Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

spasme en flexion

Crise épileptique du nourrisson, associée à des anomalies électroencéphalographiques caractéristiques.

Synonymes : spasme infantile, syndrome de West.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Le spasme en flexion se manifeste chez les nourrissons, avant l'âge de un an, par un raidissement brutal du tronc, des membres et du cou, suivi de leur fléchissement ou, au contraire, mais plus rarement, de leur extension. Le tracé de l'électroencéphalogramme est profondément désorganisé avec un mélange anarchique d'ondes lentes, d'ondes aiguës et de pointes de grande amplitude, les hypsarythmies, dont la fréquence, l'aspect et la topographie sont très variables. Il faut ensuite rechercher une éventuelle lésion cérébrale sous-jacente, par scanner ou imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) et/ou un retard de développement avec arrêt, voire régression, des acquisitions psychomotrices.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

La maladie est le plus souvent rebelle aux antiépileptiques. Si le cerveau n'a pas subi de lésion, le trouble est bénin et un traitement par les corticostéroïdes permet de contrôler très rapidement le spasme épileptique et de guérir l'enfant. En revanche, si les données fournies par l'imagerie cérébrale confirment la présence de lésions du cerveau et si l'enfant souffre d'un retard mental préexistant, le pronostic dépend de la lésion et de ses possibilités de traitement.

spasme infantile

spasme en flexion

spasmophilie

Syndrome lié à un état d'hyperexcitabilité neuromusculaire chronique.

CAUSES

On ne connaît pas les raisons de la spasmophilie. Celle-ci pourrait être liée à une carence en calcium ou en magnésium. Selon une autre hypothèse, la crise de spasmophilie révélerait un trouble des échanges des ions de calcium et de magnésium entre l'intérieur (secteur intracellulaire) et l'extérieur (secteur extracellulaire) des cellules. Elle serait également due à une hyperventilation (augmentation de la ventilation pulmonaire) et constituerait donc la manifestation d'un état d'anxiété ou d'angoisse.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une spasmophilie se manifeste par des crises de tétanie : spasmes, hyperventilation, paresthésies (troubles de la sensibilité) des extrémités et du visage avec sensation de paralysie, et malaise, accompagné parfois, d'une sensation de mort imminente. L'électromyographie (enregistrement graphique de l'activité électrique qui accompagne la contraction musculaire) révèle de multiples contractions des muscles.

TRAITEMENT

Selon les causes que le thérapeute attribue à la spasmophilie, le traitement consiste soit à administrer du calcium, du magnésium ou de la vitamine D, soit à prescrire des médicaments anxiolytiques (qui apaisent l'anxiété) ou myorelaxants (qui favorisent la détente musculaire).

Voir : tétanie.

spasticité

hypertonie musculaire

spécialité pharmaceutique

Médicament fabriqué industriellement et commercialisé par un laboratoire pharmaceutique.

   Une spécialité pharmaceutique possède un nom commercial, fixé librement par le laboratoire qui la fabrique. Cette dénomination commerciale est indépendante des dénominations scientifique et courante du ou des principes actifs contenus dans le médicament. Par exemple, l'aspirine, dont le nom scientifique est acide acétylsalicylique, est commercialisée, depuis 1899, par les laboratoires (fabricants) sous divers noms. Il en va de même pour les spécialités à base de trinitrine.

   Une spécialité pharmaceutique est présentée sous un conditionnement qui mentionne la composition et la date de péremption du médicament, et qui contient une notice d'information.

   Aucune spécialité pharmaceutique ne peut être délivrée au public si elle n'a pas reçu une autorisation officielle de mise sur le marché, émanant de l'organisme décisionnaire de chaque pays.

   Les spécialités pharmaceutiques se distinguent des préparations fabriquées dans l'officine au fur et à mesure des demandes des clients ou des prescriptions des médecins, les préparations étant aujourd'hui beaucoup moins employées qu'autrefois.

Voir : médicament.

spectrophotométrie

Technique de laboratoire permettant de doser une substance chimique en solution (hémoglobine, calcium sanguin) en faisant traverser la solution étudiée (provenant d'un prélèvement effectué sur un malade, par exemple) par un rayon d'une lumière artificielle, de longueur d'onde définie.

Synonyme : spectrométrie d'absorption moléculaire.

   En effet, selon la loi de Beer, l'intensité de la lumière transmise après passage de la solution à doser est fonction de la concentration de cette substance.

spectroscopie par résonance magnétique

Technique reposant sur le phénomène de résonance magnétique nucléaire pour étudier les propriétés de la matière, représentées sous la forme d'un spectre.

   La spectroscopie par résonance magnétique (S.R.M.), mise au point en 1946, repose sur les propriétés de résonance magnétique nucléaire que présente notamment l'hydrogène, mais également, quoique de façon beaucoup plus faible, certains autres noyaux atomiques. Le principe est analogue à celui de l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) : ces noyaux, placés dans un champ magnétique puissant, et soumis par intermittence à une onde de radiofréquence, émettent un signal caractéristique. Dans le cadre de la S.R.M., ces signaux sont représentés sous la forme d'un spectre. L'application de la S.R.M. à un échantillon de matière, ou à une zone corporelle, permet, par l'analyse de ce spectre, le dosage de la substance émettrice, ainsi que l'étude de la composition chimique du matériel exploré.

   Dans le domaine médical et biochimique, elle permet par exemple d'analyser la structure d'une protéine complexe. L'étude par S.R.M. de tissu vivant est également possible, et des applications diagnostiques ont été développées. La S.R.M. est ainsi parfois associée à l'I.R.M., si l'appareillage utilisé est assez puissant, et apporte des informations complémentaires à l'imagerie. Le spectre d'un tissu tel que le système nerveux, le foie, ou le rein, peut être distinct selon que le tissu est normal ou altéré par une pathologie. Par exemple, une anomalie du spectre des atomes de phosphore contenus dans le cœur contribue au diagnostic de certaines maladies cardiaques. En neurologie, la S.R.M. permer de doser la créatinine, la N-acétylaspartate et les glutamates dans la substance blanche du cerveau.

   Les perspectives de cette technique sont nombreuses, dans le domaine de la recherche, ainsi que dans celui du diagnostic et de la surveillance des maladies. Elle connaît par ailleurs de nombreuses applications extramédicales dans les domaines de la physique, de la chimie, de la pétrochimie et également dans la caractérisation des fraudes alimentaires.