Rudi VAN DANTZIG (né en 1933).
Danseur, chorégraphe et directeur de compagnie néerlandais.
Il travaille avec Ann Sybranda et S. *Gaskell et débute en 1952 dans le groupe de celle-ci, le Ballet Recital. De 1954 à 1959, il est danseur et chorégraphe au *Nederlandse Ballet, où il signe sa première chorégraphie, Night Island (1955, mus. C. *Debussy). Il rejoint ensuite le *Nederlands Dans Theater, qu'il contribue à fonder, puis, en 1961, le Ballet national des *Pays-Bas, dont il devient codirecteur en 1968 et directeur de 1971 à 1991. Jusqu'en 1993, il est chorégraphe résident de la compagnie, qu'il quitte alors, pour travailler dans le monde entier. Il est aussi l'auteur de nombreux livres.
Figure majeure de la danse *néoclassique, il utilise les bases du langage chorégraphique classique pour exprimer les angoisses de l'homme face au monde moderne et son refus de renoncer au bonheur et au rêve. Il travaille sur les musiques de toutes époques provoquant parfois des rencontres insolites, comme dans Ramifications (1973, mus. H. *Purcell et G. *Ligeti).
GM
Autres chorégraphies. Monument pour un garçon mort (1965, mus. Jan Boerman) ; Moments (1968, mus. A. *Webern) ; Epitaph (1969, mus. Ligeti) ; Blown in a Gentle Wind (1975, mus. R. *Strauss, pour R. *Noureev) ; Quatre Derniers Lieder (1977, mus. Strauss) ; l'Éloge de la folie (1983, mus. J. *Sibelius) ; Brume d'automne (1984, mus. S. *Barber) ; Sans armes citoyens (1987, mus. H. *Berlioz,
Bibliographie. R. Van Dantzig, Pour un soldat perdu, 1986 ; Noureev, la trace d'une comète, 1993 ; Précipice, 1996 ; La fiancée se trouve à votre droite, 1997 ; Toer van Schayk, trois semaines de danse, 1998 ; le Temps où nous étions purs et nus (théâtre), 1998.
Peter VAN DIJK, ou [VAN DYK P. ] (1929-1997).
Danseur, pédagogue, chorégraphe et maître de ballet allemand.
Formé par T. *Gsovska et B. *Kniaseff, il débute en 1946 à l'Opéra de *Berlin Est. Il danse ensuite à l'Opéra de *Berlin Ouest (1950-1951), à Wiesbaden, pour J. *Charrat (1952-1954), et entre en 1955 à l'Opéra de *Paris comme danseur *étoile. Il termine sa carrière d'interprète au Ballet de *Hambourg (1960-1970), pour se consacrer désormais à l'enseignement et à la chorégraphie, ayant assuré dès 1962 les fonctions de *maître de ballet. Il occupe ce poste à l'Opéra de Hanovre (1973-1974), au *Ballet du Rhin (1974-1978), au Ballet du Grand Théâtre de *Genève (1978-1980), et à Bonn (1981-1990). De 1992 à 1994, il est professeur au *CNSMD de Paris.
Technique impeccable, intelligence et sensibilité en font un interprète remarquable, qui s'adapte à tous les styles. Il brille aussi bien dans le grand répertoire (*Giselle, le *Lac des cygnes) que dans les œuvres de S. *Lifar (*Suite en blanc ou le *Chevalier errant), L. *Staats (*Soir de fête), G. *Balanchine (les *Quatre Tempéraments). Il est notamment le créateur inoubliable des *Algues de J. Charrat, des *Noces fantastiques (1955) et du Chemin de lumière (1957) de S. Lifar.
Chorégraphe fécond et inspiré, à la grande musicalité, il réalise sa première chorégraphie *Pelléas et Mélisande (mus. A. *Schœnberg) en 1951. Il choisit souvent des compositeurs contemporains comme W. *Henze (l'Evocation d'Apollon, 1951), O. *Messiaen (Turangalîla-Symphonie, 1960), D. *Chostakovitch (Sinfonia, 1964), A. *Berg (Concerto « À la mémoire d'un ange », 1979). Mais c'est la *Symphonie « inachevée » de F. *Schubert qui lui inspire en 1958 son chef-d'œuvre, pour lequel il trouve en J. *Rayet la partenaire idéale.
MFB, GP
Bianca VAN DILLEN (née en 1947).
Danseuse et chorégraphe néerlandaise.
De formation classique, elle danse au *Scapino Ballet (1965-1967) et dans la compagnie de P. *De Groot (1968-1969), avant de s'affirmer comme une des premières tenantes de la danse *minimaliste aux Pays-Bas. En 1977, elle est au nombre des fondateurs du Stichting Dansproduktie, collectif privilégiant la technique *Cunningham et réunissant Truus Bronkhorst, Patrice Kennedy, Margie Smit, ainsi que Pauline Daniels, une des meilleures danseuses contemporaines néerlandaises. Devenue seule directrice (1983-1992), elle se détourne partiellement des principes minimalistes pour adopter un style plus libre. Depuis 1992, elle explore la chorégraphie assistée par ordinateur au sein de la fondation Stamina.
PLM
Chorégraphies. 109 (1977, mus. S. *Reich) ; Hexa (1984, mus. Henk Van der Meulen) ; Parlando (1990, mus. Van der Meulen) ; Gratis (1997, mus. Reich et David Dramm).
Micha VAN HOECKE (né en 1945).
Danseur et chorégraphe belge.
Élève d'O. *Preobrajenska, il débute comme comédien à la scène et à l'écran avant d'entrer, en 1962, comme élève-boursier au *Ballet du XXe siècle. Technicien modeste, il se révèle un interprète de caractère aux remarquables dons comiques, auxquels M. *Béjart donne libre cours (les Oiseaux, les Quatre Fils Aymon, Offrande chorégraphique) et que P. *Belda met en valeur dans Pierre et le Loup (1966). Émouvant Petrouchka dans *Nijinsky clown de Dieu, il règle en 1971 une attachante version chorégraphique du Journal d'un fou de Nikolaï Gogol, puis, pour *Mudra, les Mariés de la tour Eiffel (1972). Installé en Italie, en 1998 il crée à
MFC
Hans VAN MANEN (né en 1932).
Danseur, chorégraphe et directeur de compagnie néerlandais.
Il se forme auprès de S. *Gaskell, F. *Adret et N. *Kiss. Il débute au Ballet Recital de Gaskell en 1951, puis rejoint le Ballet de l'Opéra d'Amsterdam, que dirige alors F. Adret, où il crée sa première chorégraphie (Feast Ordeal, 1957). Il danse ensuite trois ans aux *Ballets de Paris de R. *Petit. En 1960, il intègre le *Nederlands Dans Theater comme chorégraphe et adjoint à la direction artistique avec B. *Harkarvy jusqu'en 1969 et G. *Tetley jusqu'en 1970. Acteur primordial du développement de la compagnie, il crée alors une quarantaine de ballets. De 1972 à 1973, il est maître de ballet au Ballet national des *Pays-Bas, puis mène une carrière de chorégraphe invité dans la plupart des grandes compagnies internationales. En 1988, il revient au Nederlands Dans Theater comme chorégraphe résident, créant tous les ans plusieurs ballets.