Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

traduction

Étape de l'expression d'un gène au cours de laquelle l'information contenue dans une séquence d'A.R.N. messager est décodée et utilisée pour synthétiser une protéine.

Voir : code génétique.

traitement

Ensemble des méthodes employées pour lutter contre une maladie et tenter de la guérir.

   Le traitement fait appel aux principes de la thérapeutique, que le médecin adapte au mieux des connaissances actuelles à chaque cas particulier. On distingue les traitements médicaux, utilisant les médicaments et divers moyens physiques (kinésithérapie, radiothérapie, thermalisme), et les traitements chirurgicaux, pratiqués selon les interventions avec divers instruments et sous différents modes d'anesthésie.

DIFFÉRENTS TYPES DE TRAITEMENT

On en distingue quatre, selon leur but.

— Les traitements curatifs se déroulent en plusieurs phases : traitement d'attaque, initial et intensif, suivi au besoin d'un traitement d'entretien, moins lourd mais souvent plus prolongé. Par exemple, au cours d'une phlébite, le traitement d'attaque consiste en des injections intraveineuses d'héparine pendant quelques jours ; le traitement d'entretien qui lui succède comprend la prescription d'antivitamines K pendant une période de 3 à 6 mois.

— Les traitements palliatifs concernent les mesures qui peuvent être employées lorsqu'une maladie grave, un cancer par exemple, approche de son terme fatal, afin de permettre au malade de la vivre dans les conditions les moins pénibles possible (par exemple injections intrarachidiennes de morphine aidant à surmonter la douleur).

— Les traitements préventifs cherchent à empêcher l'apparition d'une maladie, par la vaccination par exemple, ou encore à supprimer un facteur de risque (lutte contre le tabagisme ou l'hypercholestérolémie) ou à lutter contre ses conséquences.

— Les traitements symptomatiques visent à soulager les symptômes d'une maladie sans pour autant lutter contre les causes ou la nature même de cette maladie ; la prescription d'analgésiques, qui atténuent la douleur, en est un exemple.

tranchée utérine

Contraction utérine qui survient après l'accouchement et qui est destinée à évacuer les lochies (saignements utérins).

   Les tranchées sont d'autant plus douloureuses que la femme a eu plus d'enfants. Elles durent de deux à six jours, sont exacerbées par la succion des mamelons pendant la tétée mais sont aisément calmées par les antispasmodiques.

tranquillisant

Médicament utilisé pour sa capacité à diminuer un excès d'activité psychique.

   Le terme de tranquillisant est peu employé par les médecins ; il fait partie du langage courant et désigne deux familles de médicaments psychotropes (actifs sur le psychisme) : les anxiolytiques, « tranquillisants mineurs », indiqués dans l'anxiété ; les neuroleptiques, ou antipsychotiques, « tranquillisants majeurs », indiqués dans les psychoses.

transaminase

Enzyme qui accélère le transfert d'un groupement aminé d'un acide aminé sur un acide cétonique.

Synonyme : aminotransférase.

UTILISATION DIAGNOSTIQUE

Deux transaminases présentent un intérêt clinique ; l'augmentation de leur taux dans le sang est en effet révélatrice d'un certain nombre d'affections ; leur mesure permet donc d'orienter le diagnostic.

— L'alanine-aminotransférase (A.L.T., A.L.A.T. ou SGPT [Serum Glutamopyruvate Transferase]) est surtout présente dans le foie et les reins et, en quantité plus faible, dans les muscles striés et les globules rouges. Son taux, normalement inférieur à 15 unités internationales par litre, augmente en cas de destruction des cellules du foie – surtout lors d'une hépatite virale, avant l'apparition de l'ictère – parfois de façon très importante ; ce taux augmente également, dans de moindres proportions, au cours d'autres maladies du foie (cancer, cirrhose, hépatite toxique [causée par le tétrachlorure de carbone, par exemple], obstruction biliaire, etc.) et au cours de l'infarctus du myocarde.

— L'aspartate-aminotransférase (A.S.T., A.S.A.T. ou SGOT [Serum Glutamooxaloacetate Transferase]) se trouve principalement dans les cellules des muscles striés, du foie et dans les globules rouges. Son taux est normalement inférieur à 20 unités internationales par litre. Il augmente en cas de destruction des cellules, en particulier en cas d'infarctus du myocarde (l'importance de l'augmentation étant alors proportionnelle à celle de la lésion) et de myopathie. En cas de destruction des cellules du foie, le taux sanguin d'A.S.T. augmente moins que celui d'A.L.T.

transcriptase inverse

Enzyme réalisant la transcription (transfert de l'information génétique) de l'acide ribonucléique (A.R.N.) en acide désoxyribonucléique (A.D.N.), et non de l'A.D.N. en A.R.N., comme cela se produit ordinairement.

   La famille des rétrovirus, à laquelle appartient le virus de l'immunodéficience humaine (V.I.H.), responsable du sida, est caractérisée par la présence de cette enzyme, à laquelle elle doit son nom, retro signifiant « en sens contraire » en latin.

   L'activité de la transcriptase inverse s'intègre dans les différentes phases de réplication des rétrovirus à l'intérieur d'une cellule. Cette enzyme permet la copie de l'A.R.N. viral monobrin, constituant génétique du rétrovirus, en A.D.N. proviral double brin avant son intégration dans le génome de la cellule infectée par un rétrovirus.

transcription

Étape de l'expression d'un gène au cours de laquelle l'information contenue dans une séquence d'A.D.N. est copiée sous la forme d'une séquence d'A.R.N.

   Cette fabrication naturelle de séquences d'A.R.N. s'effectue grâce à une enzyme spécifique appelée A.R.N. polymérase. La séquence d'A.R.N. ainsi créée, porteuse de l'information contenue dans le gène, se transforme en séquence d'A.R.N. messager au cours d'une étape appelée maturation. Cette dernière séquence sera décodée au cours d'une seconde étape, appelée traduction, et les informations qu'elle contient permettront la synthèse de la protéine codée par le gène.

Voir : code génétique.

transduction

Transfert d'une information génétique d'une cellule à une autre par l'intermédiaire d'un vecteur.

   L'information génétique est contenue dans une cellule sous la forme de séquences d'A.D.N. La transduction est un phénomène naturel ou provoqué (par exemple par l'intermédiaire d'un virus).

   Le résultat d'une transduction est qu'il manque à la cellule « donneuse » une séquence d'A.D.N., tandis que la cellule « receveuse » aura une séquence d'A.D.N. en double, ou aura acquis une nouvelle séquence, appartenant parfois à une autre espèce organique : ainsi, une salmonelle peut acquérir une séquence d'A.D.N. appartenant à un colibacille.