Larousse Médical 2006Éd. 2006
E

échographie (suite)

DÉROULEMENT

Selon la zone à explorer, le patient s'allonge sur le dos ou sur le côté, le thorax ou le ventre dégagé. L'échographie endovaginale se déroule en position gynécologique (genoux pliés et écartés, pieds dans les étriers). Pour les échographies externes, la zone est préalablement enduite de gel pour favoriser la transmission des ultrasons. Le médecin applique alors la sonde et la déplace tout en observant les organes étudiés sur son écran de contrôle. Il peut donner immédiatement des indications sur le résultat.

   Certaines échographies nécessitent d'ingérer une quantité d'eau suffisante pour remplir la vessie, de façon qu'elle n'apparaisse pas, d'autres d'être à jeun et d'ingérer une préparation destinée à réduire les gaz intestinaux. L'examen est indolore et dure de 10 à 20 minutes.

EFFETS SECONDAIRES

L'échographie est une méthode d'imagerie médicale peu coûteuse, ne nécessitant ni préparation particulière du patient ni hospitalisation. Elle ne comporte pas le risque des rayons X. Il n'y a pas d'effet secondaire connu.

Voir : échocardiographie, imagerie médicale, ultrason.

échographie obstétricale

Examen permettant de visualiser un fœtus grâce à la technique des ultrasons.

INDICATIONS

— Au premier trimestre de la grossesse, l'échographie obstétricale permet de porter le diagnostic de vitalité de l'embryon, de déterminer l'âge de la grossesse et de détecter une grossesse multiple ou extra-utérine.

— Au deuxième trimestre (vers la 22e semaine d'aménorrhée environ), elle sert à contrôler la taille du fœtus, ses mouvements et les battements de son cœur. Elle permet également de vérifier que sa croissance se poursuit normalement (en effectuant certaines mesures : diamètre bipariétal, diamètre abdominal transverse, longueur fémorale) et que la quantité de liquide amniotique est suffisante, de dépister les principales malformations ou anomalies morphologiques pouvant orienter vers une anomalie chromosomique telle que la trisomie 21.

— Au troisième trimestre (vers la 32e semaine d'aménorrhée), elle permet de vérifier la morphologie du fœtus et de détecter d'éventuelles malformations tardives, d'évaluer la quantité de liquide amniotique et la position du placenta.

   L'échographie permet encore de connaître le sexe du bébé, même s'il s'agit de jumeaux ou de triplés, avec une faible marge d'erreur, sauf dans de rares cas où la position du fœtus empêche de voir ses organes génitaux. Lorsque des analyses sont nécessaires, elle permet de guider une ponction de liquide amniotique ou de sang fœtal ou encore le prélèvement de villosités choriales (tissu placentaire). Dans certains cas enfin, l'échographie permet de réaliser in utero de petites interventions concernant des anomalies qui seront prises en charge dès que la naissance de l'enfant sera possible, en fonction de la maturité pulmonaire.

TECHNIQUE

Le principe repose sur une sonde émétrice d'ultrasons (ondes acoustiques non perçues par l'oreille humaine) qui traversent les organes mais sont en partie réfléchis selon les différences de densité des tissus rencontrés et sont visibles sur un écran de télévision.

DÉROULEMENT

Avant le 3e mois de grossesse, l'échographie obstétricale est souvent pratiquée par voie intravaginale ou par voie abdominale qui nécessite d'ingérer une quantité d'eau suffisante pour remplir la vessie, de façon qu'elle n'apparaisse pas. L'examen est indolore et dure de 10 à 20 minutes.

   Pour les examens écho transabdominaux, l'abdomen est préalablement enduit de gel pour favoriser la transmission des ultrasons. Le médecin applique alors la sonde et la déplace tout en observant le fœtus sur son écran de contrôle. Il peut donner immédiatement des indications sur le résultat.

   L'échographie ne comporte pas le risque que présentent les rayons X. Il n'y a pas d'effet secondaire connu.

échographie oculaire

Technique d'imagerie, indolore, sans effet secondaire, se basant sur la réflexion de faisceaux d'ultrasons par les différentes structures de l'œil.

   On distingue trois sortes d'échographies oculaires :

— Échographie en mode A : mesure de la longueur axiale du globe oculaire permettant le calcul de la puissance de l'implant cristallinien (biométrie oculaire) avant une chirurgie de la cataracte.

— Échographie en mode B : analyse du globe et de ses enveloppes quand le fond d'œil n'est pas accessible par l'ophtalmologiste.

— Échographie en UBM (biomicro-ultrasonographie) : analyse du segment antérieur de l'œil par l'emploi de sonde d'ultrasons à très haute fréquence.

écholalie

Trouble du langage qui consiste à répéter de manière systématique les derniers mots entendus.

   Une écholalie se rencontre lors de certains types d'aphasie et en cas de perturbation du fonctionnement du lobe frontal (partie antérieure du cerveau), par exemple au cours d'un accident vasculaire cérébral, d'une encéphalite ou d'une sclérose en plaques.

   Au cours de certaines pathologies psychiatriques, on constate une écholalie schizophrénique qui s'accompagne parfois de troubles de la personnalité.

échotomographie

Échographie en mode bidimensionnel fournissant des images en coupes de la région anatomique explorée par la sonde.

Voir : échographie.

éclampsie

Affection grave survenant généralement en fin de grossesse, caractérisée par des convulsions associées à une hypertension artérielle.

   La cause de l'éclampsie n'est pas exactement connue.

SYMPTÔMES ET ÉVOLUTION

La maladie commence le plus souvent au troisième trimestre de la grossesse chez une femme n'ayant jamais accouché et ayant, souvent, une prise de poids excessive. Elle se manifeste tout d'abord par une hypertension artérielle, une présence anormale de protéines dans l'urine et des œdèmes. Ces signes s'accentuent tandis qu'apparaissent des maux de tête, des vertiges, des bourdonnements d'oreille, des éclairs visuels et une douleur en barre à la hauteur de l'estomac, l'ensemble constituant la « pré-éclampsie ». Si celle-ci n'est pas traitée, survient l'éclampsie proprement dite, semblable à une crise d'épilepsie : perte de conscience, raideur des membres suivie de convulsions. Elle se déclenche parfois pendant l'accouchement ou immédiatement après celui-ci.

   En l'absence de traitement, l'éclampsie peut mettre en jeu la vie de la mère et, dans 50 % des cas environ, la vie de l'enfant.

TRAITEMENT ET PRÉVENTION

Le traitement en urgence, en milieu spécialisé, comprend, outre la prise en charge médicale, le déclenchement de l'accouchement ou la césarienne. Dans la grande majorité des cas, la patiente guérit sans séquelle et il n'y a aucune récidive pendant les autres grossesses. Cependant, de 5 à 10 % des mères présentent des complications à long terme (cérébrales, rénales ou cardiaques).

   La prévention de l'éclampsie repose sur le dépistage systématique, au cours de toute grossesse, des signes d'atteinte rénale (tension artérielle, protéinurie) et de ceux qui sont immédiatement précurseurs de l'éclampsie, qui doivent conduire à une hospitalisation d'urgence.

Voir : prééclampsie.