Larousse Médical 2006Éd. 2006
F

foramen ovale (persistance du)

Persistance d'un petit orifice présent chez le fœtus et situé presque au centre de la cloison interauriculaire séparant l'oreillette droite de l'oreillette gauche du cœur.

   Le foramen ovale se ferme normalement à la naissance, mais demeure perméable chez 20 à 30 % des sujets adultes. Sa persistance n'entraîne aucun symptôme particulier et n'est parfois jamais découverte. Toutefois, elle peut être la source de complications importantes en cas de phlébite du membre inférieur. Le caillot formé dans la veine peut migrer dans l'oreillette droite puis, sous l'effet d'une pression anormale (embolie pulmonaire ou effort de toux), passer dans l'oreillette gauche, dans l'aorte et dans la circulation systémique, entraînant une occlusion artérielle. On parle alors d'embolie paradoxale. Les artères cérébrales sont les plus touchées : l'accident vasculaire cérébral peut provoquer une hémiplégie ou une aphasie. Le diagnostic de cette anomalie est assuré par l'échocardiographie transœsophagienne.

forceps

Instrument utilisé pour saisir et protéger la tête du fœtus afin de faciliter l'expulsion de celui-ci lors de l'accouchement.

   Un forceps, anciennement appelé fers, est une sorte de pince composée de 2 branches articulées démontables dont les extrémités arrondies, les cuillères, s'adaptent à la forme de la tête du bébé.Quand les 2 branches sont en place, elles permettent la prise tout en respectant l'écartement des cuillères. Il existe plusieurs types de forceps, selon leur forme, leur longueur. Ils sont habituellement utilisés en cas de souffrance fœtale en fin de travail, lorsque la tête est engagée dans le bassin.

Voir : accouchement.

Forestier (maladie de)

pseudopolyarthrite rhizomélique

formol

Substance chimique utilisée comme désinfectant ou comme conservateur.

Synonymes : aldéhyde formique, formaldéhyde.

   Le formol est un liquide incolore, toxique, à l'odeur très piquante, irritant pour la peau et les muqueuses. Il sert à désinfecter certains locaux, notamment les blocs opératoires, et aussi à désinfecter ou à stériliser du matériel médical ou chirurgical. Par ailleurs, il est utilisé pour conserver tissus et organes prélevés au cours des biopsies et des autopsies.

fossette sacro-coccygienne

Chez le nouveau-né, dépression cutanée en regard du coccyx ou du sacrum.

   Une fossette sacro-coccygienne est le plus souvent superficielle et correspond à une variante de la normale (fréquence entre 1,7 et 4,2 % chez le nouveau-né). Elle peut être plus rarement le signe d'une anomalie sous-jacente de la moelle épinière qui sera détectée par l'échographie médullaire et/ou l'I.R.M. Ces examens seront pratiqués en cas d'anomalies cutanées associées (angiome, touffe de poils, masse sous-cutanée), d'un écoulement liquidien, d'une fossette de diamètre supérieur à 5 mm ou située au-delà de 25 mm au-dessus de l'anus.

foudroiement

Atteinte d'un sujet par la foudre.

   La foudre peut entraîner 3 types d'effets : l'électrisation, l'effet de souffle et les traumatismes secondaires. Le trajet du courant intéresse souvent le cerveau et le cœur. La mort survient, dans environ 20  % des cas, par arrêt respiratoire ou troubles du rythme cardiaque. Les brûlures sont en général superficielles et peuvent indiquer le trajet du courant. Des complications peuvent s'observer chez les survivants : amnésie, troubles de l'audition, cataracte, séquelles douloureuses. Un syndrome de stress post-traumatique est fréquent. Lorsque l'orage gronde, il faut abandonner tout objet métallique, se coucher à terre (surtout ne pas s'abriter sous un arbre isolé). Une voiture fermée et entièrement métallique peut être un abri. Pendant un orage, il ne faut pas téléphoner ni utiliser les appareils électriques si le bâtiment n'est pas protégé contre la foudre.

foulure

entorse

fourmillement

Sensation superficielle de picotement, survenant spontanément ou après compression d'un nerf ou d'un vaisseau sanguin.

