Larousse Médical 2006Éd. 2006
T

temporal (os)

Os latéral du crâne, comprenant essentiellement l'écaille et le rocher.

   L'écaille, partie mince et fragile, appartient à la voûte crânienne. Le rocher fait partie de la base du crâne ; il contient les éléments essentiels de l'audition (caisse du tympan, cochlée) et de l'équilibre (canaux semi-circulaires).

   L'écaille est parfois le siège de fractures pouvant se compliquer d'hématomes.

temporale (artère)

Vaisseau qui irrigue certains éléments de la face.

   Les artères temporales sont soit superficielles, soit profondes.

— Les artères temporales superficielles, au nombre de deux, sont l'une des branches des artères carotides externes. Elles prennent naissance au-dessus de la mâchoire inférieure et cheminent de chaque côté du visage, vers le sommet de la tête ; leur trajet devient superficiel à la hauteur des tempes, où elles se divisent en une branche frontale, qui irrigue la glande parotide, l'oreille, la joue, les paupières, certains muscles de la face, et une branche pariétale, qui vascularise la peau du crâne. Elles sont parfois le siège d'une inflammation (maladie de Horton).

— Les artères temporales profondes, au nombre de deux, sont des branches collatérales des artères maxillaires internes. Elles se divisent en deux branches, antérieure et postérieure, et irriguent le muscle temporal.

temps de céphaline

Temps de coagulation du plasma sanguin en présence d'un substitut lipidique des plaquettes, la céphaline (extrait chloroformé de tissu cérébral), et d'un activateur (kaolin ou celite).

Synonymes : temps de céphaline activé (T.C.A.), temps de céphaline kaolin (T.C.K.).

    La mesure du temps de céphaline permet d'évaluer globalement l'activité des facteurs de la coagulation de la voie intrinsèque (coagulation déclenchée par le seul contact du sang avec une surface). Cet examen sert à dépister les déficits des facteurs de cette voie, dont les facteurs VIII et IX (responsables des hémophilies A et B), à détecter l'anticoagulant lupique (anticorps pathologique retrouvé parfois dans le lupus érythémateux disséminé et responsable de thromboses) et à surveiller les traitements anticoagulants par l'héparine standard. Il peut être utilement complété par la mesure du temps de prothrombine, qui évalue l'activité des facteurs de la coagulation de la voie extrinsèque. Ainsi, le temps de prothrombine et le temps de céphaline sont utilisés conjointement dans le dépistage rapide des déficits des deux voies de la coagulation.

RÉSULTATS

Les résultats sont exprimés en secondes et comparés à un témoin (plasma normal). Un temps allongé signifie une coagulation altérée, d'origine pathologique ou thérapeutique. Dans le cadre de la surveillance d'un traitement anticoagulant, la modification ou non des dosages de l'héparine standard non fractionnée dépend des résultats de ce test.

temps de prothrombine

Temps de coagulation du plasma sanguin en présence d'un extrait de tissu d'origine humaine, animale ou synthétique, la thromboplastine.

Synonyme : temps de Quick.

INDICATIONS

La mesure du temps de prothrombine (T.P.) permet d'évaluer globalement l'activité des facteurs de la coagulation de la voie extrinsèque (coagulation déclenchée par le contact avec la thromboplastine libérée par les cellules). Ce test sert à rechercher une tendance hémorragique congénitale ou acquise, causée par un déficit en facteurs II, V, VII ou X, et à surveiller les traitements anticoagulants par les antivitamines K. Il peut être utilement complété par la mesure du temps de céphaline, qui évalue l'activité des facteurs de la coagulation de la voie intrinsèque.

RÉSULTATS

Les résultats sont exprimés en secondes, en pourcentage du temps obtenu par rapport à un témoin ou, mieux, en indice INR (International Normalized Ratio ou rapport international normalisé), qui tient compte de la sensibilité des réactifs et qui permet une comparaison des résultats avec ceux des autres laboratoires. Un temps de prothrombine allongé indique une coagulation altérée, d'origine pathologique ou thérapeutique. Dans la surveillance d'un traitement anticoagulant, la modification ou non des doses des antivitamines K dépend des résultats de ce test.

temps de saignement

Durée nécessaire pour qu'une incision de dimension standardisée, pratiquée à des fins d'examen, cesse de saigner.

INDICATIONS

La mesure du temps de saignement, méthode d'évaluation de l'hémostase primaire (agrégation des plaquettes entre elles, aboutissant à la formation d'un caillot dit « clou plaquettaire »), permet la recherche d'une tendance hémorragique due à une anomalie de cette phase de la coagulation. Cet examen, peu spécifique, est peu prédictif, sauf dans le cas d'une insuffisance rénale (urémie).

TECHNIQUE

Le temps de saignement peut être mesuré de deux manières. La méthode d'Ivy, qui est la plus employée, consiste à pratiquer sur l'avant-bras une incision de 1 millimètre de profondeur sur 1 centimètre de longueur, sous une pression de 40 millimètres de mercure maintenue par un tensiomètre (brassard servant à mesurer la pression artérielle). L'incision est calibrée afin d'assurer des conditions d'examen identiques à chaque fois. L'épreuve de Duke, plus ancienne, consiste à inciser horizontalement le lobe de l'oreille à l'aide d'un vaccinostyle, mais cette méthode est moins précise et moins utilisée.

RÉSULTATS

Le temps de saignement est normalement inférieur à 7-10 minutes. Ce temps est plus élevé en cas de thrombopénie (diminution du nombre des plaquettes dans le sang), de thrombopathie (anomalie de fonctionnement des plaquettes) et de maladie de Willebrand.

temps de thrombine

Temps de coagulation du plasma sanguin en présence de thrombine.

INDICATIONS

La mesure du temps de thrombine permet d'évaluer globalement la fibrinoformation, étape de la coagulation au cours de laquelle, sous l'action d'une enzyme, la thrombine, l'un des constituants du sang, le fibrinogène, se transforme en fibrine, substance protéique dont les filaments renforcent le clou plaquettaire. Cet examen court-circuite toutes les étapes précédentes de la coagulation, mesurées par le temps de prothrombine et le temps de céphaline. Il sert à diagnostiquer les dysfibrinogénémies (affections altérant la qualité du fibrinogène), à établir la présence de produits de dégradation du fibrinogène, confirmant ainsi une fibrinolyse, à rechercher une protéine myélomateuse, dont la mise en évidence suggère un myélome multiple, ou à démontrer la présence d'héparine dans le prélèvement.

RÉSULTATS

Le temps de thrombine est évalué en secondes et comparé à un témoin (plasma normal). Un temps de thrombine allongé indique la présence d'une antithrombine pathologique.