Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

racine

Partie initiale d'un organe ou d'une région du corps.

racine dentaire

Partie de la dent incluse dans l'alvéole dentaire de l'os de la mâchoire.

   C'est de la bonne implantation et du bon état de sa racine que dépend la solidité de la dent. Les incisives et les canines ont une racine, les prémolaires peuvent en avoir une ou deux et les molaires, deux ou trois.

PATHOLOGIE

La résorption de la racine des dents de lait est un phénomène physiologique qui fait partie du processus au cours duquel les premières dents disparaissent. En revanche, la résorption de la racine d'une dent définitive est toujours pathologique, due à un traumatisme ou à une carie qui, en l'absence de traitement, s'est étendue à la racine. La racine dentaire peut aussi être lésée au cours d'une parodontopathie (atteinte de la gencive et de l'os dans lequel la racine dentaire est implantée).

radiale (artère)

Vaisseau de gros calibre irriguant l'avant-bras et situé sur le côté externe de celui-ci.

   L'artère radiale est, avec l'artère cubitale, l'une des deux branches issues de la division de l'artère humérale. Elle naît au pli du coude puis parcourt l'avant-bras sur sa partie externe jusqu'à la paume de la main. Là, elle s'unit avec une branche de l'artère cubitale pour constituer l'arcade palmaire profonde.

   L'artère radiale donne tout au long de son trajet des rameaux collatéraux destinés à irriguer la peau et les muscles de l'avant-bras et de la main. Au poignet, elle est assez superficielle, aisément palpable, d'où l'utilisation qu'on en fait pour mesurer la fréquence cardiaque (prise du pouls).

   En chirurgie, un fragment de cette artère peut servir de matériel pour effectuer un pontage aortocoronarien. Elle peut également constituer une voie d'abord pour réaliser une coronographie : un cathéter est introduit dans l'artère radiale, après anesthésie locorégionale, puis poussé jusqu'aux artères coronaires.

Voir : pulsation.

radiation ionisante

Particule ou rayonnement énergétique capable de transmettre à la matière irradiée son énergie, de l'ioniser (conférer une charge négative ou positive aux atomes ou aux molécules qui composent cette matière) et d'y entraîner parfois une recombinaison ou une réaction chimique.

   La dosimétrie utilise des unités telles que le becquerel, le gray, le rad (100 rads = 1 gray) et le sievert qui permettent de comparer les radiations entre elles, d'évaluer leurs dangers pour l'être humain et de déterminer leur utilité médicale.

DIFFÉRENTS TYPES DE RADIATION IONISANTE

Il existe trois types de radiation ionisante : les rayonnements de haute énergie, employés en radiothérapie ; les rayons X, de faible énergie, utilisés en radiologie conventionnelle ; les rayons gamma, qui sont à la base de la médecine nucléaire.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les radiations ionisantes sont susceptibles d'avoir des effets biologiques très divers, immédiats ou retardés, dont l'évaluation est complexe. Certains de ces effets sont liés à la dose de radiations administrée, d'autres au mode d'irradiation (externe, par inhalation, par ingestion, etc.). Ce peuvent être des nausées, des vomissements, une anxiété. Il peut également s'agir de dermites telles que les pétéchies (petites taches hémorragiques sous-cutanées), d'une cataracte, de lésions de la moelle osseuse. Des diarrhées sanglantes, des lésions du tube digestif, une atteinte du système immunitaire, des lésions du système nerveux, un œdème cérébral peuvent aussi survenir.

   L'accumulation des doses de radiations ionisantes entraîne d'autres types de lésions, dont des cancers. Une leucémie peut apparaître de 4 à 15 ans après l'exposition ; un cancer de la peau, du poumon, du sein ou des autres organes, 10 à 40 ans après. Le risque de la transmission à la descendance d'une anomalie génétique liée aux radiations ionisantes serait de 1 % environ par sievert ayant atteint l'un des parents.

PROTECTION

La protection contre les radiations ionisantes relève de mesures définies par la réglementation et les lois en vigueur.

Voir : radioprotection.

radical libre

Molécule présente dans certaines cellules et possédant en périphérie un électron célibataire (isolé et se libérant facilement).

   Les radicaux libres sont électriquement neutres ou chargés (ioniques) et comprennent l'atome d'hydrogène, le radical hydroxyle, l'anion superoxyde, le peroxyde d'hydrogène (eau oxygénée), etc. Ils proviennent de l'action de rayonnements producteurs d'énergie (lumière, rayons X) et de réactions biochimiques sur l'oxygène. Ils seraient très toxiques pour les cellules s'il n'existait des substances chargées de les neutraliser (catalase, glutathion, etc.).

   Des théories tentent d'expliquer certains des phénomènes de vieillissement et quelques maladies (athérosclérose) par l'accumulation des radicaux libres dans l'organisme.

radiculalgie

Douleur située dans le territoire innervé par une racine nerveuse.

Synonyme : douleur radiculaire.

CAUSES

Une radiculalgie est due en général à la compression d'une racine d'un nerf rachidien (rattaché à la moelle épinière) près de la colonne vertébrale. Cette compression peut être consécutive à une arthrose de la colonne vertébrale, à une hernie discale, à une tumeur osseuse ou nerveuse. La lésion de la racine est soit isolée, soit associée à une atteinte de la moelle épinière.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les signes sont localisés sur un trajet linéaire dans le territoire dépendant pour son innervation de la racine nerveuse lésée. Une personne atteinte de radiculalgie souffre de douleurs le plus souvent aiguës, de fourmillements ou d'une anesthésie de la peau. Tousser, éternuer ou faire un effort accentuent la douleur.

   Le trajet de la douleur indique la localisation de la lésion. Ainsi, lorsque les racines du nerf sciatique sont lésées au niveau de la 5e vertèbre lombaire, la douleur descend sur la face externe de la cuisse et de la jambe. Par contre, lorsque la lésion est située à la hauteur de la 1re vertèbre sacrée, la douleur descend sur la face postérieure de la cuisse et de la jambe.

   De même, l'atteinte de la 8e racine rachidienne cervicale se manifeste par des douleurs, appelées névralgies cervicobrachiales, ressenties sur le bord interne du bras jusqu'à l'auriculaire.

   Outre ces troubles sensitifs, on peut observer une faiblesse ou une amyotrophie des muscles innervés par la racine en cause, voire une véritable paralysie.

TRAITEMENT

C'est d'abord celui de la cause : traitement de la lésion si cela est possible. Mais le traitement est souvent celui des symptômes : repos, prise de médicaments (anti-inflammatoires, décontracturants musculaires).