Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

microcirculation

Circulation sanguine des vaisseaux de moins de 50 micromètres de diamètre.

   La microcirculation concerne les artérioles, les veinules et les capillaires. Ces petits vaisseaux, disséminés dans tous les tissus, forment ensemble un réseau, et la régulation de leur circulation est indépendante de celle des vaisseaux de gros et de moyen calibre. On distingue les petits vaisseaux qui irriguent les téguments (peau, etc.), les muqueuses, les séreuses (plèvre, péricarde, péritoine), les tissus mous (tissu adipeux, tissu conjonctif, muscles) et ceux qui irriguent les organes à fonctions spécifiques tels que le cerveau, le cœur, le foie, les reins, les poumons, etc.

   La microcirculation permet les échanges de métabolites (produits résultant de la transformation des substances introduites dans l'organisme), de sécrétions chimiques et la production d'énergie. La vie cellulaire dépend de la microcirculation, car celle-ci apporte le sang, donc l'oxygène, aux cellules.

microcoque

Bactérie de forme arrondie, à Gram positif, appartenant au genre Micrococcus.

   Le microcoque fait partie de la flore commensale de l'homme (qui vit à ses dépens sans lui nuire) ; on le retrouve dans le tube digestif, sur la peau et dans les cavités naturelles de l'organisme.

microcornée

Cornée de petite taille (de diamètre inférieur à 10 millimètres).

   Une microcornée existe le plus souvent sur un œil atteint de microphtalmie (réduction congénitale de la taille du globe oculaire). Les personnes ayant une microcornée peuvent souffrir de crises d'hypertonie oculaire. Celles-ci se manifestent par des douleurs oculaires, des nausées, des vomissements, des maux de tête et sont traitées par l'application de collyres hypotonisants (qui font baisser la tension intraoculaire) comme les bêtabloquants. Une microcornée ne se traite pas.

microdactylie

Malformation congénitale caractérisée par la petitesse d'un ou de plusieurs doigts ou orteils.

   Une microdactylie résulte d'une anomalie dans la formation de l'embryon (absence ou arrêt de développement de certaines phalanges). La malformation peut être visible à l'échographie pendant la grossesse.

microdontie

Présence de dents anormalement petites.

   La microdontie est une anomalie héréditaire. On distingue la microdontie totale, qui concerne tous les groupes de dents (incisives, canines, molaires), la microdontie partielle, qui n'en concerne qu'un seul, et la microdontie isolée, qui n'affecte qu'une dent (présence, sur le maxillaire supérieur, d'une incisive latérale, dite « en grain de riz », par exemple).

   Le traitement de la microdontie, dont la principale conséquence est d'ordre esthétique, est facultatif : il repose sur le port, pendant une période de 1 à 3 ans, d'un appareil dentaire visant à déplacer les dents par pression ou par traction afin de régulariser les espaces interdentaires. Parfois, on recourt également à la pose d'une couronne en céramique de taille normale sur la ou les dents anormalement petites.

micrognathie

Développement insuffisant des maxillaires.

   Malformation héréditaire, la micrognathie est souvent à l'origine d'un encombrement dentaire, les dents ne disposant pas, sur les maxillaires, d'un espace suffisant pour s'aligner correctement. Elle peut être partielle et ne concerner qu'un seul maxillaire. Lorsqu'elle affecte le maxillaire inférieur, le sujet est rétrognathe.

   Chez l'enfant, lorsque le diagnostic est suffisamment précoce, l'extraction d'un groupe de dents (prémolaires, germes des dents de sagesse), suivie du port, pendant une période de 2 à 3 ans, d'un appareil dentaire visant à déplacer les dents par pression ou par traction, permet généralement d'obtenir un développement correct des maxillaires et donc un bon alignement des dents. Chez l'adulte, le traitement de la micrognathie consiste à corriger chirurgicalement le maxillaire puis à réaligner les dents à l'aide d'un appareil orthodontique.

microphtalmie

Petitesse congénitale d'un œil ou des deux yeux, due à un arrêt de développement au cours de la vie intra-utérine.

