptés. Ainsi, des phosphènes (éclairs lumineux devant les yeux) constituent fréquemment le prodrome d'une crise aiguë de migraine (dite dans ce cas migraine ophtalmique).