Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

raideur articulaire

Gêne ou limitation plus ou moins importante des mouvements articulaires au niveau des membres ou de la colonne vertébrale.

   Les raideurs articulaires peuvent être mécaniques, et dans ce cas maximales en fin de journée (arthrose), ou inflammatoires, et dans ce cas maximales pendant la fin de la nuit et le matin, disparaissant, après un temps de « dérouillage », dans la matinée (arthrite, notamment polyarthrite rhumatoïde).

TRAITEMENT

Le traitement est celui de la maladie en cause (arthrose, arthrite), associé à des séances de kinésithérapie.

râle

Bruit respiratoire anormal entendu par le médecin à l'auscultation des poumons.

DIFFÉRENTS TYPES DE RÂLE

Les râles peuvent permettre de préciser le diagnostic de certaines maladies bronchopulmonaires.

— Les râles crépitants, survenant en fin d'inspiration, sont fins, secs, d'égale intensité, comparables au bruit provoqué par le froissement d'une mèche de cheveux ; ils révèlent une atteinte soit localisée (pneumonie), soit diffuse (fibrose pulmonaire, œdème du poumon) des alvéoles et du tissu pulmonaire.

— Les râles ronflants, ou ronchus, perceptibles à l'inspiration et surtout à l'expiration, sont comparables à un ronflement ; ils signalent une accumulation de sécrétions dans les grosses bronches (bronchite).

— Les râles sibilants, qui prédominent aussi à l'expiration, ressemblent à un sifflement ; ils sont un signe de rétrécissement des bronches (asthme).

ramassage des blessés

Action de déplacer une personne accidentée pour la transporter du lieu de l'accident à un service de soins.

   Le ramassage des blessés doit être effectué par des personnes compétentes (pompiers, gendarmes, services d'urgence médicale ou unités de secours des hôpitaux) et ne doit pas être entrepris - sauf cas exceptionnels - par de simples secouristes bénévoles. Le ramassage des blessés et leur transport en brancard vers une ambulance ou, pour les longues distances, vers un hélicoptère spécialement équipé sont en effet les étapes les plus dangereuses pour le blessé.

   Les membres fracturés doivent être préalablement immobilisés dans des attelles gonflables. Plus fréquemment encore, le blessé, placé en position latérale de sécurité, est immobilisé dans un « matelas-coquille » avant son déplacement.

Voir : position latérale de sécurité.

Les principes du déplacement d'un blessé

Il faut respecter l'axe horizontal qui passe par la tête, le cou et le tronc, en soutenant le blessé en plusieurs endroits du corps : sous la tête et le cou, en plusieurs points du tronc, en deux points sous les membres inférieurs. Le blessé peut être déplacé à l'aide d'un brancard de fortune : couverture, ensemble de liens larges (écharpes nouées à leurs extrémités pour que les sauveteurs puissent aisément les retenir par les nuds, par exemple).

   Lorsqu'on se trouve seul pour assurer le déplacement d'urgence d'un blessé, la méthode à suivre consiste à tirer très rapidement la personne accidentée par les membres inférieurs, de sorte que le reste de son corps demeure allongé, en appui sur le sol.

   Si la victime se trouve en position assise dans une voiture, il faut la dégager en respectant l'axe tête-cou-tronc : soutien du menton par un bras passé sous l'épaule du blessé (épaule située du côté de la portière), appui de la tête de l'accidenté contre l'épaule du sauveteur, qui passe sa main disponible sous l'autre épaule du blessé, dont il saisit le poignet opposé ou la ceinture avant de le faire pivoter, de le dégager de son siège et de l'allonger lentement sur le sol.

ramollissement cérébral

accident vasculaire cérébral

randomisation

Méthode de répartition fondée sur le hasard.

   La randomisation (de l'anglais random, signifiant hasard) est une méthode qui permet d'introduire un élément aléatoire dans une étude. Utilisée notamment dans les essais thérapeutiques destinés à tester une substance médicamenteuse, elle consiste par exemple à distribuer au hasard un placebo (substance dénuée d'effet) ou la substance médicamenteuse testée.

   La randomisation s'utilise le plus souvent pour des études réalisées selon la procédure du double aveugle : pendant toute la durée de l'expérience, le patient ignore laquelle des 2 substances lui a été attribuée (le médicament testé et le placebo sont présentés sous des conditionnements identiques) ; le médecin ne connaît pas non plus la répartition des substances selon les patients.

   La randomisation garantit la valeur scientifique d'une expérience en évitant les biais, c'est-à-dire l'interférence de facteurs autres que les données scientifiques : réticence à essayer un produit nouveau sur un patient, administration de la substance nouvelle aux malades moins gravement atteints pour étayer une conviction, etc.

raphé

Entrecroisement de fibres, analogue à une couture, qui réunit des muscles ou fixe un organe au squelette.

   Un raphé est une structure anatomique qui se trouve souvent sur une ligne médiane, car il provient des 2 moitiés (droite et gauche) d'un organe. Le raphé anococcygien, par exemple, fixe l'anus et la partie basse du rectum au coccyx en arrière ; il existe également le raphé du scrotum (enveloppe cutanée des bourses), qui est un relief médian et vertical visible sur la face antérieure des bourses.

raptus

Violente crise comportementale accompagnée de perte du contrôle de soi.

   Le raptus est plus fréquent chez l'adulte que chez l'enfant. Il revêt diverses formes : raptus anxieux ; attaque de panique masquant une dépression ; raptus épileptique, souvent accompagné d'agitation, de bris d'objets, de fugue. Le raptus qui survient au cours des psychoses (mélancolie, notamment) peut aboutir au suicide ou à l'automutilation. Chez le psychopathe (raptus coléreux) et l'alcoolique (agitation furieuse, dite « crise excitomotrice »), il conduit parfois à un acte antisocial (violence, etc.).

TRAITEMENT

Le raptus constitue une urgence dont l'issue dépend du sang-froid de l'entourage jusqu'à l'intervention d'un personnel de santé qualifié ; en général, l'injection de sédatifs calme la crise. À plus long terme, des séances de relaxation peuvent apporter une amélioration. Si nécessaire, on devra imposer une hospitalisation pour protéger le malade du danger qu'il représente pour lui-même et pour son entourage.