Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

myopathie (suite)

DIAGNOSTIC

Outre l'examen clinique et la réalisation d'un électromyogramme, le diagnostic repose sur différents examens complémentaires : dosage du taux de potassium sanguin pour les paralysies périodiques, biopsie musculaire pour les glycogénoses, etc.

TRAITEMENT

Le traitement des myopathies secondaires consiste à supprimer leur cause (arrêt d'un traitement par les corticostéroïdes, traitement de la maladie responsable, etc.). En revanche, il n'existe pas de traitement curatif des autres myopathies, dont on peut cependant tenter de corriger les symptômes (prise de quinine ou de procaïnamide pour traiter la myotonie d'une maladie de Steinert, par exemple).

Voir : myopathie de Duchenne, myopathie de Duchenne, dystrophie musculaire.

myopie

Anomalie de la réfraction oculaire entraînant une mauvaise vue des objets éloignés sans toucher la vision de près.

   La myopie résulte de la trop grande longueur du globe oculaire. L'image d'un objet éloigné se forme alors en avant de la rétine, entraînant une vision floue.

DIFFÉRENTS TYPES DE MYOPIE

— La myopie simple apparaît à la puberté. Elle est en général faible, − 4 ou − 5 dioptries, augmente pendant l'adolescence et se stabilise ensuite. Cette myopie n'a pas de conséquences sur l'œil lui-même.

— La myopie forte est souvent héréditaire ou due à une maladie de l'œil dans l'enfance. Elle apparaît vers 6 ou 7 ans et progresse rapidement, pouvant aller de − 6 à − 20 dioptries, et oblige à changer souvent les verres correcteurs. Elle s'accompagne de lésions dégénératives du fond d'œil (choroïde, sclérotique et rétine) avec un risque de décollement de la rétine.

DIAGNOSTIC

La myopie, détectée lors de tests visuels, se corrige par des verres correcteurs ou des lentilles de contact. Les verres correcteurs concaves font diverger les rayons lumineux avant leur pénétration dans le globe oculaire. Les lentilles de contact, en épousant parfaitement la forme de l'œil, assurent une meilleure qualité de vision lorsqu'elles sont bien supportées.

TRAITEMENT

Il est possible de traiter la myopie par la chirurgie et le laser. Il existe trois méthodes : la kératotomie, la technique la plus ancienne, qui consiste à inciser la cornée pour en réduire la courbure ; le laser Excimer qui rabote la surface de la cornée (les douleurs peuvent être importantes dans les jours qui suivent l'intervention) ; le lasik qui associe chirurgie et laser. Dans ce cas, un petit « capot » est taillé à la surface de la cornée, qui est soulevée pendant l'utilisation du laser puis rabattue. Il n'y a pas de douleurs postopératoires.

SURVEILLANCE

Les personnes atteintes de forte myopie doivent se faire examiner régulièrement le fond d'œil afin de prévenir le risque de décollement de la rétine. Toute zone suspecte peut faire l'objet d'une photocoagulation préventive au laser argon.

Voir : kératotomie.

myoplastie

Intervention chirurgicale consistant à réparer un muscle ou à effectuer une réparation à l'aide d'un muscle.

   La myoplastie consiste soit à reconstituer un muscle (un sphincter, par exemple : on parle alors de sphinctéroplastie) qui a été lésé au cours d'un traumatisme, soit à utiliser un lambeau musculaire pour renforcer une paroi (celle de l'abdomen en cas d'éventration, par exemple) ou pour compenser une fonction manquante (corriger une incontinence anale).

myorelaxant

Médicament qui favorise la détente musculaire.

INDICATIONS

Les myorelaxants servent à traiter l'exagération du tonus musculaire (spasticité), qui apparaît lors des hémiplégies, des paraplégies et de la sclérose en plaques. Ils sont particulièrement utiles lorsque la spasticité est un obstacle important à la rééducation fonctionnelle.

   Certains myorelaxants sont aussi prescrits dans le traitement d'appoint des contractures musculaires douloureuses au cours d'affections vertébrales telles que le torticolis, les douleurs du dos siégeant à la hauteur des vertèbres dorsales (dorsalgies) et des vertèbres lombaires (lombalgies), ou encore au cours d'affections consécutives à un traumatisme ou de menstruations douloureuses.

MODE D'ADMINISTRATION

Le dantrolène, le baclophène, le chlormézanone, l'idrocilamide, le thiocolchicoside, la méphénésine, le méthocarbamol, le tétrazépam et la chlorproéthazine sont administrés par voie orale ou injectable.

   Plusieurs de ces substances sont également commercialisées sous forme de pommade et conseillées alors pour des massages en rééducation fonctionnelle et dans le traitement local des contractures douloureuses.

EFFETS INDÉSIRABLES

Ils se limitent à une somnolence diurne (surtout à doses élevées) et à d'assez rares troubles neuropsychiques (hallucinations, euphorie, confusion mentale, dépression, obnubilation passagère, asthénie) et gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée, maux d'estomac).

myorraphie

Intervention chirurgicale consistant à suturer deux muscles l'un à l'autre.

myosarcome

Tumeur maligne développée aux dépens du tissu musculaire.

   On en distingue plusieurs types.
— Le léiomyosarcome, sarcome du tissu musculaire lisse, se développe chez l'adulte, notamment dans l'utérus, le tube digestif et la peau.
— Le rhabdomyosarcome, sarcome du tissu musculaire strié, peut prendre des formes très variées. Chez l'adulte, il se développe aux dépens des masses musculaires, le plus souvent celles du bras ou de la jambe. La tumeur grossit rapidement et essaime dans d'autres tissus.

   Chez l'enfant et l'adulte jeune, le myosarcome prend l'aspect de bourgeons volumineux (sarcome dit embryonnaire) qui apparaissent dans la gorge, la vessie, la prostate, le vagin ou bien se localisent aux membres et dans la région cervicale (sarcome dit alvéolaire).

TRAITEMENT

Il repose sur l'ablation chirurgicale, associée à la radiothérapie et à la chimiothérapie. Une extension à distance de la tumeur (métastases) et des récidives sont possibles. Le pronostic est réservé.

myosis

Contraction de la pupille.

   Un myosis peut être physiologique, quand le nerf parasympathique oculaire est excité par la lumière, ou pathologique, en cas de paralysie du nerf sympathique, notamment dans le syndrome de Claude Bernard-Horner, lié à une atteinte du plexus sympathique et caractérisé par un myosis, un ptôsis (chute de la paupière supérieure) et un enfoncement du globe oculaire dans l'orbite.

   Un myosis peut aussi résulter d'un traitement : la pilocarpine, qui, en collyre, est myotique, est utilisée dans le traitement de certains glaucomes.