Larousse Médical 2006Éd. 2006
P

phlébite (suite)

PRÉVENTION

La prévention des phlébites est essentielle et repose sur des mesures simples : contractions musculaires volontaires et répétées sous plâtre, alitement de durée limitée (par exemple, après un accouchement) et utilisation d'un traitement anticoagulant préventif dans toutes les circonstances à risques.

Voir : caillot, phlébographie.

phlébographie

Examen radiologique des veines après injection d'un produit de contraste iodé.

   La phlébographie concerne le plus souvent les membres inférieurs et la veine cave inférieure, car ce sont les localisations les plus courantes des phlébites et des thromboses veineuses.

INDICATIONS

Une phlébographie est indiquée, après une échographie-Doppler, quand le médecin suspecte une phlébite, une embolie pulmonaire (obstruction d'une branche d'une artère pulmonaire par un caillot venu d'une phlébite) ou lors de l'exploration préopératoire d'une insuffisance veineuse des membres inférieurs (varices).

TECHNIQUE

Le patient doit être à jeun. La phlébographie est pratiquée en salle de radiologie. Le médecin place des garrots étagés à la hauteur des chevilles, des mollets et des cuisses afin de dilater les veines profondes. Après désinfection, il pique de chaque côté une veine superficielle du dos du pied. L'injection d'un produit de contraste iodé est réalisée afin d'opacifier le réseau veineux. Les garrots sont enlevés au fur et à mesure de l'opacification reconnue sur la série des radiographies.

CONTRE-INDICATIONS

Elles tiennent essentiellement à une éventuelle allergie à l'iode contenu dans le produit de contraste.

RÉSULTATS

L'opacification rend compte de l'anatomie normale des veines profondes du mollet, de la cuisse, du petit bassin et de l'abdomen (veines iliaques et veine cave inférieure). En présence d'un caillot sanguin et de signes de phlébite, l'examen peut mettre en évidence une « lacune » d'opacification veineuse, des « signes d'occlusion veineuse » avec défaut d'opacification d'une veine ou d'un segment de veine ; « une circulation collatérale » ou de « suppléance » témoigne de phénomènes anciens et plus ou moins compensés. Dans l'insuffisance veineuse des membres inférieurs, la phlébographie participe à caractériser les paquets variqueux et les veines profondes.

phlébolithe

Concrétion calcaire qui se forme dans une veine.

   Un phlébolithe est souvent découvert fortuitement au cours d'un examen clinique ou radiologique. Il ne nécessite aucun traitement.

phlébologie

Branche de la médecine qui étudie l'ensemble du système veineux et ses maladies.

   La phlébologie s'intéresse principalement aux phénomènes de thrombose (formation de caillots à l'intérieur d'une veine) à l'origine d'une phlébite, ainsi qu'au risque essentiel qui en découle : l'embolie pulmonaire. Ce domaine est celui des maladies thromboemboliques.

   La phlébologie étudie également les séquelles de phlébite (maladie post-phlébitique) et les phénomènes de distension veineuse que sont les varices. Moins graves que les phlébites ou les embolies pulmonaires, les varices provoquent une gêne fonctionnelle non négligeable, l'insuffisance veineuse pouvant être responsable de troubles trophiques (œdème chronique, ulcère de jambe).

phlébothrombose

Occlusion d'une veine par un caillot.

Voir : phlébite.

phlébotonique

veinotonique

phlegmon

Inflammation aiguë ou subaiguë du tissu conjonctif sous-cutané ou profond.

   Un phlegmon, d'origine infectieuse, provoque la destruction des tissus et la formation de pus. Il peut rester diffus et continuer à s'étendre ou se transformer en abcès.

   Son traitement repose sur la prise d'antibiotiques et, en cas d'abcès, sur un drainage chirurgical.

Phlegmon des gaines des tendons

Cette inflammation du tissu conjonctif autour des tendons touche le plus souvent les gaines des muscles fléchisseurs du doigt. C'est le plus fréquent des phlegmons. Il est dû à l'infection d'une plaie par une bactérie. Le doigt est chaud, rouge, très douloureux, immobilisé en flexion. Le traitement, conduit en urgence, consiste à enlever chirurgicalement, sous anesthésie générale, les tissus morts, à nettoyer la gaine atteinte, puis à immobiliser le doigt sur une attelle ; on lui associe un traitement antibiotique adapté à la bactérie en cause. Une rééducation est nécessaire. La guérison survient généralement au bout de 15 jours, mais, lorsque le traitement a été entrepris trop tard, il arrive que le doigt atteint perde définitivement sa mobilité.

Phlegmon périamygdalien

Appelé couramment, mais à tort, « phlegmon de l'amygdale », c'est une inflammation du tissu conjonctif sur lequel repose l'amygdale palatine (l'amygdale du langage courant). Cette complication fréquente d'une angine mal soignée se manifeste par un trismus (contracture musculaire empêchant d'ouvrir la bouche complètement) et par une fièvre élevée ; le malade a beaucoup de mal à déglutir. L'examen clinique révèle un gonflement de la luette et une voussure du pilier antérieur du voile du palais, du côté atteint. Le traitement, conduit en urgence, comprend l'incision et le drainage chirurgical du phlegmon, associés à la prise d'antibiotiques par voie intraveineuse ; deux mois plus tard, une amygdalectomie (ablation des amygdales) doit être pratiquée.

Voir : amygdalectomie.

phlyctène

bulle dermatologique

phobie

Crainte angoissante et injustifiée d'une situation, d'un objet ou de l'accomplissement d'une action.

   Les phobies font partie des troubles anxieux. Les phobies les plus communes sont la peur des espaces ouverts et de la foule (agoraphobie), la peur des lieux clos (claustrophobie), la peur de commettre un acte agressif ou choquant (phobie d'impulsion), la peur de rougir (éreutophobie) et la peur, banale chez l'enfant et même chez l'adulte, de certains animaux tels que les serpents ou les araignées. D'autres phobies sont proches des obsessions, comme la peur des maladies (nosophobie) ou la peur d'être atteint d'une difformité physique (dysmorphophobie), fréquente à l'adolescence.

   Les phobies comptent parmi les symptômes les plus répandus des troubles névrotiques, notamment au cours de la névrose phobique. Parfois, elles peuvent masquer, un certain temps, le début d'un trouble psychotique. Elles s'expliquent en psychanalyse par un refoulement de la sexualité infantile ou par un conditionnement lié à une éducation répressive, ou encore par les séquelles de traumatismes psychoaffectifs précoces.

   Le traitement d'une phobie dépend beaucoup de la personnalité du sujet. Le plus souvent, il repose sur la psychothérapie et sur les thérapies comportementales, très efficaces en cas de phobie stable et isolée. Anxiolytiques et antidépresseurs peuvent constituer un appoint utile.