Larousse Médical 2006Éd. 2006
G

genou (arthrose du)

gonarthrose

genouillère

Bandage ou plâtre servant à maintenir ou à protéger l'articulation du genou.

— Les genouillères élastiques sont utilisées soit pour obtenir une compression soutenue et prolongée en cas d'hydarthrose (accumulation de liquide séreux dans la cavité articulaire) chronique, soit pour renforcer l'articulation dont l'appareil musculoligamentaire est déficient.

— Les genouillères plâtrées, posées sous contrôle orthopédique, sont indiquées dans le cas de certaines entorses graves ou de fractures du genou (en particulier lorsque la rotule a été atteinte). De telles genouillères permettent la marche quand celle-ci est autorisée.

genu recurvatum

Déformation du genou caractérisée par la possibilité d'étendre exagérément vers l'avant la jambe sur la cuisse de façon à former un angle ouvert en avant.

   On distingue trois principaux types de genu recurvatum.

— Le genu recurvatum familial, très fréquent, s'observe dès les premiers pas chez le jeune enfant. Bénin, il est dû à une hyperlaxité de l'articulation et disparaît généralement à l'âge adulte sans traitement particulier. Quelques exercices musculaires simples, comme la marche sur la pointe des pieds, sont conseillés. Il arrive cependant que la déformation persiste à l'âge adulte et soit à l'origine d'une arthrose du genou.

— Le genu recurvatum congénital, plus rare et plus grave, est toujours associé à une arthrogrypose (luxation congénitale du genou par malformation complexe de l'articulation). Il nécessite le plus souvent un traitement chirurgical.

— Le genu recurvatum acquis est la conséquence d'une fracture de la partie inférieure du fémur ou de la partie supérieure du tibia, consolidée en mauvaise position, ou la conséquence de déficits musculaires dus à une paralysie permettant au genou d'avoir une mobilité anormale. Pour prévenir les risques d'arthrose du genou, il faut alors le plus souvent pratiquer une ostéotomie (intervention chirurgicale qui consiste à sectionner l'os incriminé pour le replacer dans un axe plus favorable).

genu valgum

Déviation de la jambe vers l'extérieur de l'axe du membre inférieur avec saillie du genou en dedans.

   S'il est marqué, le genu valgum, couramment appelé genou cagneux, peut entraver la marche. En outre, les pressions ne s'exerçant pas aux endroits habituels, le genu valgum est souvent facteur de gonarthrose (arthrose du genou).

— Chez l'enfant, entre 3 et 5 ans, le genu valgum est courant, accentué par un excès de poids. Il est dû à une hyperlaxité des ligaments internes du genou ou encore à une séquelle de fracture (fracture de la partie inférieure du fémur ou de la partie supérieure du tibia, qui n'a pas consolidé en bonne position), à une maladie osseuse par carence (rachitisme) ou à une malformation osseuse. Le genu valgum est indolore. Dans les formes légères, il régresse souvent avec la gymnastique et la croissance. Dans les formes importantes, le traitement nécessite la prise de vitamine D (contre le rachitisme), le port de chaussures correctrices et la pose d'attelles pendant la nuit. La chirurgie est réservée aux formes graves ; le chirurgien fait une ostéotomie (section osseuse) qui réaligne l'os concerné, puis le fixe.

— Chez l'adulte, le genu valgum peut être dû à un genu valgum infantile non traité, à une séquelle de fracture du genou consolidée en mauvaise position. Il est parfois à l'origine d'une arthrose du genou invalidante. Le traitement des formes graves de genu valgum est l'ostéotomie ou, si la situation a évolué depuis trop longtemps, le remplacement de l'articulation du genou par une prothèse.

genu varum

Déviation de la jambe vers l'intérieur de l'axe du membre inférieur avec saillie du genou en dehors.

   Le genu varum, couramment appelé jambe arquée, peut évoluer vers une arthrose du genou (gonarthrose) par excès de pression sur des points normalement soumis à des pressions faibles.

— Chez l'enfant, le genu varum est habituel jusqu'à l'âge de 18 mois. Chez les enfants plus âgés, il peut être dû à une maladie osseuse (rachitisme). Le genu varum est indolore. Le traitement, s'il est nécessaire, est chirurgical et consiste à placer une agrafe sur le tibia du côté externe du cartilage de conjugaison (plaque cartilagineuse située aux extrémités d'un os, assurant sa croissance) ; les os grandissent alors à vitesse normale du côté interne du genou, moins vite du côté externe, ce qui permet d'obtenir une correction progressive.

— Chez l'adulte, le genu varum peut être dû à un genu varum infantile non traité ou à une séquelle de fracture. Le traitement des formes graves est chirurgical, par ostéotomie (section osseuse) suivie d'une correction de l'axe et d'une fixation de l'os concerné.

géode

Cavité osseuse pathologique donnant sur les clichés radiographiques une image radiotransparente.

   Les géodes ont des causes diverses. On peut les rencontrer dans certaines formes d'arthrose, de polyarthrite rhumatoïde et dans différentes tumeurs osseuses (géodes de la voûte crânienne dans le myélome multiple).

gériatrie

Discipline médicale consacrée aux maladies dues au vieillissement.

   L'allongement important de la durée de vie dans les pays économiquement favorisés a facilité l'émergence de situations pathologiques particulières. Si les maladies qui frappent le sujet âgé sont dans leur majorité les mêmes que celles qui apparaissent plus tôt dans la vie, la fréquence de certaines affections s'accroît. Ainsi, la réduction graduelle des défenses immunitaires augmente le risque infectieux : pneumopathies, tuberculose, infections urinaires ; l'accumulation de différents facteurs de risque conduit à l'apparition de nombreuses maladies malignes : cancers, leucémies, myélome ; les maladies cardiaques et vasculaires liées à l'hypertension artérielle et à l'athérome augmentent de fréquence ; les maladies neurologiques (démence organique) apparaissent ; les déficits sensoriels (surdité, malvoyance) s'aggravent, les traumatismes sont favorisés et susceptibles de conséquences graves (fracture du col du fémur, tassement vertébral) ; la déminéralisation osseuse, les usures articulaires entraînent douleurs et impotence ; les troubles nutritionnels peuvent être favorisés par la solitude et l'indigence.

   Les sujets âgés sont souvent atteints par plusieurs affections concomitantes ; leurs plaintes sont multiples et les conduisent à de nombreuses consultations médicales. Il en résulte fréquemment une médication multiple pouvant elle-même induire une iatropathologie (maladie causée par les traitements médicamenteux). Aussi la prise en charge de tels patients nécessite-t-elle des connaissances spécifiques. Il revient au gériatre de traiter les cas les plus complexes, notamment ceux des patients dépendants au point de vivre dans des établissements spécialisés.

Voir : espérance de vie, gérontologie, gigantisme, vieillesse, vieillissement.