Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

Rorschach (test de)

Test psychologique d'exploration de la personnalité fondé sur l'interprétation de dessins constitués de taches d'encre, le sujet étant invité à s'exprimer en laissant libre cours à ses associations d'idées.

   Ce test, inspiré de la psychanalyse, a été créé en 1921 par le psychiatre suisse Hermann Rorschach (1884-1922). Il a suscité d'importants travaux de recherche et des essais de standardisation à l'usage des psychiatres et des psychologues (diagnostic, tests de sélection, etc.). L'interprétation des réponses permet en effet de préciser, de façon relativement fiable, la structure affective profonde du sujet.

rosacée

Maladie cutanée du visage associant une érythrose (rougeur de la peau), une couperose et des papulopustules (soulèvement de l'épiderme contenant un liquide purulent).

   La rosacée, parfois appelée improprement acné rosacée, touche surtout la femme de 30 à 50 ans. Elle fait intervenir de multiples causes : facteur circulatoire local, endocrinien, digestif, nerveux et environnemental.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Ils s'installent progressivement et débutent par une rougeur du visage, d'abord ponctuelle, favorisée par les émotions, les repas, l'exposition au soleil ou au froid, qui devient ensuite permanente. Dans un second temps apparaissent une couperose puis la rosacée proprement dite, qui consiste en l'éruption de petites papulopustules sur le nez, le front, les joues et le menton.

TRAITEMENT

Il associe des soins locaux et généraux.

— Les soins locaux consistent en nettoyage de la peau avec des produits doux, en pulvérisations d'eau minérale, en applications d'antiseptiques peu irritants ou d'antiparasitaires locaux (métronidazole) et en protection contre le soleil (crème de type écran total) et le froid (crème grasse).

— Le traitement général, souvent indispensable, est fondé sur l'administration d'antibiotiques du groupe des tétracyclines. En cas d'échec, on a parfois recours à des antiparasitaires imidazolés (métronidazole), voire à des dérivés de la vitamine A (isotrétinoïne, formellement contre-indiquée en cas de grossesse).

   D'autres traitements sont possibles : médicaments anxiolytiques ou antihistaminiques, correction d'un déséquilibre alimentaire, cures thermales, psychothérapie.

Voir : couperose, érythrose.

Rose (tétanos céphalique de)

Tétanos généralisé au cours duquel on observe une paralysie faciale périphérique (due à l'atteinte du nerf facial par la toxine tétanique).

   Le tétanos céphalique de Rose survient quand le bacille a pénétré, par une plaie située à la face, dans le territoire dépendant du nerf facial. La paralysie faciale n'affecte que le côté blessé du visage, sauf lorsque la plaie se situe au milieu de celui-ci (il y a alors une double paralysie faciale).

Voir : tétanos.

roséole

Éruption cutanée de taches roses.

   La roséole est un signe observé lors de différentes maladies infectieuses dues à des bactéries, comme la syphilis secondaire (deuxième phase de la syphilis non traitée), au cours de laquelle l'éruption peut prédominer sur le thorax, le cou (collier de Vénus) et l'abdomen, et la typhoïde, ou à des virus, comme la roséole infantile et le sida ; une autre cause possible est une intoxication par un médicament ; dans ce dernier cas, l'éruption peut s'associer à un prurit (démangeaisons).

   La roséole consiste en petites taches planes, arrondies, souvent si pâles qu'elles sont à peine visibles. Le traitement est celui de la cause. L'éruption disparaît spontanément en un temps variable (de quelques jours à plusieurs mois) selon la maladie qui l'a provoquée.

roséole infantile

exanthème subit

rotavirus

Virus à A.R.N. de la famille des Reoviridæ, responsable de gastroentérites infectieuses chez l'enfant.

   Les gastroentérites à rotavirus, fréquentes en hiver, ont une transmission orofécale (des fèces à la bouche par l'intermédiaire des mains). Elles ne requièrent pas de traitement spécifique, hormis une réhydratation et une correction de la diarrhée, le plus souvent simplement par une alimentation adaptée (riz, carottes). Un vaccin a été mis au point.

rotule

Os de forme triangulaire, qui participe à la constitution du squelette de la partie antérieure du genou et permet les mouvements de flexion-extension de l'articulation de celui-ci.

STRUCTURE

La rotule est un os superficiel, palpable sous la peau. Située entre le tendon du quadriceps en haut, qui la maintient en place, et le tendon rotulien en bas, qui la relie au tibia, elle s'articule en arrière avec l'extrémité inférieure du fémur (trochlée) pour former l'articulation fémoropatellaire.

PATHOLOGIE ET TRAUMATOLOGIE

— La fracture est fréquente sur cet os exposé lors des chutes sur les genoux. En général, la fracture est déplacée en raison de l'action du quadriceps. Son traitement repose sur une ostéosynthèse, le plus souvent à foyer ouvert, et sur la fixation par des broches et un cerclage (système de haubans). Ensuite, la rééducation peut commencer, mais la marche normale ne sera pas autorisée avant 6 semaines. Au total, l'incapacité sera de 3 à 6 mois.

— Le syndrome fémoropatellaire, fréquent, entraîne des douleurs, une difficulté à la station assise prolongée (genoux pliés) et à la descente des pentes et escaliers. Ce syndrome est parfois lié à une anomalie congénitale (dysplasie fémoropatellaire). Son traitement est médical et consiste en une rééducation. En cas de persistance des troubles, un geste chirurgical peut être proposé.

— La luxation de la rotule peut être traumatique. Le plus souvent, elle se produit à la suite d'un mouvement pourtant réalisé sans effort particulier. La luxation est alors liée à des anomalies anatomiques (trochlée ou rotule, voire les deux). Chez les enfants, on observe parfois des formes extrêmes : la luxation est récidivante, voire habituelle (la rotule restant alors le plus souvent luxée), ou même permanente. Dans ces derniers cas, une intervention chirurgicale est indiquée.

— Chez les personnes souffrant d'arthrose, on peut observer des atteintes isolées de l'articulation fémoropatellaire. Le traitement peut faire appel aux transpositions de la tubérosité tibiale ou à des prothèses fémoropatellaires.

Voir : genou, syndrome rotulien.