Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

radioanalyse

radio-immunologie

radiocinéma

Enregistrement radiologique des images d'un organe en mouvement.

   Le radiocinéma a été par exemple utilisé en radiologie digestive pour étudier la déglutition et la progression des aliments liquides et solides dans l'œsophage. Cette technique est aujourd'hui supplantée par l'enregistrement numérique, en particulier dans le domaine de la radiologie vasculaire.

radiodermite

Maladie cutanée provoquée par les rayonnements ionisants.

   Les radiodermites sont dues en général à la radiothérapie et surviennent au cours du traitement d'un cancer. Elles sont devenues peu fréquentes grâce à une meilleure maîtrise du traitement (réduction des doses de rayonnements et des surfaces d'application, répartition des doses en plusieurs séances, etc.). Elles touchaient également autrefois les radiologues, en particulier aux mains.

DIFFÉRENTS TYPES DE RADIODERMITE

— Les radiodermites aiguës sont classées en quatre degrés, de gravité croissante en fonction de la dose reçue. Le premier degré (irradiation inférieure à 5,5 grays) comprend une rougeur, débutant une semaine après l'exposition aux rayonnements, et éventuellement une chute réversible des poils. Au deuxième degré (de 5 à 12 grays), il s'y ajoute une desquamation et une pigmentation prolongée. Au troisième degré (de 12 à 25 grays), la chute des poils devient définitive et des cloques apparaissent, qui tombent en quelques jours et laissent le derme à nu. Au quatrième degré (plus de 25 grays), la nécrose complète de la peau (destruction) laisse un ulcère profond, et les séquelles sont importantes.

— Les radiodermites chroniques sont des lésions plus tardives, caractérisées surtout par une atrophie cutanée : la peau est mince, fragile, difficile à plisser, parcourue de télangiectasies (petits vaisseaux dilatés) ; sa pigmentation est anormale. Ces lésions risquent de se compliquer de kératose (petites saillies grisâtres susceptibles d'évoluer vers une forme de cancer cutané, du type carcinome spinocellulaire).

TRAITEMENT

Celui des formes aiguës est centré sur des soins locaux peu agressifs : toilette au sérum physiologique ou à l'huile d'amande douce, pommades grasses ; des applications de corticostéroïdes, voire une greffe de peau, sont parfois nécessaires. Le traitement des formes chroniques est limité à l'ablation chirurgicale des lésions, quand elle est possible, pour empêcher la cancérisation.

radiodiagnostic

Diagnostic anatomique et clinique porté à l'aide des techniques de radiologie utilisant les rayons X, par opposition à la radiothérapie.

   De façon plus moderne, le terme de radiodiagnostic englobe l'apport diagnostique des autres techniques d'imagerie, telles que l'échographie, le scanner à rayons X et l'imagerie par résonance magnétique.

   D'une façon générale, le radiodiagnostic est la spécialité des radiologues. En complément des données cliniques, l'imagerie fournit des informations à valeur diagnostique : des aspects normaux (il n'y a pas de lésion), dont certains sont compatibles avec des troubles fonctionnels (les migraines, par exemple) ; des aspects lésionnels, en raison d'anomalies morphologiques (la taille d'un rein par exemple, mais aussi une tuméfaction ou une atrophie), d'anomalies d'aspect (d'absorption des rayons X en radiologie, de densité au scanner RX, de signal en I.R.M., d'échogénéicité en échographie), ou encore d'anomalies de fonctionnement (retard de sécrétion d'un rein par exemple).

La « radiologie interventionnelle » représente la part de la radiologie et de l'imagerie complémentaire du radiodiagnostic, avec une finalité thérapeutique.

radioélément

Élément radioactif.

Synonyme : radio-isotope.

   Les radioéléments peuvent exister à l'état naturel ou être fabriqués artificiellement par bombardement de noyaux atomiques stables par des faisceaux de particules. Leur noyau, en se désintégrant, émet soit un rayonnement électromagnétique (rayons X, rayons gamma), soit un rayonnement constitué de particules (particules alpha, électrons, etc.), soit les deux simultanément.

   De nombreux radioéléments sont utilisés en médecine nucléaire. Les plus courants sont le technétium (99mTc), le thallium (201Tl), l'iode radioactif (123I, 125I et 131I), le gallium (67Ga et 68Ga), l'indium (111In) et le fluor (18F). Un radioélément est parfois utilisé seul mais, le plus souvent, il est lié à une molécule complexe. Il en permet la détection grâce au rayonnement qu'il émet, faisant ainsi fonction de « marqueur » de la molécule, qui est dite « marquée ».

UTILISATION DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

En médecine, les radioéléments sont des médicaments appelés radiopharmaceutiques. Ils sont utilisés en imagerie médicale (scintigraphie), dans les traitements (radiothérapie interne vectorisée) et dans certaines techniques d'analyse des prélèvements biologiques (radioanalyse). Ils sont aussi employés dans les dispositifs de traitement par irradiation tels que la cobaltothérapie (souvent improprement appelée bombe au cobalt).

Voir : isotope.

radiographie dentaire

Image des dents et des arcades dentaires, obtenue par exposition aux rayons X.

    Une radiographie dentaire est pratiquée afin de rechercher des anomalies indécelables à l'examen clinique : carie à ses premiers stades, abcès, kyste ou granulome à l'extrémité d'une racine, tumeur ou encore fracture d'une racine ou d'un maxillaire, dent incluse. Elle permet ainsi, précocement, d'établir ou de confirmer un diagnostic et de définir un traitement.

DIFFÉRENTS TYPES DE RADIOGRAPHIE DENTAIRE

Les techniques de radiographie dentaire varient selon ce que le médecin et le dentiste cherchent à visualiser.

— La radiographie rétroalvéolaire utilise un film de haute définition protégé par une enveloppe que le sujet maintient dans la bouche derrière la dent à examiner. Elle peut être réalisée suivant la technique dite « bissectrice » (rayons divergents ou convergents) ou suivant la technique dite « parallèle » ou « long cône » (rayons parallèles). Cette radiographie permet d'obtenir une image détaillée de la dent, de la gencive et de l'os. Dans certaines installations, le film est aujourd'hui remplacé par un capteur qui numérise l'image, ce qui rend possibles sa visualisation directe sur écran et son enregistrement par ordinateur.

— La radiographie panoramique dentaire fournit une image de l'ensemble des arcades dentaires et des maxillaires, mais sa définition est moins bonne que celle du cliché rétroalvéolaire localisé.

— La tomodensitométrie (scanner à rayons X) appliquée aux dents mesure l'os disponible pour des implants éventuels.

Voir : panoramique dentaire.