Larousse Médical 2006Éd. 2006
B

basophile

Se dit d'un composant cellulaire ou tissulaire qui fixe les colorants basiques.

   Les composants basophiles sont acides, puisque acides et bases se combinent entre eux pour se neutraliser. Ainsi, un colorant basique (hématoxyline, hématéine, etc.) peut faire apparaître au microscope des éléments riches en acides nucléiques, tels les chromosomes ou certains dépôts anormaux comme les calcifications.

— Les polynucléaires basophiles sont des globules blancs dont le cytoplasme (partie de la cellule autour du noyau) renferme des granulations marquées par les colorants basiques.

basse vision

Diminution de la vision centrale en dessous de 3/10 et jusqu'à 1/10, devenant invalidante au quotidien.

   La cause d'une basse vision est principalement la D.M.L.A. (dégénérescence maculaire liée à l'âge), suivie par le glaucome et les rétinopathies (diabète). L'ophtalmologie a développé cette sous-discipline en collaboration avec des orthoptistes, opticiens, psychologues et ergothérapeutes dans un but de rééducation de la vision persistante chez ces personnes souvent âgées pour leur permettre une relative autonomie.

bassin

Ceinture osseuse située en bas de l'abdomen et soutenant la colonne vertébrale, à laquelle sont attachés les membres inférieurs.

   Le bassin est formé par les deux os iliaques, qui s'articulent en arrière, de manière rigide, au sacrum, prolongé lui-même vers le bas par le coccyx. Les os iliaques s'incurvent de l'arrière vers l'avant, où ils se réunissent en formant la symphyse pubienne. Les muscles de la paroi abdominale, ceux des fesses, du bas du dos et la plupart des muscles des cuisses sont rattachés au bassin.

   Au cours de la croissance du fœtus, chaque os iliaque se constitue à partir de trois os qui fusionnent entre eux : l'ilion (large surface osseuse plate, surmontée d'une berge convexe, la crête iliaque), l'ischion (qui supporte l'essentiel du poids du corps en position assise) et le pubis, le plus petit des os du bassin. Ces trois os se soudent dans la cavité cotyloïde, demi-sphère arrondie dans laquelle vient s'articuler la tête du fémur pour constituer la hanche.

   Chez la femme, les articulations sacro-iliaques et la symphyse pubienne sont imprégnées au cours de la grossesse par des hormones qui les rendent un peu plus souples, ce qui favorise l'accouchement.

EXAMENS

Le bassin s'explore essentiellement par les examens radiologiques conventionnels. Un scanner est souvent réalisé pour faire un bilan plus précis des fractures du cotyle.

PATHOLOGIE

Les fractures en composent l'essentiel.

— Les fractures parcellaires (fractures de l'aile iliaque, fracture par arrachement de l'épine iliaque, fracture des branches ischio-pubiennes) entraînent une douleur et ne nécessitent habituellement pas d'autre traitement que des antalgiques et le repos, et, éventuellement un traitement anticoagulant

— Les fractures complètes de l'anneau pelvien sont la conséquence d'un trauma-tisme très sévère. Elles peuvent entraîner des lésions intrapelviennes importantes (vessie, rectum, vaisseaux iliaques ou nerf sciatique). Elles nécessitent souvent un traitement chirurgical par fixateur externe.

— Les fractures du cotyle sont des fractures articulaires de la hanche dont elles peuvent sévèrement compromettre la fonction. Elles s'accompagnent parfois d'un déboîtement de la tête fémorale (ce sont des fractures-luxations). Même très bien traitées, elles laissent souvent des séquelles importantes qu'il faut alors opérer en mettant en place une prothèse totale de la hanche. Les risques, en dehors des infections, sont surtout liés à la nécrose de la tête fémorale ou des parties articulaires du cotyle. Des calcifications postopératoires sont fréquentes, ainsi que des paralysies du nerf sciatique ou du nerf du moyen fessier dont l'atteinte entraîne une boiterie.

bassin hygiénique

Vase plat en métal émaillé ou en plastique que l'on place sous le siège des malades alités ne pouvant pas se lever.

   Le bassin hygiénique sert aussi à la toilette intime des femmes après un accouchement ou une intervention gynécologique.

bassinet

Partie anatomique du rein appartenant aux cavités excrétrices.

   Le bassinet est un organe creux en forme d'entonnoir, situé dans le sinus du rein, à son bord interne. Formé par la réunion des calices, il se prolonge dans sa partie inférieure par l'uretère. Il recueille l'urine formée dans le tissu rénal et excrétée dans les calices et en assure l'écoulement dans l'uretère.

Voir : appareil urinaire.

batteurs en grange (maladie des)

maladie du poumon de fermier

Bazin (érythème induré de)

Inflammation cutanée chronique, survenant le plus souvent sur les jambes.

   L'érythème induré de Bazin se rencontre surtout chez la femme. Il est dû à la tuberculose, à une infection par le streptocoque, à une prise médicamenteuse ou à une insuffisance veineuse. Il se manifeste par des placards rouges ou violacés, durs, bilatéraux, siégeant sur les jambes, se transformant parfois en ulcérations longues à se cicatriser. Son traitement est celui de la maladie responsable, si elle est identifiée. Sinon, il vise à combattre les symptômes : repos et, parfois, corticothérapie générale.

B.C.G. (vaccin)

Vaccin antituberculeux.

   Le B.C.G. (sigle de bacille de Calmette et Guérin, ses inventeurs) a été mis au point à l'Institut Pasteur de Lille entre 1906 et 1923. Il fut fabriqué à partir d'une culture de bacilles Mycobacterium tuberculosis bovis.

Indications

Depuis l'été 2007, l'obligation de la vaccination par B.C.G. avant l'entrée en collectivité a été levée. Le B.C.G. reste cependant un élément important de la lutte contre la tuberculose en protégeant assez efficacement, en particulier les enfants, contre les formes sévères de tuberculose (méningites et formes disséminées appelées miliaires tuberculeuses). Il est donc passé d'obligatoire à fortement recommandé dans certaines populations à risque.

   Il s'agit des enfants résidant dans les régions de France les plus touchées par la tuberculose (Île-de-France, Guyane), des enfants nés ou devant séjourner plus d'un mois dans un pays à forte endémie tuberculeuse, des enfants dont au moins l'un des parents est originaire de l'un de ces pays ou qui sont en contact régulier avec un adulte venant d'un de ces pays, ou encore des enfants ayant un membre de leur famille touché par la tuberculose. Enfin, le médecin traitant peut proposer la vaccination à tout enfant jugé à risque d'exposition notamment du fait de conditions de vie précaires.

   La vaccination sera, dans ces indications, effectuée si possible avant le premier mois de vie. Si elle n'a pas pu être faite avant 3 mois, elle sera précédée par un test tuberculinique (intradermoréaction, ou I.D.R.), qui permet de vérifier que l'enfant n'a pas déjà été infecté par la tuberculose. Le contrôle systématique de l'acquisition de l'immunité par intradermoréaction à la tuberculine n'est plus recommandé, car le B.C.G. n'est réalisé qu'une seule fois.

Déroulement et effets secondaires

Le vaccin actuellement utilisé se fait par injection intradermique, le vaccin par multipuncture ayant été retiré fin 2005 car il ne correspondait plus aux recommandations internationales.

   Le vaccin n'entraîne que de légères réactions locales (petite pustule cicatricielle). Celles-ci évoluent exceptionnellement en ulcération ou avec dissémination de la lésion. Les maladies de peau et les états d'immunodépression sont des contre-indications à cette vaccination.

Voir : cuti-réaction, tuberculose, vaccinothérapie.