Larousse Médical 2006Éd. 2006
S

syndrome radiculaire

Ensemble des symptômes liés à l'atteinte (inflammation, infection, compression) d'une racine nerveuse.

   Un syndrome radiculaire est principalement caractérisé par une radiculalgie (douleur sur le trajet des fibres nerveuses issues de la racine affectée). L'atteinte de chaque racine donne lieu à une douleur précise : une sciatique de la 5e racine lombaire, par exemple, se traduit par une douleur à la partie externe et postérieure de la cuisse, et à la face externe de la jambe jusqu'au dos du pied. Si la 1re racine sacrée est atteinte, le trajet suit la face postérieure de la cuisse et de la jambe, jusqu'à la plante du pied.

   Dans certains cas, la douleur radiculaire est permanente. Elle peut aussi être exacerbée par la toux, la défécation, la mobilisation du rachis, les manœuvres qui étirent la racine nerveuse. À la douleur s'associent chez certains sujets des sensations anormales (brûlure, picotement, sensation d'avoir une peau cartonnée, engourdissement, etc.) provoquées par l'effleurement du dermatome (bande cutanée innervée par les fibres sensitives des nerfs rachidiens). Lorsque l'atteinte est importante, un déficit moteur peut s'y ajouter, affectant exclusivement les muscles innervés par la racine lésée, et les réflexes ostéotendineux peuvent disparaître.

Syndrome respiratoire aigu sévère

Infection contagieuse caractérisée par un syndrome d'allure grippale avec des signes respiratoires pouvant évoluer vers une détresse respiratoire.

Synonyme : pneumopathie atypique.

   L'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (S.R.A.S.), apparue en Chine en novembre 2002, a touché plusieurs milliers de personnes dans le monde, notamment à Hong-Kong, en Thaïlande, au Viêt Nam et au Canada. La mortalité a été de 15 % ; elle est plus élevée chez les sujets fragiles (personnes âgées, diabétiques). L'incubation est en moyenne de 4 à 5 jours. Le virus responsable, identifié en 2003, est un coronavirus, dont le génome est connu. Il n'y a pas de traitement spécifique.

syndrome respiratoire mixte

Association de troubles respiratoires obstructifs (diminution du calibre des bronches) et restrictifs (diminution des volumes respiratoires).

Voir : syndrome obstructif, syndrome restrictif.

syndrome restrictif

Affection caractérisée par la diminution de la capacité pulmonaire totale (volume d'air total contenu dans les poumons à la fin d'une inspiration maximale).

CAUSES

Un syndrome restrictif est dû à un trouble de la ventilation (circulation de l'air dans les voies respiratoires). Il peut être consécutif à une pneumonectomie ou à une lobectomie (ablation chirurgicale de tout ou partie d'un poumon), à une paralysie des muscles respiratoires (poliomyélite), à une maladie détruisant une partie importante du tissu pulmonaire (fibrose, par développement de tissu fibreux), à un blocage ou à une déformation importante du thorax (spondylarthrite ankylosante, scoliose, etc.) ou à une maladie musculaire (myopathie). Lorsqu'il est associé à un syndrome obstructif (diminution du calibre des bronches), on parle de syndrome mixte.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Ce syndrome se traduit à la spirométrie et à la pléthysmographie (mesure des volumes et débits pulmonaires) par une diminution des volumes d'air inspirés et expirés. Il se manifeste par un essoufflement à l'effort d'importance variable.

TRAITEMENT

Le traitement d'un syndrome restrictif vise à soigner sa cause, lorsque c'est possible ; dans les formes sévères, il consiste à traiter ses symptômes (oxygénothérapie ou ventilation, par exemple).

syndrome rotulien

Ensemble des symptômes liés à une atteinte des cartilages de la rotule et des cartilages du fémur se trouvant en regard (trochlée), parfois associée à une désaxation de la rotule.

CAUSES

Divers facteurs prédisposent au syndrome rotulien. Celui-ci peut être lié par exemple à une anomalie morphologique de la rotule ou de la trochlée ; à une malposition rotulienne congénitale ou acquise par déséquilibre musculaire ; à une utilisation inhabituelle ou excessive de la rotule ; à une poussée de croissance ; à une augmentation de la pratique sportive ; à une surcharge pondérale imposant des contraintes mécaniques importantes au cartilage.

SYMPTÔMES ET DIAGNOSTIC

Le patient ressent une gêne douloureuse pendant l'effort d'abord, puis dans la vie courante (descente d'escaliers, position assise prolongée). Cette douleur s'accompagne quelquefois d'une sensation d'instabilité ou de blocage du genou. Une radiographie, éventuellement une arthroscopie (examen de l'intérieur de la cavité articulaire à l'aide d'un endoscope) ou un scanner de l'articulation, peut être nécessaire.

TRAITEMENT

En vue de calmer la douleur, le traitement médical impose l'arrêt des activités sportives, la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens et une physiothérapie (ionisations, ultrasons). Une rééducation permet, en outre, de recentrer la rotule en renforçant la musculature de certaines parties du quadriceps. Un traitement chirurgical ne s'impose que dans le cas d'anomalies morphologiques confirmées et n'est envisagé qu'après l'échec du traitement médical.

syndrome sec

syndrome de Gougerot-Sjögren

syndrome urétral aigu

Douleur brutale ressentie dans l'urètre en l'absence de toute infection de l'appareil génito-urinaire.

   Le syndrome urétral aigu atteint essentiellement la femme. C'est un syndrome mal défini, probablement d'origine psychique puisque les examens cliniques ne révèlent aucune cause pouvant expliquer les douleurs ; il s'accompagne parfois de troubles mictionnels (envie fréquente d'uriner). Le traitement repose sur les analgésiques ; une aide psychologique s'avère souvent utile.

synéchie

Accolement par du tissu fibreux pathologique de deux tissus ou de deux parties d'un organe qui sont normalement séparés.

   Les synéchies ne constituent pas une simple modification anatomique, mais une véritable affection, particulièrement dans le cas de l'utérus.

— Les synéchies utérines sont consécutives soit à une infection, soit à un traumatisme (aspiration pratiquée pour une interruption volontaire de grossesse ou pour une rétention ovulaire). Au cours de la cicatrisation apparaît un tissu fibreux tapissant la paroi interne de l'utérus et des trompes et formant des brides tendues d'un côté à l'autre. Les synéchies utérines, en empêchant la nidation de l'œuf, provoquent une stérilité. Le traitement consiste à les sectionner sous hystéroscopie (à l'aide d'un tube optique et d'instruments chirurgicaux introduits par le col de l'utérus) sous anesthésie loco-régionale ou générale.