CAUSES

Une microphtalmie peut être due au virus de la rubéole ou à un facteur héréditaire.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Du fait de sa petitesse, l'œil est enfoncé dans l'orbite. La microphtalmie s'associe souvent à la cécité mais, malgré sa petite taille, l'œil atteint peut être harmonieux et fonctionnel, bien que sa vision soit toujours plus faible que la normale. Souvent, il présente aussi certaines anomalies congénitales telles qu'une cataracte (opacité du cristallin avec cécité complète ou partielle), un colobome (fissure des paupières, de l'iris ou de la rétine) ou une opacité anormale du corps vitré, entraînant une perte de la vision.

DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

L'échographie oculaire permet de mesurer la profondeur du globe oculaire, donc de confirmer une microphtalmie et, éventuellement, de déceler d'autres anomalies de l'œil. À défaut de traitement curatif réel, des prothèses, de dimensions adaptées à la croissance de la cavité orbitaire, permettent d'augmenter peu à peu la taille de cette dernière, orbite et face se développant ainsi plus harmonieusement. Leur mise en place, qui impose parfois l'extraction de l'œil, a lieu dès les premiers mois de l'enfant.

microsatellite

Succession de motifs (très courtes séquences) d'A.D.N. chromosomique, répétés à l'identique et composés chacun de deux à cinq bases.

   Le matériel génétique d'un individu comprend de très nombreux microsatellites. Ceux-ci sont répartis, selon les statistiques, toutes les 10 000 bases environ. Le microsatellite le plus fréquent est constitué d'une répétition du dinucléotide « cytidine-adénosine », ou dinucléotide CA (composé de deux paires de bases).

   Les microsatellites servent de repères dans l'étude de l'A.D.N. chromosomique ; ils sont des marqueurs génétiques très utiles pour le diagnostic des maladies génétiques et la recherche en génétique.

Voir : minisatellite.

microscope

Instrument d'optique ou d'électronique à fort pouvoir grossissant, permettant de voir des objets invisibles à l'œil nu.

   Le microscope est indispensable à l'observation et à l'étude – primordiales pour l'établissement des diagnostics – de la structure et de la composition des tissus (histologie), des cellules (cytologie) et des molécules. Avec le développement de la microchirurgie, l'utilisation du microscope en médecine est devenue très importante.

DIFFÉRENTS TYPES DE MICROSCOPE

— Le microscope optique simple (à lentille unique), mis au point par le naturaliste hollandais Antonie Van Leeuwenhoek (1632-1723), a permis, au XVIIe siècle, la découverte des micro-organismes et l'identification de structures du corps humain comme les capillaires. Son utilisation par le médecin italien Marcello Malpighi (1628-1694) marque la naissance de l'histologie.

— Le microscope optique composé classique comporte deux groupes de lentilles : l'objectif, du côté de l'objet à observer, et l'oculaire, du côté de l'œil de l'observateur. Ces lentilles sont montées aux extrémités d'un tube. L'objet à examiner est fixé sur une platine et éclairé par une source lumineuse. Ce type de microscope peut grossir jusqu'à environ 1 500 fois.

— Le microscope composé opératoire est un microscope optique de faible puissance, sans platine, dont le système d'éclairage est disposé de façon à éclairer la surface à observer, qui reste accessible au chirurgien car suffisamment distante de la partie inférieure de la lentille.

— Le microscope optique binoculaire donne des images en relief et permet la pratique de la microchirurgie.

— Le microscope électronique utilise un faisceau d'électrons (qui remplace le faisceau lumineux traditionnel) et des lentilles électromagnétiques (qui se substituent aux lentilles en verre). Un microscope électronique peut grossir l'objet observé jusqu'à 5 millions de fois environ. On distingue le microscope électronique à transmission (M.E.T.) du microscope électronique à balayage (M.E.B.), dont le pouvoir grossissant est inférieur au précédent mais qui fournit une image en trois dimensions.