Larousse Médical 2006Éd. 2006
R

réserpine

Substance chimique agissant contre l'hypertension artérielle.

   La réserpine est extraite d'une plante appelée Rauwolfia serpentina. Elle n'est quasiment plus employée du fait de ses nombreux effets indésirables : induction d'une dépression nerveuse, cauchemars, symptômes extrapyramidaux, augmentation de la sécrétion de prolactine, effet sédatif, congestion nasale, crampes abdominales, diarrhée, augmentation de la sécrétion d'acide gastrique, impuissance sexuelle, etc.

réserve ovarienne

Calcul du nombre de follicules antraux (en croissance) de qualité présents dans les ovaires.

   La réserve ovarienne reflète la probabilité pour une femme de concevoir. Elle diminue avec l'âge. Son déclin n'est cependant pas linéaire. Elle se base sur le compte des follicules antraux visibles à l'échographie ovarienne en tout début de cycle ainsi que sur la mesure des différentes hormones plasmatiques telles que l'AMH (hormone antimüllerienne), la FSH ou l'œstradiol.

réservoir

Être vivant qui héberge et assure la survie prolongée d'un agent pathogène transmissible à l'homme, sans développer lui-même de pathologie.On parle ainsi d'homme, d'animal, de parasite ou de bactérie réservoir.

résine

Substance synthétique utilisée dans la confection d'appareils d'immobilisation des membres ou des articulations ainsi qu'en chirurgie dentaire.

   Légère, solide, résistante, la résine tend actuellement à remplacer le plâtre traditionnel. Bien que, à la différence de celui-ci, elle ne se détériore pas lorsqu'elle est mouillée, elle ne doit pas être trempée dans l'eau (risque de macération des tissus). Cependant, elle présente l'inconvénient d'être moins malléable que le plâtre, ce qui ne permet pas de réaliser un moulage intime sur le segment de membre à immobiliser.

Voir : composite dentaire, ciment chirurgical.

résistance aux médicaments anti-infectieux

Capacité que possède un agent infectieux pathogène (bactérie, virus, parasite) de s'opposer à l'action d'un médicament (antibiotique, antiviral ou antiparasitaire).

   Par définition, une souche bactérienne est dite résistante à un antibiotique si la concentration minimale de cet antibiotique capable d'inhiber sa croissance est supérieure aux concentrations obtenues dans le sérum d'un malade traité à doses standards par cet antibiotique. Les mécanismes de résistance aux médicaments sont variés et peuvent coexister dans un même germe en superposant leurs effets : sécrétion d'enzymes inactivant le médicament, absence ou modification de la cible sur laquelle agit le médicament, absence ou modification de pénétration du médicament dans l'agent infectieux.

DIFFÉRENTS TYPES DE RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS ANTI-INFECTIEUX

On en distingue deux sortes : la résistance naturelle et la résistance acquise.

— La résistance naturelle, ou résistance intrinsèque, est celle que développe un agent infectieux contre un médicament donné sans jamais avoir été en contact avec celui-ci. Elle concerne toutes les souches d'une même espèce et constitue une caractéristique génétique de cette espèce.

— La résistance acquise est la résistance développée par un agent infectieux contre un médicament auquel il était auparavant sensible. Elle ne touche que certaines souches au sein d'une espèce normalement sensible au médicament concerné. Elle peut être due à une mutation ou être le fait de l'acquisition par l'agent infectieux de matériel génétique facultatif (plasmides, transposons). La sélection en milieu hospitalier de souches bactériennes virulentes et multirésistantes fait toute la gravité des infections, dites nosocomiales, provoquées par ces bactéries. Une résistance acquise peut apparaître chez un malade en cours de traitement, mais aussi progresser au sein d'une population d'agents infectieux : le parasite du paludisme, par exemple, devient actuellement résistant aux antipaludéens traditionnels tels que la chloroquine.

Le bon usage des anti-infectieux

La résistance aux anti-infectieux devient un problème majeur de santé publique. La surprescription d'antibiotiques aboutit à l'émergence de souches multirésistantes mettant en échec toutes les thérapeutiques.

   La France, avec la Grèce, sont les plus gros prescripteurs d'antibiotiques, la consommation par habitant étant deux fois plus élevée que dans les pays scandinaves ou la Hollande. Cette consommation d'antibiotiques est directement liée à l'augmentation des taux de résistance bactérienne. L'effet est observé aussi bien en ville qu'à l'hôpital et il arrive désormais de devoir traiter de banales infections urinaires en milieu hospitalier par antibiothérapie lourde intraveineuse pour des germes qui ne nécessitaient qu'une prise par jour d'antibiotique par voie orale.

   Cette émergence de souches résistantes alourdissant les traitements, et pouvant même disséminer dans la population certaines bactéries comme le staphylocoque doré, a abouti à l'établissement d'une politique nationale du bon usage des antibiotiques en collaboration avec la Caisse nationale d'assurance-maladie. Sous le célèbre slogan « Les antibiotiques, c'est pas automatique », les instances espèrent voir diminuer le nombre de prescriptions d'antibiotiques inutiles en préservant ainsi l'efficacité de ces précieux médicaments.

   Dans les pays tropicaux, le même phénomène existe pour le paludisme avec une surprescription des médicaments antipaludéens aboutissant à une chimiorésistance. L'Organisation mondiale de la santé a, de même, publié des recommandations sur le bon usage des médicaments antipaludéens.

résolution

Retour progressif d'un tissu inflammatoire à l'état normal, sans suppuration.

résonance magnétique nucléaire

Propriété physique de certains noyaux atomiques, en particulier ceux d'hydrogène, consistant en l'émission d'un signal spécifique sous l'effet conjoint d'une exposition à un champ magnétique très intense et d'une excitation intermittente par une onde de radiofréquence.

   Le phénomène de résonance magnétique nucléaire (R.M.N.), découvert en 1946, est à la base des techniques de spectroscopie par résonance magnétique, ainsi que de celles, développées à partir de 1975, d'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.).

Voir : imagerie par résonance magnétique.