Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

calice

Cavité excrétrice du rein, localisée dans le sinus rénal, qui draine l'urine sécrétée par les papilles.

   On distingue deux types de calices.

— Les petits calices sont de fins conduits membraneux qui font suite à chaque papille rénale.

— Les grands calices sont formés par la réunion de plusieurs petits calices. Il en existe normalement trois dans chaque rein, qui se rejoignent à son bord interne pour former le bassinet.

callosité

Épaississement cutané localisé, lié à des frottements répétés.

— Les callosités professionnelles, dues à des activités manuelles répétées, touchent surtout les mains, sous forme d'épaississements arrondis ou linéaires sur les zones de frottement.

— Les callosités orthopédiques, cors ou durillons, sont les plus fréquentes. Le cor forme un cône jaunâtre douloureux et peut prendre un aspect macéré (œil-de-perdrix) ; il siège au dos des articulations des orteils, entre les orteils ou à la plante des pieds. Le durillon, arrondi, conserve à sa surface le dessin normal des lignes cutanées, contrairement à la verrue ; il touche la face plantaire et les bords latéraux des pieds. Cor et durillon sont parfois provoqués par une malformation des pieds, même mineure.

   Le traitement associe un décapage mécanique (au bistouri) ou chimique (pommade à l'acide salicylique) et, au besoin, le port de chaussures adaptées, voire la correction chirurgicale d'une malformation.

calorie

Unité de mesure de l'énergie libérée par la chaleur, utilisée pour exprimer les dépenses et les besoins énergétiques de l'organisme ainsi que la valeur énergétique des aliments.

   Une calorie (cal) représente la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1 °C la température de 1 gramme d'eau sous une pression atmosphérique normale.

   L'unité de mesure officielle internationale de l'énergie est le joule, mais la calorie est très largement utilisée, en particulier en diététique. La forme la plus usitée est la « grande calorie », ou kilocalorie (symbole kcal), qui vaut 1 000 calories. 1 calorie équivaut à 4,185 joules.

   La valeur calorique des différents aliments peut être calculée à partir de la composition en macronutriments (glucides, protéines, lipides) de l'aliment concerné. Chacun des nutriments de base a une valeur calorique connue : 4 kilocalories pour 1 gramme de glucides, 4 kilocalories pour 1 gramme de protéines et 9 kilocalories pour 1 gramme de lipides. L'alcool, bien qu'il ne soit pas considéré comme un nutriment, apporte 7 kilocalories par gramme ; ainsi, les alcooliques chroniques peuvent avoir des apports caloriques satisfaisants en quantité, mais de très mauvaise qualité. Des tables répertoriant les différents aliments permettent de calculer la quantité calorique totale ingérée par un sujet au cours d'une journée. Le bilan énergétique du sujet correspond à la différence entre la quantité des apports caloriques et celle des dépenses. Chez l'adulte, lorsque ce bilan est positif (apports supérieurs aux dépenses), le poids du sujet augmente, car l'excès d'énergie est stocké sous forme de graisse. Lorsque ce bilan est négatif (apports inférieurs aux dépenses), le sujet perd du poids. Enfin, un bilan équilibré, où apports et dépenses sont équivalents, correspond à un poids stable.

Voir : alimentation.

calvitie

Absence ou perte des cheveux.

   La calvitie touche entre 15 et 30 % de la population masculine. Son origine est le plus souvent héréditaire, mais elle peut également être acquise, consécutivement à l'absorption de certains médicaments (chimiothérapie anticancéreuse, par exemple), à une irradiation aux rayons X, etc.

   Chez l'homme autour de la trentaine, elle commence par une perte de cheveux dans la région des tempes, puis gagne progressivement la portion frontale médiane. Apparaît ensuite une calvitie dans la région de la tonsure, c'est-à-dire au sommet du crâne, dans la région occipitopariétale. La calvitie hippocratique, qui apparaît vers la cinquantaine, atteint, elle, l'ensemble du crâne et ne laisse qu'une couronne de cheveux au-dessus des oreilles et sur le pourtour de la région occipitale basse du crâne. Son évolution est généralement rapide lorsqu'elle apparaît dès l'âge de 25 à 30 ans, beaucoup plus lente lorsqu'elle survient vers 50 ans.

TRAITEMENT

Il fait appel à plusieurs procédés.

— Le traitement médical comporte la prescription, sur plusieurs mois, de stimulants de la pousse des germes pileux, tels que le minoxidil.

— La greffe du cuir chevelu, technique utilisée depuis les années 1950, consiste à prélever dans une zone peu visible (au-dessus ou en arrière des oreilles, dans la région occipitale) des bandelettes de cuir chevelu comprenant de 10 à 50 cheveux, que l'on greffe dans la zone dégarnie.

— La microgreffe de cuir chevelu, technique utilisant le même principe que la greffe, mais qui est beaucoup plus récente que celle-ci (elle n'est pratiquée que depuis le milieu des années 1980), consiste à greffer des îlots de 1 à 3 cheveux. Le traitement est donc assez long (de 6 à 12 séances), puisqu'il faut plusieurs centaines de petites greffes pour obtenir un bon résultat.

— La technique des lambeaux de cuir chevelu consiste à placer dans les zones dégarnies une vaste languette de cuir chevelu vascularisée par une artère et une veine.

— Les expandeurs sont des ballonnets siliconés que l'on gonfle progressivement sous le cuir chevelu afin de le dilater pour augmenter la surface portant des cheveux et de masquer ainsi une calvitie peu importante (tonsure). L'inconvénient principal de cette technique est que le patient doit subir une déformation du crâne pendant six semaines à deux mois, durée nécessaire à la dilatation.

— Les implants de cuir chevelu permettent de mettre en place des cheveux artificiels, un par un. Malheureusement, cette technique provoque fréquemment de petites infections à la racine des cheveux. En outre, on observe une perte de 15 à 20 % des implants chaque année. Si la technique est bien tolérée, on peut la renouveler régulièrement.

— Les perruques permettent de camoufler la calvitie. Elles sont aujourd'hui particulièrement bien adaptées, maintenues par collage, tressage, implants sous-cutanés avec rétention par plots magnétiques ou en titane.

Voir : alopécie.