Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

ganglion nerveux

Amas de cellules formant un petit renflement sur le trajet des nerfs.

   Un ganglion nerveux contient le corps cellulaire de neurones (cellules nerveuses), petit centre de commande du neurone dont les prolongements forment les nerfs. Il existe deux types de ganglions nerveux, selon qu'ils sont situés sur les nerfs somatiques, responsables des relations avec l'extérieur (sensibilité), ou sur les nerfs végétatifs, responsables du fonctionnement des viscères (sécrétion, motricité).

   Les ganglions somatiques, rachidiens – ou spinaux (près de la moelle épinière) – ou crâniens (près de l'encéphale), sont uniquement sensitifs. Ils contiennent le corps cellulaire de neurones qui amènent les messages de la peau vers le système nerveux central. Les ganglions végétatifs, sympathiques (mise de l'organisme en alerte) ou parasympathiques (mise au repos), sont uniquement moteurs. Ils sont disséminés près de la colonne vertébrale ou des organes. Un prolongement d'un neurone préganglionnaire arrive dans le ganglion et y établit une synapse (relais) avec le corps cellulaire d'un neurone postganglionnaire, lequel envoie un prolongement vers un organe.

ganglion sentinelle

Premier relai ganglionnaire pouvant être atteint par des cellules cancéreuses dont on fait le repérage.

   Le ganglion sentinelle est repéré par injection péritumorale de colloïdes radioactifs ou d'un colorant, le bleu patenté. Au cours des cancers du sein de petit volume, le curage complet du ganglion axillaire n'est pas nécessaire si ce ganglion, après exérèse et analyse, est normal. Cette technique est en cours d'évaluation dans d'autres cancers.

gangrène

Affection caractérisée par la mort des tissus, touchant essentiellement les membres mais parfois aussi des viscères tels que le foie, le poumon ou l'intestin.

   La cause principale d'une gangrène est une interruption locale de la circulation sanguine. Deux types de gangrène existent : la gangrène sèche et la gangrène humide, laquelle se déclare lorsqu'une gangrène sèche ou une plaie se compliquent d'une surinfection (donnant lieu à des gangrènes infectieuses, dont la plus fréquente est la gangrène gazeuse).

Gangrène sèche

Dans cette nécrose des tissus, il n'y a pas d'infection bactérienne ; les zones atteintes meurent parce que le sang n'y parvient plus et, donc, parce que les tissus ne sont plus oxygénés. Une gangrène sèche ne se propage pas à d'autres tissus.

   Elle peut être provoquée par une embolie artérielle (migration d'un caillot qui reste bloqué dans une artère et l'obstrue), une thrombose, une amputation traumatique, une compression (au cours d'un accident) ayant duré plus de six heures, une artérite (inflammation d'une artère), une artériosclérose ou une gelure. Elle siège le plus souvent au membre inférieur, surtout à son extrémité (orteil, talon), mais peut remonter vers le genou. Elle se traduit par une douleur violente, un changement de couleur de la peau (d'abord pâle, puis violette et finalement noirâtre).

TRAITEMENT

Le traitement de la gangrène sèche consiste à améliorer la circulation artérielle dans la région affectée, et à procéder à l'ablation des tissus morts. Ce traitement local est associé à une antibiothérapie.

Gangrène humide

La gangrène humide se caractérise par une nécrose des tissus due à l'infection, par des bactéries, d'une zone de gangrène sèche ou d'une plaie. Au lieu d'être secs, les tissus sont gonflés et suintants.

TRAITEMENT

Il est comparable à celui de la gangrène sèche ; le risque d'amputation est néanmoins plus élevé.

Gangrène gazeuse

Due à des germes anaérobies, particulièrement ceux du genre Clostridium, elle se traduit, au siège d'une plaie récente, par une nécrose des tissus, due le plus souvent à une lésion de la peau ou des muqueuses (accident, chirurgie), et est favorisée par la présence d'un hématome ou d'un corps étranger.

   La pullulation des germes produit des gaz d'odeur putride, qui diffusent sous la peau (crépitation gazeuse) et dans les tissus, ainsi que des toxines qui conduisent à des signes locaux et généraux rapidement évolutifs. La douleur est intense et la fièvre, élevée. Le malade est très affaibli et sa tension artérielle chute.

   Observée surtout en temps de guerre sur des plaies souillées de terre, la gangrène gazeuse est rare aujourd'hui et affecte le plus souvent des personnes diabétiques, lesquelles sont particulièrement sensibles à toute forme d'infection.

TRAITEMENT

Des antibiotiques sont administrés et une oxygénothérapie hyperbare (exposition à de l'oxygène à forte pression) est pratiquée. Localement, l'ablation chirurgicale des tissus nécrosés s'impose. Cependant, le pronostic de la gangrène gazeuse reste très réservé.

PRÉVENTION

Les soins et l'antisepsie des plaies constituent un traitement préventif très efficace. Une antibiothérapie est nécessaire si la plaie est souillée ou profonde.

Ganser (syndrome de)

Trouble caractérisé par des réponses inappropriées, approximatives ou absurdes données par un sujet aux questions qu'on lui pose, sans atteinte de ses facultés intellectuelles.

   Le syndrome de Ganser proviendrait d'un refus de la réalité ou d'un « rétrécissement de la conscience ». Surtout décrit dans l'hystérie (états crépusculaires) ou les chocs post-traumatiques, il se distingue parfois mal, dans un premier temps, de certains symptômes de la schizophrénie ou, en médecine pénitentiaire, de la simulation.

gant

Accessoire qui épouse la forme de la main et qui sert à protéger aussi bien le malade que le médecin ou le personnel médical.

   En cas de sensibilité au latex ou de risque d'eczéma, il est recommandé de porter des gants doublés de tissu ou des gants en caoutchouc hypoallergique.

   Des gants en caoutchouc, très fins, stérilisés et jetables, sont utilisés pour les opérations chirurgicales, les examens gynécologiques ainsi que pour administrer des soins aux malades ; on évite ainsi tout risque de contamination. Après traitement d'une plaie, les gants doivent être enlevés à partir du poignet pour être jetés à l'envers.