Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

coma dépassé

État de mort cérébrale caractérisé par l'arrêt définitif de toutes les fonctions du cerveau et du tronc cérébral, avec persistance de l'activité cardiaque.

Synonyme : mort cérébrale.

CAUSES

Les causes les plus fréquentes d'un coma dépassé sont l'arrêt cardiocirculatoire prolongé, quelle qu'en soit la raison (suppression de l'apport d'oxygène aux tissus, intoxication, infarctus, choc hémorragique, etc.), les traumatismes crâniens et les accidents vasculaires cérébraux graves.

DIAGNOSTIC

Il repose sur des signes cliniques : absence de réflexe cornéen, de respiration spontanée et de réaction au pincement. Le médecin doit s'assurer que le malade n'est pas en hypothermie (baisse de la température du corps simulant la mort) ou victime d'une intoxication par une substance déprimant le système nerveux. L'arrêt définitif de l'activité cérébrale est attesté par deux électroencéphalogrammes plats pratiqués à plusieurs heures d'intervalle. À la différence de l'état végétatif chronique, le coma dépassé est irréversible. L'arrêt cardiaque définitif survient en quelques heures ou en quelques jours. Si un prélèvement d'organe est envisagé, la réanimation est poursuivie pour maintenir la vitalité de l'organe (ou des organes) à transplanter.

comédon

Lésion élémentaire du follicule pilosébacé caractéristique de l'acné.

   Un comédon résulte de l'obstruction du canal d'un follicule pilosébacé, portant un poil et drainant du sébum, sécrétion de la glande sébacée. Il se forme alors un bouchon de kératine et de sébum, qui dilate la glande sous-jacente. Les comédons siègent surtout sur le front, le nez, les joues, le dos et la poitrine. On distingue les comédons fermés, ou points blancs, microkystes blanchâtres, et les comédons ouverts, ou points noirs, qui forment de petits nodules surmontés d'un orifice noir et dilaté ; le contenu est une matière blanche et épaisse.

   L'expulsion manuelle sans asepsie préalable est à proscrire, car elle peut provoquer l'infection du follicule. Il convient de faire un nettoyage de peau soigneux au savon doux et un traitement local ou général actif sur l'hyperkératose, en particulier avec des rétinoïdes. Ceux-ci donnent d'excellents résultats mais comportent, par voie générale, un risque élevé de malformations chez l'embryon, ce qui impose une contraception efficace chez la femme en âge de procréer suivant un tel traitement.

Voir : acné, poil.

Comité de protection des personnes (CPP)

Organisme pluridisciplinaire indépendant chargé de donner, avant toute autorisation de recherche biomédicale, un avis délibératif sur l'intérêt d'un protocole, l'absence d'inconvénients sérieux pour les volontaires, la qualité de l'information qui leur est fournie.

   Tout avenant, modification, prolongation fait l'objet d'une nouvelle délibération du CPP.

commensal

Micro-organisme qui est l'hôte habituel d'un organisme sans lui causer de dommage.

   La peau et les muqueuses de l'être humain sont colonisées en permanence par des bactéries commensales, qui jouent un rôle fondamental dans la résistance aux infections en stimulant en permanence le système immunitaire et en empêchant, par leur seule présence (effet de barrière), l'implantation de bactéries pathogènes.

   De nombreuses bactéries potentiellement pathogènes, comme les staphylocoques et les streptocoques, sont des commensaux de l'être humain, présents sur la peau et les muqueuses ; elles ne provoquent une infection que lors d'une inoculation accidentelle (par exemple, piqûre entraînant un panaris) ou chez des sujets dont les défenses sont amoindries.

commissurotomie

Opération chirurgicale ou médicale destinée à élargir un orifice cardiaque en séparant les valves anormalement soudées entre elles.

Commissurotomie mitrale

Cette intervention, la plus courante des commissurotomies, consiste à séparer les valves mitrales. Elle a été pratiquée pour la première fois en 1952, à cœur fermé. Depuis 1982, la commissurotomie à cœur fermé est remplacée, quand les valves ne sont pas trop atteintes, par un cathétérisme (introduction d'un ballonnet dans l'oreillette gauche en passant à travers la cloison interauriculaire), qui se fait sous anesthésie locale et comporte moins de risques. Il existe aussi des techniques à cœur ouvert, qui permettent d'obtenir de meilleurs résultats à long terme.

Commissurotomie aortique

Cette intervention, beaucoup plus rarement pratiquée, consiste à séparer les valves aortiques. Réalisée le plus souvent chez l'enfant, elle est indiquée en cas de rétrécissement aortique congénital, quand il existe un risque d'accident grave, et nécessite l'ouverture de l'aorte à cœur ouvert, sous anesthésie générale, avec mise en place d'une circulation extracorporelle.

commotion cérébrale

Ébranlement de l'ensemble du cerveau lors d'un traumatisme du crâne, aboutissant à un coma provisoire.

   Une commotion cérébrale ne se traduit, hormis le coma, par aucun signe clinique ; ni l'électroencéphalogramme ni le scanner ne révèlent de lésion. Le coma se dissipe dans un délai allant de quelques minutes à quelques jours. Cependant, même dans les formes de très courte durée, un examen médical immédiat est recommandé afin de dépister une éventuelle anomalie cérébrale plus grave (hématome).

Voir : hématome extradural, traumatisme crânien.

communication interauriculaire

Absence de fermeture de la cloison cardiaque qui sépare normalement l'oreillette droite de l'oreillette gauche.

   La communication interauriculaire est l'anomalie cardiaque la plus fréquente après la communication interventriculaire. De taille souvent importante, l'orifice laisse passer du sang oxygéné de l'oreillette gauche vers l'oreillette droite, en raison de la pression plus élevée dans le cœur gauche que dans le cœur droit, réalisant un court-circuit gauche-droite.

DIAGNOSTIC ET ÉVOLUTION

Cette malformation ne se manifeste par aucun symptôme chez l'enfant, mais par un essoufflement chez l'adulte. Elle peut être toutefois soupçonnée par un souffle à l'auscultation et par des examens radiologiques et électrocardiographiques. L'échographie et le Doppler cardiaques permettent de l'identifier formellement.

   Parfois remarquablement tolérée en l'absence de traitement, la communication interauriculaire permet une survie qui peut atteindre 60 ou 70 ans. Mais souvent elle se complique, vers 40 ans, de troubles du rythme et de défaillance cardiaque.

TRAITEMENT ET PRONOSTIC

Une fermeture de l'orifice pendant l'enfance évite la survenue de complications à l'âge adulte. Les résultats de cette intervention soit chirurgicale, soit médicale (mise en place, par voie endovasculaire, d'une sorte de « bouton-pression », qui vient fermer l'orifice) sont le plus souvent excellents.

Voir : cardiopathie, shunt.