   Un fourmillement est souvent bénin lorsqu'il est lié à une compression mécanique et transitoire d'un membre. Il peut également témoigner d'une neuropathie périphérique, la localisation du fourmillement renseignant sur le nerf atteint.

Voir : paresthésie.

fovea

macula

fracture

Rupture d'un os ou d'un cartilage dur.

   Selon leur cause, on range les fractures en trois catégories.
— Les fractures par choc direct s'accompagnent de contusions des tissus mous de l'entourage et de risques d'ouverture du foyer de fracture.
— Les fractures par choc indirect provoquent une torsion, un étirement ou un tassement de l'os.
— Les fractures pathologiques surviennent sur des os fragilisés par une lésion préexistante, qu'elle soit d'origine infectieuse ou tumorale.

   En outre, on établit une distinction entre les fractures ouvertes, où les fragments osseux ont traversé la peau et où le foyer de fracture est à l'air libre (d'où un risque d'infection), et les fractures fermées, où le foyer de fracture ne communique pas avec l'extérieur.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Sur le plan clinique, une fracture se traduit par une douleur aiguë, une impossibilité de réaliser certains gestes, un hématome, parfois une déformation. Le trait de fracture, précisé par la radiographie, peut avoir différents aspects : transversal, oblique, spiroïde (trait hélicoïdal parfois observé dans les fractures des os longs des membres), comminutif (trait comportant de très nombreux fragments), etc. Les fragments osseux peuvent être éloignés l'un de l'autre (fracture déplacée), se chevaucher ou être engrenés. Il existe en outre chez l'enfant deux types de fracture spécifiques : la fracture en bois vert (l'os n'est pas rompu sur toute sa circonférence) et la fracture en motte de beurre (tassement localisé de l'os).

TRAITEMENT

Son premier but est de remettre l'os en bonne position par une manœuvre appelée réduction, manuelle ou chirurgicale. Il s'agit de replacer les extrémités osseuses au contact l'une de l'autre, en un alignement parfait, afin que la fracture se consolide en bonne position, restituant à l'os sa forme initiale. Après la réduction, contrôlée radiologiquement, l'os est immobilisé : cette contention peut être orthopédique, par plâtre ou traction, ou chirurgicale, au moyen d'un matériel externe (fixateur externe) ou interne (vis, plaque vissée, clou, cerclage métallique).

   La consolidation est le processus physiologique qui aboutit à la soudure des deux fragments d'un os fracturé. Elle se fait par le développement d'un cal osseux. Dans un premier temps, des bourgeons de tissu conjonctif envahissent l'hématome, formant un cal conjonctif. Puis se produit une minéralisation du cal. Enfin, l'os se reconstitue peu à peu. De nombreux facteurs interviennent dans le bon déroulement de la consolidation d'une fracture : l'alimentation (apport en calcium et en protéines), les taux de parathormone et de vitamine D, l'état général, l'âge (la consolidation est plus rapide chez un sujet jeune), le type de fracture (les fractures ouvertes sont plus longues à se consolider), le traitement (rééducation immédiate, bonne mise en contact des extrémités osseuses, immobilisation rigoureuse). Au terme du délai normal de consolidation, on évalue la solidité de l'os fracturé selon l'aspect radiologique du cal osseux ; l'absence de douleur et de mobilité du foyer de fracture et, pour le membre inférieur, un appui possible et pratiquement indolore viennent confirmer le diagnostic. Sauf chez l'enfant, chez qui elle est le plus souvent inutile, débute alors la rééducation : reprise des mouvements, musculation, aide à la reprise de l'appui complet. La prudence est recommandée : même si la consolidation clinique est obtenue, l'os n'a pas retrouvé sa solidité initiale. En particulier, les activités sportives doivent souvent n'être reprises que de 2 à 6 mois après le retrait du plâtre.