Larousse Médical 2006Éd. 2006
H

hypothénar

Saillie située à la partie interne de la paume de la main, contenant les muscles qui assurent la motricité de l'auriculaire.

hypothermie

Abaissement de la température du corps au-dessous de 35 °C.

   On distingue les hypothermies modérées (de 35 à 32 °C), graves (de 32 à 26 °C) et majeures (au-dessous de 26 °C).

   L'hypothermie résulte d'une défaillance des systèmes physiologiques de lutte contre le froid chez les sujets fragiles (enfants, vieillards vivant dans des maisons mal chauffées) ou d'une exposition au froid prolongée jusqu'à l'épuisement des mécanismes de défense (haute altitude, naufrage, noyade, sujets sans domicile en hiver, etc.). On la rencontre également chez des personnes intoxiquées (barbituriques ou alcool), l'intoxication inhibant les mécanismes de défense contre le froid. Pendant une infection, une hypothermie peut parfois succéder à une hyperthermie aiguë ou même la remplacer ; c'est un signe de gravité nécessitant le contrôle de la tension artérielle.

SYMPTÔMES ET SIGNES

Les hypothermies accidentelles modérées s'accompagnent d'intenses frissons constituant un moyen de défense de l'organisme par production de chaleur. Au cours des hypothermies majeures, la chute de la température est responsable de troubles de la conscience, voire d'un coma, d'une dépression respiratoire, d'un ralentissement de la fréquence cardiaque et d'une chute progressive de la pression artérielle avec diminution du débit cardiaque. Les cas les plus graves simulent la mort (absence totale de réactions, arrêt de la respiration, rythme cardiaque extrêmement ralenti).

   Certains cas d'hypothermie (victimes d'avalanches ou de noyade en eau très froide) peuvent entraîner un état de mort apparente. Les manœuvres de réanimation (oxygénation, massage cardiaque) doivent alors être parfois prolongées durant plusieurs heures pour ranimer la victime.

TRAITEMENT

En dehors du traitement d'une cause éventuelle et de mesures liées aux symptômes (oxygénation, ventilation artificielle en cas de coma et d'hypothermie sévère, perfusions, etc.), le traitement est fondé sur le réchauffement externe (couverture, chauffante ou non) ou interne (réchauffement de l'air administré par respirateur artificiel, perfusions tièdes, etc.), qui doit être entrepris d'autant plus prudemment que l'hypothermie a été profonde et prolongée.

PRÉVENTION

À titre préventif, la température des habitations dans lesquelles vivent les personnes âgées ne doit pas être inférieure à 18 °C et celles-ci doivent consommer des repas chauds. Par temps froid, il faut couvrir les enfants et ne pas les laisser exposés immobiles au froid (prohiber le transport à dos de skieur, par exemple).

hypothyroïdie

Affection caractérisée par un déficit en hormones thyroïdiennes (thyroxine et triiodothyronine).

   L'hypothyroïdie est assez fréquente chez l'adulte d'un certain âge et touche davantage la femme que l'homme.

CAUSES

L'hypothyroïdie a trois causes principales. D'abord, le tissu thyroïdien peut être absent (ablation de la thyroïde ; très rarement, absence congénitale de celle-ci) ou devenu improductif après une irradiation du cou ; encore plus souvent, il s'agit d'une thyroïdite de Hashimoto. Ensuite, le tissu thyroïdien, normal, peut ne pas être stimulé suffisamment par la thyréostimuline (ou TSH, hormone hypophysaire qui stimule la production des hormones thyroïdiennes) en raison d'une atteinte de l'hypothalamus ou de l'hypophyse. Enfin, le tissu thyroïdien est parfois insuffisamment productif par déficit en aliments iodés, fréquent dans le monde, ou par bloc enzymatique thyroïdien (absence d'une enzyme, qui empêche la formation des hormones thyroïdiennes).

SYMPTÔMES ET SIGNES

L'hypothyroïdie du nouveau-né n'existe plus dans les pays développés car un dépistage systématique est réalisé à la naissance et le déficit thyroïdien est traité avant qu'un retard psychomoteur ne s'installe. Chez l'adulte, l'hypothyroïdie, ou myxœdème, apparaît de façon progressive : épaississement de la peau du visage et du cou, teint pâle, cireux, paume des mains parfois orangée. La peau est sèche et froide (hypothermie à l'origine d'une frilosité), les cheveux sont secs et cassants et les sourcils, clairsemés, perdent leur pointe.

   Ces signes s'accompagnent d'une prise de poids variable, d'une constipation et d'un épaississement des muqueuses qui provoque une raucité de la voix et une diminution de l'acuité auditive. L'hypothyroïdie peut entraîner la formation d'un goitre. Sur le plan psychique apparaissent un ralentissement intellectuel, des troubles de la mémoire et, dans certains cas, une dépression importante. L'hypothyroïdie se manifeste également par un ralentissement du rythme cardiaque, des signes d'angor parfois (angine de poitrine) et par des troubles des règles et une baisse de la libido chez la femme.

DIAGNOSTIC

Il est établi sur l'abaissement du taux sanguin de thyroxine et de triiodothyronine. En revanche, le taux de thyréostimuline est très élevé, sauf dans les cas d'origine hypophysaire. On constate également une élévation du cholestérol dans le sang et souvent une anémie (diminution de la quantité d'hémoglobine dans le sang).

TRAITEMENT

Le traitement substitutif par L-thyroxine, administrée par voie orale, doit être poursuivi à vie. Chez le sujet âgé, ce traitement débute à doses très progressives, sous surveillance cardiaque, car il risque de réveiller une insuffisance coronarienne.

hypotonie

En neurologie, diminution du tonus musculaire, responsable d'un relâchement des muscles.

   L'hypotonie s'observe au début des hémiplégies ou à la suite de l'injection de certaines substances (anesthésiques, curare, etc.).

hypotrichose

Diminution ou arrêt du développement du système pileux localisé ou généralisé.

   La plupart des hypotrichoses font partie de syndromes très rares, souvent de nature héréditaire.

   Elles se manifestent par des cheveux raréfiés, souvent crépus, cassants et sont éventuellement associées à des malformations (retard mental par malformation de l'encéphale, etc.).

   Le diagnostic, très spécialisé, nécessite un examen complet de la peau et du cuir chevelu et, au besoin, l'établissement d'un arbre généalogique mentionnant les cas familiaux de maladie. Il n'existe pas encore de traitement.