Larousse Médical 2006Éd. 2006
C

claudication intermittente

Syndrome caractérisé par une douleur ou une faiblesse musculaire survenant lors de la marche et obligeant à l'arrêt.

   Les causes de claudication intermittente peuvent être vasculaires ou neurologiques.

Claudication intermittente vasculaire

Elle est provoquée par une artériopathie des membres inférieurs, c'est-à-dire un rétrécissement des artères, en général par athérosclérose (dépôt d'une plaque d'athérome). Au début de la maladie, la douleur ne se manifeste pas au repos, car les muscles ont suffisamment d'oxygène. En revanche, après un certain temps d'effort, la demande en oxygène s'accroît et les artères ne peuvent plus la satisfaire, ce qui provoque des douleurs. Celles-ci, qui siègent dans le mollet, plus rarement dans la cuisse ou dans la fesse, ressemblent à celles que provoque une crampe. Elles se manifestent après un certain périmètre de marche, c'est-à-dire, pour un sujet donné, toujours après la même distance de marche. Le sujet est obligé de s'arrêter, la douleur disparaissant alors en quelques minutes. La reprise de la marche entraîne la réapparition des douleurs dans les mêmes conditions.

Claudication intermittente neurologique

Elle est due à une compression de la moelle épinière ou des racines des nerfs à l'intérieur de la colonne vertébrale, qui empêche le système nerveux d'envoyer les influx nerveux aux muscles après un certain temps d'effort. Elle se manifeste par une faiblesse soudaine de la jambe ou une raideur. Celle-ci peut être associée à des lombalgies, voire à une sciatique. L'existence d'un périmètre de marche est, là encore, caractéristique. La chute est possible si le malade ne s'arrête pas. Les troubles peuvent devenir bilatéraux après un certain temps.

Évolution et traitement des claudications intermittentes

L'évolution des claudications intermittentes non traitées se fait vers la persistance des symptômes (douleur, paralysie), qui peuvent même se manifester au repos. Leur traitement est celui de leur cause.

claustrophobie

Peur maladive des espaces clos.

   La claustrophobie est souvent le résultat d'une expérience traumatisante associée au souvenir d'un lieu fermé.

   L'angoisse saisit le sujet dès qu'il se trouve ou risque de se trouver enfermé : dans une voiture, un ascenseur, une salle de spectacle, etc. Tout en ayant conscience de l'absurdité de sa peur, il tente de lutter contre celle-ci par évitement (détour, prétexte pour fuir l'endroit redouté) ou en recherchant la présence rassurante d'un familier. Il peut s'agir d'un phénomène passager, qui disparaît spontanément. Parfois cependant, la claustrophobie nécessite une psychothérapie analytique ou comportementale.

Voir : névrose, phobie.

clavicule

Os long, en forme de S très allongé, situé au niveau de l'épaule.

   La clavicule s'articule d'un côté avec l'acromion et de l'autre avec le sternum. Elle est jointe solidement à l'omoplate par de gros ligaments (trapézoïde et conoïde) et permet l'insertion de nombreux muscles de l'épaule et du cou.

PATHOLOGIE

— Les fractures de la clavicule sont les plus fréquentes des fractures. Elles résultent le plus souvent d'une chute sur l'épaule mais s'observent également chez le nouveau-né après un accouchement difficile. Elles siègent généralement au tiers moyen de l'os. Les complications immédiates (ouverture cutanée, blessure d'un vaisseau profond, atteinte nerveuse) sont exceptionnelles. Leur traitement est orthopédique, par simple immobilisation avec un bandage ou un anneau élastique en forme de 8 solidarisant les deux épaules et mettant l'une en face de l'autre les deux extrémités fracturées. Le traitement chirurgical est exceptionnel. Les séquelles d'une fracture de la clavicule peuvent être un cal vicieux (cal osseux ne respectant pas l'anatomie de l'os) et une pseudarthrose (absence complète et définitive de consolidation d'une fracture, réalisant une sorte de fausse articulation).

— Les luxations de la clavicule surviennent surtout chez le sportif. Se produisant souvent au niveau de l'articulation acromio-claviculaire, elles peuvent être plus ou moins graves, de la simple entorse à la déchirure ligamentaire complète. Le traitement est soit fonctionnel (rééducation), soit chirurgical en cas de déplacement important ou lorsque le sujet est jeune et sportif.

click

Bruit anormal, sec et intense, perçu à l'auscultation du cœur pendant la systole (phase de contraction cardiaque).

   Le click, longtemps désigné sous le nom de triolet, est entendu entre les deux bruits normaux du cœur. Il peut avoir deux causes : l'une est la ballonisation mitrale, forme mineure du prolapsus mitral dans laquelle les valves mitrales, distendues, prennent une forme de parachute, ce qui provoque une mise en tension soudaine des cordages de la valvule mitrale au moment de la contraction du ventricule gauche. Les rétrécissements valvulaires aortiques congénitaux sont l'autre cause de click, l'existence d'une soudure entre les valves entraînant une ouverture brutale en début de systole. Le click disparaît avec le traitement de sa cause.

clignement

Fermeture réflexe et intermittente des paupières répartissant la sécrétion lacrymale sur la cornée afin d'humidifier celle-ci en permanence.

   La diminution du clignement, provoquée par certaines paralysies faciales, peut entraîner un dessèchement se compliquant parfois d'une ulcération, voire d'une perforation de la cornée.

   L'augmentation du clignement avec contracture douloureuse des paupières (blépharospasme) peut résulter d'une affection de l'œil ou encore être essentielle, c'est-à-dire sans cause reconnue.

climatologie

En médecine, étude de l'incidence des climats sur l'organisme.

   La climatologie est à la base de la climatothérapie, utilisation thérapeutique des propriétés des différents climats. En effet, les variations thermiques, l'altitude, la latitude, le degré d'hygrométrie, les vents, les radiations solaires peuvent avoir des effets néfastes ou bénéfiques sur l'organisme. Ainsi, la plupart des maladies cardiovasculaires sont des contre-indications au séjour en haute altitude en raison de la diminution de la pression en oxygène qui y règne.

   L'absence de poussières et d'allergènes (substances responsables des réactions immunitaires de type allergique) au-dessus de 1 500 mètres est, en revanche, bénéfique dans certaines formes d'asthme et pour d'autres maladies allergiques. Certains climats marins sont bienfaisants pour les rhumatismes. L'ensoleillement, de par l'action des ultraviolets sur la synthèse de la vitamine D, est favorable à la cure du rachitisme.