Milly Wanda CLERICI (1926-1990).
Danseuse et pédagogue italienne.
Diplômée de l'École de la *Scala en 1943, nommée prima ballerina, elle danse dans les ballets d' A. von *Milloss dont Visioni (1943) et ses versions de *Petrouchka et *Coppélia, ainsi que dans la *Valse (1948, chor. S. *Lifar). En 1950, elle rejoint le *Teatro San Carlo de Naples comme prima ballerina y travaillant par la suite comme enseignante.
ATes
Francesco CLERICO (v. 1755-apr. 1838).
Danseur, chorégraphe et compositeur italien.
Il est interprète dans la reprise par C. *Lepicq (1773, Milan) du Jason et *Médée de J.-G. *Noverre. Chorégraphe prolifique, compositeur des musiques de ses ballets, il travaille dans les principaux théâtres italiens de 1776 (Diane et Endymion, Gênes) à 1830 (le Barde de Scandinavie,
CC
Cleveland-San Jose Ballet.
Compagnie américaine fondée en 1976.
Lancée en 1976 à Cleveland (Ohio) par deux danseurs de l'*ABT, Ian Horvath et Dennis Nahat, la compagnie se veut « de formation classique, de style contemporain et de nature éclectique ». Son répertoire est basé sur les chorégraphies de Nahat, notamment ses reprises des grands ballets dramatiques. Au départ de Horvath, en 1986, Nahat devient directeur artistique. La même année, la compagnie est réunie avec le San Jose Ballet dans un même lieu. En 1993, les compagnies de
MK
John CLIFFORD (né en 1947).
Danseur et chorégraphe américain.
Adolescent, il se produit à la télévision dans sa ville natale, Hollywood, puis il intègre le *NYCB en 1967 après deux étés à la *School of American Ballet. Il crée de nombreux rôles, mais il est surtout réputé pour ses attaques enflammées dans Rubies, la seconde partie de *Jewels, Harlequinade (G. *Balanchine) et *Dances at a Gathering (J. *Robbins). Il chorégraphie huit ballets pour la compagnie pendant les sept années qu'il y passe, dont on retient surtout Fantasies (1969, mus. *Vaughan Williams). Il devient en 1974 directeur artistique et chorégraphe attitré du Los Angeles Ballet, pour lequel il crée un grand nombre de ballets populaires, dont In a Goddadavida. À la dissolution de cette compagnie en (19XX), il se consacre à des reprises d'œuvres de Balanchine à travers le monde.
MK
Ivan CLUSTINE (1862-1941).
Danseur, chorégraphe et maître de ballet russe.
Formé à l'École de danse de Moscou, il entre au *Bolchoï en 1878. Il est premier danseur en 1886, puis maître de ballet en 1898. Il émigre en 1903, ouvre une école à Paris, et devient maître de ballet à l'Opéra (1909-1914) où il crée plusieurs chorégraphies : la Rousalka (1911), les Bacchantes (1912), *Suite de danses (1913), et en 1914 Philotis danseuse de Corinthe et Hansli le Bossu. De 1914 à 1931, maître de ballet de la compagnie A. *Pavlova, il compose pour elle de nombreuses chorégraphies, parmi les préférées de la danseuse : The Fairy Doll, Amaryllis, Snowflakes, Dionysos, la Nuit de Walpurgis, Visions, la Momie égyptienne, les Fresques d'Ajanta.
À l'Opéra, où son arrivée (1909) coïncide avec le départ du directeur, Pedro Gailhard, qui a laissé le ballet dans un état désastreux, il est l'artisan du relèvement. Il rétablit la discipline de travail, supprime l'usage du *travesti, et améliore la condition des danseurs masculins. La grève sans précédent du corps de ballet (1912) est brisée, mais est suivie d'une revalorisation notable des salaires. Clustine remplace aussi le traditionnel *tutu par des costumes adaptés aux sujets des ballets. Comme chorégraphe, il n'est pas révolutionnaire, mais, formé en Russie et ouvert aux innovations gestuelles des *Ballets Russes, il introduit des mouvements qui insufflent un peu de nouveauté à l'Opéra. Chez Pavlova, il fait peu de créations, reprenant plutôt des fragments de ballets antérieurs ou des sujets déjà traités, pour lesquels il compose de nouvelles chorégraphies dans des styles très variés, le plus souvent sur des musiques de ballet russes.
MFB, GP
Jean COCTEAU (1889-1963).
Écrivain, librettiste, décorateur et dessinateur français.
Fasciné dès 1909 par les *Ballets Russes, dont il devient un fervent admirateur, il décrit et dessine avec une verve éblouissante les métamorphoses de V. *Nijinski, auquel il dédie l'affiche célèbre du *Spectre de la rose (1911) et le livret exotique du *Dieu bleu (1912). S. de *Diaghilev, qui pressent en son fidèle « Jeanchik » l'étincelle prometteuse de nouveaux feux d'artifice, lui lance en 1912 son célèbre : « Étonne-moi ! » En réponse, cinq ans après, il suscite avec P. *Picasso, É. *Satie et L. *Massine le scandale de *Parade, imaginant de transporter pour la première fois « des gestes réels jusque dans la danse ». Il poursuit sa révolution esthétique avec les clowns Fratellini dans la farce burlesque le Bœuf sur le toit (1920), puis aux *Ballets suédois, en collaboration étroite avec J. *Börlin et le groupe des Six pour les *Mariés de la tour Eiffel (1921), première œuvre, écrit-il, où en réhabilitant le lieu commun il ne doive rien à personne. Désormais, il s'efforce d'introduire le monde moderne dans le ballet et, inspiré par les acrobaties d'A. *Dolin sur la plage de Monte-Carlo, imagine pour Diaghilev le *Train bleu (1924), opérette dansée de D. *Milhaud. La même année, aux Soirées de Paris du comte de *Beaumont, il présente une mise en scène chorégraphique de *Roméo et Juliette, dont A. *Levinson goûte les trouvailles plastiques et dynamiques. Séduit en 1942 par les débuts de J. *Charrat et R. *Petit, en étroite collaboration avec ce dernier et J. *Babilée, il conçoit son chef-d'œuvre, le *Jeune Homme et la Mort (1946). Il fait un retour éclatant à la tragédie antique avec *Phèdre (1950) dont il conçoit découpage, décor et costumes, S. *Lifar réglant la chorégraphie, comme celle de son Bel Indifférent (1957), puis élabore avec H. *Rosen la médiévale Dame à la licorne (1953,