Larousse Médical 2006Éd. 2006
B
B

babésiose

Maladie parasitaire due à l'infestation des globules rouges par les babésioïdés.

Synonymes : babésiellose, piroplasmose.

   Les babésioïdés sont des protozoaires qui parasitent l'homme et de nombreux animaux (piroplasmose canine).

   L'infection se transmet par la piqûre de tiques d'espèces variées. Sous sa forme bénigne, qui se rencontre fréquemment aux États-Unis, la babésiose se traduit par une fièvre, une asthénie, des sueurs et des douleurs musculaires. En Europe, elle survient volontiers chez des sujets ayant subi une ablation de la rate. Il s'agit, dans ce cas, d'une forme grave qui se manifeste par une anémie aiguë apparaissant brutalement et par une insuffisance rénale sévère.

   Le traitement associe, outre l'éviction de la tique, qui reste attachée plusieurs jours à la peau, des transfusions sanguines, des méthodes d'épuration par rein artificiel et des antibiotiques.

Babinski (signe de)

Anomalie d'un réflexe cutané du pied, traduisant une lésion du système nerveux.

   Le signe de Babinski sert à dépister une lésion du système nerveux central (moelle épinière et encéphale). Plus précisément, la lésion siège sur la voie pyramidale, faisceau de fibres nerveuses motrices qui descend du cortex cérébral jusqu'à différents niveaux de la moelle et qui commande la motricité des muscles du squelette. Lors des accidents vasculaires cérébraux, le signe de Babinski se manifeste du côté paralysé. Il est bilatéral au cours des paraplégies et des hémorragies méningées. Il apparaît quand on frotte le bord externe de la plante du pied, du talon vers les orteils, avec une pointe émoussée : le gros orteil subit une extension vers le haut, lente et complète ; les autres orteils s'étendent parfois en éventail. C'est l'inverse du réflexe normal, au cours duquel le gros orteil doit se mettre en flexion, vers le bas, et la voûte plantaire se creuser. Parfois, le signe de Babinski n'apparaît que quand on frotte la face interne du tibia ou quand on pince le tendon d'Achille, mais sa signification est la même.

baby blues

Vague à l'âme habituel éprouvé par la plupart des femmes après leur accouchement.

    Le baby blues est lié à une conjonction de phénomènes tels qu'une fatigue physique, des modifications hormonales, un bouleversement affectif, une sensibilité extrême.

    Cet état particulier excède rarement quelques jours ; il nécessite de la part de l'entourage médical et familial beaucoup d'attention. Si le baby blues se prolonge ou s'accentue, il est conseillé de consulter le médecin traitant ou un psychothérapeute.

Voir : accouchement, post-partum.

bacille

Bactérie en forme de bâtonnet, par opposition aux coques (bactéries rondes) et aux spirochètes (bactéries spiralées).

   Les bacilles sont responsables de nombreuses maladies : diphtérie, dysenterie, tétanos, tuberculose, etc.

Voir : bactérie.

bacille acido-alcoolo-résistant

mycobactérium, coloration de Ziehl-Neelsen

bacillus

Genre bactérien comprenant différents bacilles aérobies à Gram positif.

   Les bactéries appartenant au genre bacillus sont capables de produire des spores (éléments sphériques à paroi épaisse) qui leur permettent de résister à des conditions d'environnement difficiles (hautes températures, déshydratation).

   Une seule espèce de bacillus, Bacillus anthracis, est pathogène pour l'animal et, dans de rares cas, pour l'homme, après contamination accidentelle ou délibérée (guerre bactériologique). Elle est responsable de la maladie du charbon. Les autres espèces de bacillus sont saprophytes (présentes dans l'organisme sans provoquer de maladies), mais peuvent être à l'origine de maladies chez les sujets affaiblis (malades en réanimation, sujets immunodéprimés).

bactéricide

Qui tue les bactéries, qui les détruit.

   Cet adjectif s'emploie notamment pour qualifier un antibiotique, un antiseptique ou un procédé de désinfection.

   Par analogie avec la concentration minimale inhibitrice (C.M.I.), concentration minimale d'un antibiotique permettant d'inhiber le développement d'une colonie bactérienne, la concentration minimale bactéricide (C.M.B.) est la quantité minimale d'antibiotiques nécessaire pour ne laisser survivre qu'une bactérie sur 10 000, en 24 heures et à 37 °C. Un antibiotique est dit bactéricide si sa C.M.I. et sa C.M.B., vis-à-vis d'une souche bactérienne donnée, sont proches.

   Un traitement antibiotique bactéricide est nécessaire pour traiter certaines infections graves (septicémies, endocardites, méningites). Il est souvent obtenu en associant deux antibiotiques à effet synergique ou additif.

bactérie

Être vivant appartenant à un groupe caractérisé par une structure unicellulaire très simple, à noyau diffus et se reproduisant par scissiparité (division en deux).

   Certaines bactéries ont un effet bénéfique sur l'organisme, comme celles qui vivent dans l'intestin et contribuent à la digestion, et celles qui, présentes en permanence sur la peau, empêchent les bactéries pathogènes de la coloniser (flore saprophyte). D'autres sont pathogènes, à l'origine de nombreuses affections. Elles pénètrent dans l'organisme selon différents modes : inhalation (tuberculose, diphtérie, coqueluche), ingestion (fièvre typhoïde), appareil urogénital (maladies sexuellement transmissibles, comme la syphilis et la blennorragie), plaies (tétanos) ou follicules pileux (furoncles). Les infections bactériennes cutanées sont favorisées par la chaleur, la transpiration et l'occlusion de la peau par des langes ou des pansements.

DESCRIPTION

Les bactéries sont uniquement visibles au microscope optique (leur taille n'excède pas 500 micromètres). Ce sont des procaryotes (êtres unicellulaires dont le noyau n'est pas nettement séparé du cytoplasme) ; leur patrimoine génétique est contenu dans un unique chromosome diffus dans le cytoplasme.

DIFFÉRENTS TYPES DE BACTÉRIE

Les bactéries possèdent toutes, à de rares exceptions près, une paroi protectrice rigide. Celle-ci conditionne leur forme : ronde pour les coques (également appelés cocci), allongée pour les bacilles, spiralée pour les spirochètes.

   En fonction de leur habitat, de l'organisme dans lequel elles sont implantées et de leurs interactions avec cet organisme, elles sont classées en saprophytes (présentes dans l'environnement, occasionnellement chez l'homme, mais n'entraînant pas d'infection), commensales (hôtes habituels du sujet normal), opportunistes (normalement saprophytes ou commensales, mais pouvant, dans certaines conditions – sujet immunodéprimé, hospitalisation –, engendrer une infection).

DÉVELOPPEMENT ET REPRODUCTION

Les bactéries se développent et se reproduisent de façon autonome par scissiparité, chaque division bactérienne donnant naissance à deux bactéries filles identiques, de génération en génération, constituant un clone. Elles sont cependant capables d'échanger du matériel génétique (phénomène de conjugaison, par exemple) et d'acquérir ainsi de nouveaux caractères, transmissibles à leur descendance par l'intermédiaire de plasmides ou de transposons. La relative simplicité de leur structure, leur vitesse de multiplication importante (une division toutes les 20 minutes pour un colibacille) en font un outil très utilisé en biologie moléculaire.

Voir : antibiotique, désinfection, flore bactérienne, infection, microbiologie, toxine, virulence.