Larousse Médical 2006Éd. 2006
A

adénovirose

Maladie infectieuse due à un adénovirus, virus dont le patrimoine génétique est constitué d'une molécule d'A.D.N. (acide désoxyribonucléique).

   Les adénoviroses sont des infections contagieuses aiguës, accompagnées de fièvre. Elles peuvent être respiratoires (bronchites), conjonctivales (conjonctivites), pharyngées (pharyngites), cutanées (exanthèmes) ou digestives (gastro-entérites).

   Le virus en cause peut être mis en évidence dans les sécrétions respiratoires ou pharyngées par la technique de la PCR (polymerase chain reaction).

ADH

hormone antidiurétique

adhérence

Accolement anormal de deux tissus ou deux organes contigus par un tissu conjonctif.

   Les adhérences peuvent être dues à une anomalie congénitale (adhérence du prépuce au gland, dans le phimosis) ou résulter d'une blessure ou d'une brûlure. Les adhérences internes affectent le plus souvent les membranes séreuses qui tapissent les viscères et les cavités thoracique et abdominale ; celles-ci réagissent à une infection ou à des irritations diverses (plaie, rayons X, traumatisme chirurgical) par la formation anarchique d'un tissu conjonctif : ainsi les poumons peuvent-ils présenter une adhérence à la paroi thoracique après une pleurésie, le cœur une adhérence au péricarde après une péricardite.

   En cas d'intervention chirurgicale, ces adhérences compliquent l'acte opératoire, surtout quand elles sont très vascularisées ou quand elles servent à véhiculer une circulation veineuse dite « de suppléance » (en cas de cirrhose du foie, de séquelles de phlébite, etc.). Elles peuvent en outre, être à l'origine de douleurs (adhérence entre l'ovaire ou la trompe utérine et l'appendice), faciliter l'ouverture d'une cavité digestive dans une autre (fistule entre une vésicule lithiasique et le côlon, responsable d'un iléus biliaire, par exemple), ou créer une occlusion intestinale (adhérence péritonéale due à une péritonite ou à une intervention chirurgicale). On opère principalement les adhérences entraînant une stérilité (adhérence des trompes utérines due à des séquelles de salpingite) ou une occlusion intestinale. L'adhérence est supprimée soit par ouverture chirurgicale de l'abdomen, soit sans ouverture, par vidéoendoscopie.

adhérence bactérienne

Capacité propre à certaines bactéries de se fixer à la surface des cellules de la peau ou des muqueuses de l'être humain et des animaux.

   L'adhérence permet à des bactéries commensales (qui vivent aux dépens d'un hôte sans lui nuire) de se multiplier et de former des colonies, ou à des bactéries pathogènes à développement intracellulaire de pénétrer les cellules de l'hôte. L'adhérence bactérienne constitue alors la première étape de la pénétration de l'organisme. Cette fixation se fait par l'intermédiaire de pili (appendices bactériens filamenteux).

   Des bactéries a priori non pathogènes peuvent également adhérer à la surface d'une prothèse en matériau synthétique et provoquer des infections difficiles à traiter.

adhésine

Molécules d'adhésion cellulaire se trouvant à la surface des leucocytes auxquels elles servent à se fixer aux cellules des tissus.

   Les adhésines servent, par exemple, à la fixation des leucocytes à l'endothélium qui tapisse les parois des vaisseaux sanguins. Il existe plusieurs types d'adhésine dont les sélectines et les intégrines. Les leucocytes de la circulation devront se fixer à leur surface grâce aux intégrines, puis se glisser entre deux cellules endothéliales et poursuivre jusqu'à rencontrer les cytokines de la réaction inflammatoire locale ou d'autres éléments du système immunitaire. Ces intégrines peuvent aussi étayer la liaison entre un lymphocyte T et un lymphocyte B.

Adie (syndrome d')

Affection neurologique caractérisée par une diminution ou une disparition des réflexes ostéotendineux (contraction involontaire d'un muscle provoquée par la percussion de son tendon) et par des troubles pupillaires (pupille tonique).

   Le syndrome d'Adie semble témoigner d'une atteinte du système nerveux parasympathique périphérique. Son origine est inconnue dans la majorité des cas. Il a parfois été observé dans le syndrome de Gougerot-Sjögren.

   La pupille tonique se caractérise par une mydriase unilatérale (dilatation anormale et persistante) et une absence de réaction aux rayons lumineux qui devraient provoquer sa contraction. En outre, lors du réflexe d'accommodation-convergence, la pupille ne se rétrécit pas, comme c'est le cas normalement. La pupille tonique ne provoque généralement pas de trouble visuel. Cependant, certains patients rapportent une « gêne visuelle » durant la lecture ou lors d'exposition à une ambiance trop éclairée.

   Au cours de l'évolution, la pupille peut se rétrécir de façon définitive et une bilatéralisation est possible (atteinte de l'autre pupille). Le syndrome d'Adie est bénin et ne requiert pas de traitement particulier.

adipocyte

Cellule de l'organisme contenant des lipides.

   Les adipocytes, ou cellules adipeuses, se regroupent en lobules et forment ce que l'on appelle communément la graisse. Ils renferment une ou plusieurs gouttelettes lipidiques faites d'un mélange de triglycérides, de graisses neutres, d'acides gras, de phospholipides et de cholestérol.

   Les adipocytes jouent un rôle indispensable dans le métabolisme des lipides en assurant leur synthèse (lipogenèse), leur stockage et leur libération dans le sang (lipolyse) en fonction des besoins. Mais l'adipocyte est également une cellule qui sécrète beaucoup de substances de la famille des cytokines, appelées adipokines, qui sont impliquées dans les processus inflammatoires et la réponse immunitaire. Ainsi le tissu adipeux n'est plus seulement considéré comme un organe de stockage mais également comme un organe endocrine dont les sécrétions jouent un rôle dans les différentes complications de l'obésité.

   La masse des adipocytes, en masse grasse, représente de 10 à 15 % du poids corporel chez un homme et un peu plus chez la femme, entre 20 et 25 %. Ces cellules sont localisées en de nombreux points de l'organisme (tissu sous-cutané, replis du péritoine, etc.). Une personne est considérée comme obèse lorsque sa masse grasse excède 15 % de son poids pour un homme et 25 % pour une femme.

Voir : lipide, obésité.