Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

gonarthrose

Arthrose du genou.

   La gonarthrose est la cause la plus fréquente de douleur du genou chez les sujets de 45 ans et plus.

CAUSES

La gonarthrose est souvent favorisée par une mauvaise conformation de l'articulation – comme dans le genu varum, où l'axe de la jambe est dévié en dedans par rapport à l'axe de la cuisse –, provoquant une surcharge sur la partie interne du genou. Elle peut aussi être due à une mauvaise position de la rotule.

SIGNES ET SYMPTÔMES

La douleur siège dans l'articulation mais n'irradie pas au-delà. Selon la zone du cartilage atteint, elle prédomine en avant, en dedans ou en arrière du genou. Augmentée par la station debout prolongée, la marche, la montée et la descente des escaliers, elle se calme au repos. Comme les autres formes d'arthrose, la gonarthrose se caractérise par des poussées évolutives congestives ; pendant ces périodes, le genou est gonflé et la douleur est permanente.

TRAITEMENT

Lorsque l'arthrose, due à un genu varum, concerne la partie interne du genou, une intervention chirurgicale destinée à rendre un axe convenable à la jambe est pratiquée sous anesthésie générale. En ce qui concerne l'arthrose de la partie externe du genou et de la rotule, un traitement médicamenteux, associé à une rééducation, suffit ; la chirurgie correctrice, délicate, est rarement nécessaire. Le traitement médical associe anti-inflammatoires non stéroïdiens (A.I.N.S.), analgésiques et antiarthrosiques. Des infiltrations et des lavages articulaires peuvent aider. Si le genou est très atteint, en particulier si la marche est impossible sur une distance inférieure à 100 mètres sans douleur, la mise en place d'une prothèse du genou peut rendre au sujet une bonne capacité de déplacement.

gonioscopie

Examen direct de l'angle iridocornéen, formé par la face antérieure, plane, de la base de l'iris et la face postérieure, convexe, de la périphérie de la cornée.

   La gonioscopie est capitale dans l'étude du glaucome (augmentation excessive de la pression intraoculaire), dont elle permet de distinguer les différentes formes, notamment celles à angle large et celles à angle étroit.

   L'examen consiste à placer sur l'œil du patient un verre de contact conique, à l'intérieur duquel se trouve un miroir incliné permettant de voir l'intérieur de l'angle iridocornéen, inaccessible de l'extérieur du fait de l'opacification progressive de la cornée à sa jonction avec la sclérotique.

   La gonioscopie dynamique, créant une indentation cornéenne, permet de mieux visualiser les angles étroits.

goniosynéchie

Accolement pathologique du pourtour de l'iris à la face interne de la cornée.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Une goniosynéchie est souvent découverte inopinément lors d'une gonioscopie (examen direct de l'angle iridocornéen). Elle se présente sous l'aspect de spicules (pointes) de l'iris plus ou moins étendues et plus ou moins nombreuses. Lorsqu'elle est limitée, la goniosynéchie constitue une anomalie bénigne ne nécessitant pas de traitement. En revanche, dans les cas les plus graves, les spicules couvrent tout le pourtour de l'angle iridocornéen (goniosynéchie annulaire) et peuvent entraîner une hypertonie oculaire (glaucome) par interruption de l'évacuation de l'humeur aqueuse.

TRAITEMENT

Le traitement, essentiellement préventif, est celui de toute inflammation intraoculaire et de toute poussée de glaucome aigu (instillation de collyre anti-inflammatoire, intervention chirurgicale [iridectomie périphérique]).

goniotomie

Intervention chirurgicale parfois pratiquée dans le traitement du glaucome congénital.

    La goniotomie consiste à sectionner, à l'aide d'une lame spéciale, la membrane embryonnaire anormalement persistante qui, au cours du glaucome congénital, obstrue l'angle iridocornéen et entraîne une élévation de la pression intraoculaire.

DÉROULEMENT

Cette intervention se pratiquant chez le jeune enfant, elle est toujours effectuée sous anesthésie générale ; elle se déroule sous contrôle d'une lentille spéciale posée sur la cornée, ce qui permet une bonne visualisation de l'angle iridocornéen pendant l'intervention. Une goniotomie nécessite que la cornée soit bien transparente ; dans le cas contraire, la cornée peut être éclaircie par l'instillation d'une goutte de glycérine.

ÉVOLUTION

Il peut arriver que se produise un petit saignement dans la chambre antérieure de l'œil ; il se résorbe habituellement en 24 ou 48 heures. Après l'opération, des collyres antibiotiques et anti-inflammatoires stéroïdiens sont instillés plusieurs fois par jour. La pression intraoculaire est contrôlée ultérieurement et, si le résultat est insuffisant, une nouvelle intervention est possible.

gonococcémie

Septicémie (état infectieux généralisé) à gonocoque.

   Forme grave de l'infection à gonocoque se développant à partir d'un foyer infectieux originel, la gonococcémie est aujourd'hui exceptionnelle et peut s'accompagner d'endocardite ou de méningite. Elle est diagnostiquée par la mise en évidence de gonocoques dans le sang (par hémoculture), et traitée par administration d'antibiotiques, très efficaces.

gonococcie

blennorragie

gonocoque

Diplocoque (bactérie formée de deux éléments sphériques groupés en grain de café) à Gram négatif, responsable de la gonococcie.

   Le gonocoque, Neisseria gonorrhœæ, est un germe pathogène spécifique de l'homme, sexuellement transmissible, ne se développant que dans une atmosphère enrichie en dioxyde de carbone (gaz carbonique). Actuellement, de nombreuses souches sont résistantes à la pénicilline G et doivent être traitées par d'autres antibiotiques.

gonométrie

Mesure de l'alignement du fémur et du tibia, au moyen de clichés radiologiques du genou.

   La gonométrie permet de mesurer l'angle des deux os, normalement minime, et de rechercher et quantifier les déviations des genoux « en dedans » (genu valgum) ou « en dehors » (genu varum).

   Une gonométrie permet également de vérifier l'efficacité d'une rééducation ou de prévoir les éventuelles corrections chirurgicales à effectuer. L'examen est principalement pratiqué en orthopédie, en rhumatologie et en pédiatrie.