Larousse Médical 2006Éd. 2006
I

iridologie

Méthode qui permettrait de diagnostiquer des troubles fonctionnels à partir de l'examen de l'iris.

   L'iridologie part du principe que les réactions du système neurovégétatif à une lésion ou à un dysfonctionnement se reflètent dans l'iris en modifiant sa forme, son relief, sa couleur, etc. Cependant, le statut scientifique de l'iridologie reste sujet à controverse.

iris

Membrane circulaire contractile, percée en son centre de l'orifice de la pupille et tendue verticalement en avant du cristallin.

   L'iris délimite les deux espaces du segment antérieur de l'œil : la chambre antérieure, qui va jusqu'à la cornée, et la chambre postérieure, qui va jusqu'au cristallin. Sa circonférence extérieure, ou base, s'insère un peu en arrière de la jonction entre la cornée et la sclérotique.

   L'iris constitue une sorte de diaphragme qui, par sa possibilité de dilatation ou de contraction, règle la quantité de lumière qui pénètre à l'intérieur de l'œil. Quand la lumière est vive, la pupille se resserre (myosis), quand elle est faible, la pupille se dilate (mydriase) pour permettre au maximum de lumière de pénétrer dans l'œil.

   La coloration de l'iris dépend de l'abondance du pigment qu'il contient.

PATHOLOGIE

Les malformations de l'iris incluent les colobomes iriens (encoche ou fente de l'iris), l'albinisme (absence de pigment dans l'iris), les anomalies de la pupille et l'absence totale d'iris (aniridie). Les autres pathologies de l'iris peuvent être de nature inflammatoire (iritis, iridocyclite), tumorale (kyste, mélanome) ou traumatique (plaie, corps étranger, hernie de l'iris à travers une plaie de la cornée).

Voir : aniridie, iridectomie, iridocyclite, iritis, pupille.

iritis

Inflammation de l'iris.

   Une iritis est rarement isolée. Elle s'associe en général à une atteinte du corps ciliaire et constitue alors une iridocyclite.

Voir : iridocyclite.

I.R.M.

imagerie par résonance magnétique

irradiation

Exposition de l'organisme à des rayonnements, quelle qu'en soit la nature.

   L'irradiation est en général externe, provenant d'une source extérieure à l'organisme. Elle peut être naturelle (rayons du soleil, rayons cosmiques), accidentelle (pollution, accident nucléaire), thérapeutique (radiothérapie) ou diagnostique (radiologie). Elle cesse dès que le sujet n'est plus exposé à la source de rayonnement. Si un corps radioactif, en source non scellée (en poudre ou liquide) est au contact du corps humain, on dit qu'il y a contamination soit externe (sur la peau), soit interne (pénétration dans les tissus à travers la peau, par le tube digestif ou par les voies respiratoires). L'irradiation se poursuit tant que le corps radioactif n'est pas éliminé (décontamination).

Voir : décontamination.

irréductibilité

Impossibilité de réaliser par manipulation externe la réduction d'une fracture ou d'une luxation, c'est-à-dire de retrouver la position anatomique des fragments.

   L'irréductibilité peut être due à l'interposition entre les fragments d'un morceau d'os, d'un tendon ou de toute autre structure empêchant la remise des segments des membres en continuité. Cette irréductibilité peut aussi être liée au retard mis à tenter la réduction : en effet, après quelques jours, celle-ci est souvent devenue impossible par des voies externes et il faut opérer pour l'obtenir. Certaines luxations peuvent devenir irréductibles en cas de manœuvres de réduction anormales (c'est le cas par exemple de la luxation de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce).

   Lorsqu'on peut réduire mais qu'il est impossible de maintenir la réduction, soit parce qu'il existe trop de fragments, soit parce que la force des muscles ou la forme de la fracture s'y opposent, on parle d'incoercibilité. Il s'agit là encore d'une raison pour traiter chirurgicalement les fractures ou les luxations.

irrigation

Action de verser une solution médicamenteuse sur une partie malade, sur une plaie suintante ou dans une cavité pour nettoyer et désinfecter.

   En chirurgie, l'irrigation par une solution antiseptique s'utilise pour détruire les germes des plaies purulentes et nécrosées.

   On utilise comme irrigateur, pour une irrigation continue, un ensemble comprenant un réservoir et un tuyau en caoutchouc et, pour une irrigation discontinue, une simple seringue.

ischémie

Diminution ou arrêt de la circulation artérielle dans une région plus ou moins étendue d'un organe ou d'un tissu.

   Une ischémie entraîne un défaut d'apport en oxygène et une altération du métabolisme. Une ischémie modérée, lorsqu'elle concerne un muscle, peut ne se manifester que lors d'un effort, lorsque les besoins du muscle en oxygène augmentent. Les conséquences sont réversibles lorsque l'ischémie est modérée ou transitoire, mais une ischémie grave ou persistante peut aboutir à la destruction des tissus, appelée selon les cas infarctus ou gangrène : on parle plus volontiers de gangrène quand il existe une atteinte de la peau, d'infarctus lors d'une atteinte des viscères.

DIFFÉRENTS TYPES D'ISCHÉMIE

— Une ischémie du myocarde (muscle cardiaque) entraîne un angor soit spontané, soit, le plus souvent, à l'effort, à l'exposition au froid, pendant la digestion, ou en présence d'autres facteurs augmentant la consommation du myocarde en oxygène : état fébrile, tachycardie, hyperthyroïdie. Lorsqu'elle ne se signale par aucun trouble (ischémie silencieuse), elle est détectée par l'électrocardiographie, surtout lors d'un enregistrement sur 24 heures (Holter).

— Une ischémie cérébrale survient lorsque la pression artérielle cérébrale chute en deçà d'un certain seuil, qui ne permet plus aux mécanismes d'autorégulation de la circulation cérébrale d'assurer un apport d'oxygène suffisant aux neurones. Il peut s'ensuivre des altérations métaboliques entraînant divers troubles, comme une hémiplégie (paralysie d'une moitié du corps) ou une aphasie (trouble du langage) et une nécrose des tissus appelée infarctus cérébral.

— Une ischémie des membres inférieurs relève d'une artériopathie provoquant éventuellement une claudication intermittente (douleur dans les jambes au cours de la marche). Le traitement fait appel aux médicaments vasodilatateurs.