Larousse Médical 2006Éd. 2006
S
S

Sabouraud (milieu de)

Milieu de culture, consistant en une gélose peptonée (adjonction de protéines) et sucrée, utilisé pour isoler et cultiver des champignons microscopiques responsables de mycoses chez l'homme.

   Ce milieu est ensemencé avec un prélèvement effectué sur le patient afin de rechercher le micro-organisme en cause. On y adjoint un ou plusieurs antibiotiques antibactériens (chloramphénicol) ainsi qu'un produit spécifique, l'actidione, pour empêcher la pousse de bactéries et de champignons saprophytes (n'induisant pas de maladie chez l'homme), qui viendraient perturber celle du champignon cultivé. La culture de certains champignons nécessite un appauvrissement (diminution des glucides et peptides) ou, au contraire, un enrichissement (adjonction de sang, par exemple) du milieu.

saburral

Qualifie une langue recouverte d'un enduit blanchâtre, la saburre.

   Une langue saburrale accompagne un certain nombre de maladies digestives associant infection et troubles digestifs, comme l'appendicite. Elle s'observe également au lendemain d'excès alimentaires ou de boisson et peut même exister en dehors de toute maladie. Quand il s'agit d'un phénomène isolé, la langue saburrale n'appelle aucune investigation.

saccharine

Substance synthétique sans valeur nutritive, utilisée en remplacement du saccharose pour édulcorer les médicaments et les aliments.

Voir : édulcorant.

saccoradiculographie

Examen de radiologie conventionnelle du contenu du canal rachidien par voie lombaire, explorant la terminaison de la moelle épinière, les racines nerveuses qui en sont issues et le cul-de-sac méningé.

Synonymes : myélographie dorsolombaire, radiculographie lombaire.

   La saccoradiculographie est une forme de myélographie.

INDICATIONS

La saccoradiculographie est un examen à visée préopératoire, indiqué dans certains cas de sciatique, de compression médullaire ou de syndrome dit « de la queue de cheval ». Elle est aujourd'hui largement remplacée dans ses indications par le scanner à rayons X (pour les sciatiques) et par l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.) pour l'exploration de la moelle épinière. Cette technique reste cependant un examen classique, permettant une analyse du liquide cérébrospinal (sa réalisation impliquant une ponction lombaire), en même temps que l'acquisition d'images de qualité du contenu du canal rachidien ; elle est en outre le seul examen réalisable chez le sujet en position debout, qui est la posture dans laquelle les phénomènes douloureux sont les plus patents.

CONTRE-INDICATIONS

Ce sont celles de la ponction lombaire (notamment l'hypertension intracrânienne), auxquelles s'ajoutent l'allergie à l'iode, ainsi que la grossesse (du fait de l'exposition aux rayons X).

PRÉPARATION ET DÉROULEMENT

Une saccoradiculographie demande une hospitalisation de 48 heures. Dans un premier temps, une série de clichés simples de la colonne vertébrale est réalisée. Une ponction lombaire est ensuite pratiquée, le patient étant en position assise, ou couché sur le côté. L'aiguille est insérée entre deux vertèbres, et amenée jusqu'au sac dural. Un prélèvement de liquide cérébrospinal est réalisé, à fin d'analyses. Un produit de contraste iodé particulier, dit myélographique, est ensuite injecté par la même voie ; il permet d'opacifier le liquide cérébrospinal qui circule dans l'espace sous-arachnoïdien. Cette injection est indolore.

   Plusieurs séries de clichés sont alors prises : en position assise ou semi-inclinée tout d'abord, afin d'étudier le cul-de-sac méningé, les racines du sciatique, les vertèbres et les disques. Une autre série est réalisée en position debout. L'exploration de la moelle épinière (myélographie) est enfin réalisée en plaçant le patient en position couchée et inclinée, la tête vers le bas, le produit de contraste progressant ainsi par gravité dans l'ensemble du canal rachidien ; des précautions sont prises pour éviter qu'il ne diffuse dans la tête. Les résultats sont connus dès que les clichés sont développés.

   Quand l'examen est terminé, le patient doit rester au lit, en position semi-assise et la tête haute, pendant 12 heures, pour éviter la diffusion du produit de contraste dans la tête, ce qui causerait nausées et céphalées. Durant ce temps, il reste sous surveillance médicale et doit boire beaucoup d'eau pour prévenir les maux de tête. Un médicament calmant lui est souvent prescrit.

EFFETS SECONDAIRES

Ce sont principalement ceux de la ponction lombaire : maux de tête (surtout en position debout), nausées et parfois vomissements. Le produit de contraste est généralement bien toléré ; sa diffusion dans la tête accentue les risques d'intolérance, et peut entraîner des signes neurologiques transitoires.

Voir : myélographie.

saccoradiculographie

Examen de radiologie conventionnelle du contenu du canal rachidien par voie lombaire, explorant la terminaison de la moelle épinière, les racines nerveuses qui en sont issues et le cul-de-sac méningé.

   La saccoradiculographie est une forme de myélographie.

Voir : myélographie.

sacralgie

Douleur de la région sacrée.

   Une sacralgie peut avoir différentes causes : atteinte de l'os du sacrum (fracture, fissure de fatigue, tumeur osseuse bénigne ou maligne, ostéomalacie) ; compression des racines nerveuses sacrées (qui sortent du canal rachidien par les trous sacrés) par des tumeurs de voisinage (kystes arachnoïdiens, tumeur osseuse) ; localisation d'une arthrite (spondylarthrite ankylosante, par exemple) à l'articulation sacro-iliaque ou irradiation vers la région sacrée d'une douleur lombaire (hernie discale) ou provenant du petit bassin (tumeur).

sacralisation

Malformation mineure de la jonction entre rachis lombaire et sacrum dans laquelle la dernière vertèbre lombaire est soudée à la première vertèbre du sacrum.

   À l'inverse, la lombalisation caractérise l'individualisation de la première vertèbre sacrée, réalisant une vertèbre libre supplémentaire.

   La sacralisation peut être partielle ou totale, unilatérale (c'est-à-dire toucher la moitié droite ou gauche de la vertèbre : on parle alors d'hémisacralisation) ou bilatérale. Elle peut s'associer à une autre anomalie rachidienne, le plus souvent un spina-bifida occulta (petite ouverture vertébrale postérieure sans conséquence clinique). La sacralisation est une malformation fréquente qui ne se traduit habituellement par aucun symptôme. Elle favoriserait une usure plus précoce du disque intervertébral sus-jacent.