Larousse Médical 2006Éd. 2006
M

moignon

Partie restante d'un membre amputé.

   Lors d'une amputation, l'os doit être coupé plus court que les tissus musculaires afin que ceux-ci recouvrent son extrémité, facilitant ainsi ultérieurement la pose d'une prothèse. Un moignon peut être douloureux du fait de la présence d'un névrome, tumeur bénigne résultant de la cicatrisation des fibres nerveuses sectionnées, lorsque celui-ci se trouve à proximité de la cicatrice. Les amputés peuvent en outre se plaindre de douleurs semblant siéger dans le segment amputé du membre, au-delà du moignon (« douleurs du membre fantôme »). Celles-ci doivent être traitées le plus tôt possible (analgésiques, psychotropes).

molaire

Dent placée à la partie moyenne et postérieure des maxillaires.

Les molaires, au nombre de 4 sur chaque maxillaire, servent à broyer les aliments.

Voir : dent.

môle hydatiforme

Tumeur, le plus souvent bénigne, formée par une dégénérescence des villosités choriales du placenta pendant la grossesse.

   La môle hydatiforme, qui se développe lors d'une grossesse sur 2 000 environ dans les pays industrialisés, est une maladie du trophoblaste, couche externe de l'œuf implanté dans la muqueuse utérine, à l'origine du chorion (membrane extérieure) puis du placenta. Elle se développe après la fécondation ; l'anomalie chromosomique qui la provoque est d'origine masculine. La grossesse, alors dite môlaire, n'est jamais menée à son terme.

DIFFÉRENTS TYPES DE MÔLE HYDATIFORME

On distingue deux formes de môle hydatiforme en fonction de leur mode évolutif.

— Dans la môle hydatiforme classique, la dégénérescence porte sur les deux couches cellulaires, interne et externe, du trophoblaste ; il n'y a ni embryon ni sac amniotique.

— Dans la môle invasive (environ 3 % des cas), la dégénérescence pénètre dans le muscle utérin et tend à l'envahir. Le choriocarcinome est la forme d'évolution cancéreuse de la môle hydatiforme.

DIAGNOSTIC

La dégénérescence du trophoblaste entraîne une sécrétion très élevée d'hormone chorionique gonadotrophique (h.C.G.), responsable de l'apparition de troubles de la grossesse (vomissements, hémorragies). À l'examen, l'utérus paraît trop développé pour l'âge théorique de la grossesse.

TRAITEMENT ET SURVEILLANCE

Le traitement précoce des môles hydatiformes classiques donne d'excellents résultats. Il consiste à retirer le contenu de l'utérus par curetage aspiratif et à surveiller le retour à la normale du taux de l'hormone h.C.G. Une môle invasive doit être traitée comme un cancer et nécessite souvent une chimiothérapie (méthotrexate). Le choriocarcinome est un cancer de bon pronostic car il est très sensible à la chimiothérapie.

   Après une grossesse môlaire, une surveillance accrue est nécessaire mais des grossesses normales sont possibles.

molécule

Groupement d'atomes identiques ou différents, unis entre eux par des liaisons chimiques et représentant, pour un corps donné, la plus petite quantité de matière pouvant exister de façon indépendante en gardant ses caractéristiques.

mollet

Partie postérieure de la jambe, constituée par un groupe de muscles qui s'étendent de la partie postérieure du genou au talon.

   Le muscle triceps sural forme la majeure partie du galbe du mollet : il comprend les 2 muscles jumeaux et le muscle soléaire, qui partent de la face postérieure du tibia. Ces muscles se réunissent vers le bas pour former le tendon d'Achille, qui s'insère lui-même sur le calcanéum (os du talon).

   Les douleurs du mollet peuvent avoir de nombreuses causes, dont les principales sont la crampe musculaire, le claquage musculaire, la sciatique, la claudication artérielle (elle-même conséquence d'une artériosclérose) et la phlébite.

molluscum contagiosum

Petite tumeur cutanée bénigne due à un virus de la famille des Poxviridæ.

   Le molluscum contagiosum affecte surtout les jeunes enfants, mais aussi les sujets adultes immunodéprimés. Il se propage d'un point à un autre du corps lorsque le sujet se gratte et est extrêmement contagieux d'une personne à une autre. C'est une petite formation saillante, hémisphérique, rosée, ferme, de taille très variable, qui siège le plus souvent sur le visage, l'aisselle, l'aine, la région anale ou génitale. Le traitement, un peu douloureux, se fait par destruction locale (grattage à la curette ou application d'azote liquide), mais les récidives sont fréquentes. Il n'existe pas de véritable traitement préventif du molluscum contagiosum.

molluscum pendulum

Petite tumeur cutanée bénigne.

Synonymes : fibrome molluscum, fibrome mou, nævus molluscum.

   Le molluscum pendulum, très fréquent, est vraisemblablement dû à une synthèse accrue de facteurs de croissance (molécules favorisant ou inhibant la multiplication des cellules). Non contagieux, il forme une petite masse de 2 à 10 millimètres, molle, rosée, attachée à la peau par un pédicule et siégeant surtout sur les plis (plis du cou, de l'aine, de l'aisselle). Les lésions sont uniques (alors assez volumineuses) ou, le plus souvent chez les sujets obèses, multiples. Le traitement n'est justifié que dans une minorité de cas, pour des raisons esthétiques ; il consiste à retirer les lésions au bistouri électrique.

molybdène

Oligoélément indispensable à l'organisme, qui intervient dans certains systèmes enzymatiques, en particulier dans le métabolisme du soufre et des acides aminés soufrés.

   Les besoins en molybdène (Mo) sont difficiles à estimer, dans la mesure où ses effets interfèrent avec ceux d'autres éléments apportés par l'alimentation, le cuivre en particulier. L'apport journalier recommandé est difficile à évaluer ; il est de l'ordre de 30 à 50 microgrammes par jour chez l'adulte. Les aliments les plus riches en molybdène sont le foie et les autres abats, les légumes secs, les céréales, la viande et les produits laitiers. Un déficit en molybdène (exceptionnel) peut provoquer des troubles neurologiques. Un apport excessif semble peu toxique chez l'homme.

Monge (maladie de)

Maladie caractérisée par un excès de globules rouges lors d'un séjour prolongé en haute altitude.

Synonymes : érythrémie des hautes altitudes, maladie des Andes, maladie chronique des montagnes, mal des montagnes chronique.

   La maladie de Monge s'observe chez les sujets qui vivent en haute altitude ; elle existe notamment chez les Indiens des hauts plateaux d'Amérique du Sud.

   Elle se manifeste par une fatigue, des maux de tête et une coloration rouge violacé de la peau lors d'un effort.

   Le malade guérit spontanément dès son retour en basse altitude.

Voir : mal des montagnes.