Peintre-décorateur russe.

A partir de 1963, il réalise des décors et des costumes pour le théâtre, signant ceux de *Cendrillon et *Roméo et Juliette de O. *Vinogradov à *Novossibirsk. De 1965 à 1995, il travaille au *Bolchoï, devenant peintre-décorateur en chef en 1988, et collabore à tous les ballets de M. *Plissetskaïa (Anna Karenina, 1972 ; la Mouette, 1980 ; la Dame au petit chien, 1985), V. *Vassiliev (*Icare, 1976, 2^evers. ; Macbeth, 1980) ainsi qu'aux nouvelles versions du *Corsaire et de *Don Quichotte de Y. *Grigorovitch (1994). Il travaille aussi beaucoup pour le ballet à la télévision et au cinéma. Particulièrement attentif aux coloris, créateur de costumes très inventifs, il sait mettre à profit les éclairages pour créer des atmosphères poétiques.

Esou

Autres collaborations. L. *Yakobson (le Cortège de noces, 1971, d'après M. *Chagall) ; D. *Briantsev (la Tragédie optimiste, 1985) ; M. *Plissetskaïa (*Raymonda, 1984, Rome).

Danseuse et pédagogue américaine.

Danseuse dans les compagnies de deux *Isadorables, Anna et Irma, interprète d'une grande sensibilité musicale, elle représente un lien direct avec la tradition et le répertoire duncanien. Finesse et culture nourissent son travail de transmission. En 1976, avec Hortense Kooluris, elle forme l'Isadora Duncan Commemorative Dance Company qui perpétue la technique et le répertoire duncanien jusqu'en 1985 ; parmi les danseuses figurent notamment Lori Bellilove, Kathleen Quinlan, Adrienne Ramm, Élisabeth Schwartz, Amy Swanson. Par ailleurs, elle transmet le répertoire auprès de différentes compagnies dont le Duncan Dance Ensemble of Miami - Florida, et de nombreux danseurs dont Annabelle Gamson.

PLM

Bibliographie. Levien J., Guide to Duncan Dance for Young People, Princeton Book, Pennington, New Jersey, 1995.

Critique et écrivain russe.

Professeur de langue française à l'université de Saint-Pétersbourg, il est rédacteur des Annuaires des Théâtres impériaux et ardent défenseur de la tradition du ballet d'école française qu'altèrent, juge-t-il, M. *Fokine et S. *Diaghilev. Il quitte la Russie en 1919 et, en 1921, se fixe à Paris, où il donne des cours de littérature russe à la Sorbonne. Il collabore à des revues (Comoedia, le Temps) et publie des ouvrages consacrés au ballet du XIX^e siècle (Ballet romantique, éd. Trianon, Paris, 1929 ; Marie Taglioni, F. Alcan, Paris, 1929), aux grands courants de la danse, dont il analyse les divers styles (la Danse au théâtre, Bloud & Gay, Paris, 1924 ; la Danse d'aujourd'hui, Duchartre, lieu ? ? ?, 1929), rend hommage à la *Argentina, A. *Pavlova, O. *Spessivtseva (la Argentina, éd. Chronique du jour, lieu ? ? ?, 1928 ; Visages de la danse, Grasset, Paris, 1933). Polémiste passionné, il émet des jugements fulgurants que sa profonde honnêteté intellectuelle contrôle, explicite et parfois révise - à l'égard de S. *Lifar notamment, qu'il critique avant de l'apprécier (Serge lifar, Grasset, Paris, 1934). Homme de vaste culture, il est un témoin exemplaire de l'effervescence artistique d'un art dont il sait subtilement analyser techniques et évolutions esthétiques.

MFC

Chorégraphe israélienne d'origine yéménite.

Institutrice, sans formation particulière en danse, elle commence à chorégraphier des chœurs de mouvement et de chant pour les festivités dans les kibboutz (1939-1947). En 1948, elle fonde l'Oriental Dance Company, qui devient, en 1950, l'Inbal Dance Theatre, compagnie très populaire qui se consacre à l'héritage culturel yéménite. Découverte par J. *Robbins au cours d'un festival organisé dans le kibboutz Dahlia, Inbal sera la première compagnie subventionnée par l'État israélien.

Ses chorégraphies sont inspirées du Diwan, livre de prières et de chants religieux, et utilisent pour base le « Da'assa », pas qui se répercute en ondulation dans tout le corps, faisant écho aux ornements des costumes et des bijoux d'apparat. Le Cantique des cantiques, Mariage yéménite, la Légende de Ruth sont autant d'exemples de ses œuvres qui mêlent thèmes traditionnels et bibliques, références israéliennes modernes et paysages méditerranéens. Collaborant avec des musiciens qui se consacrent à la recherche en musique ethnique, tel Obadia Toviya, elle s'associe également à des compositeurs contemporains, comme Ben-Chayimm, pour accentuer la modernité de ses œuvres.

GA

Autres chorégraphies. La Reine de Saba (1954) ; Shabbat Shalom (1954) ; Artente ardente (1955) ; Canaan (1955) ; le Chant de Deborah (1955) ; Samuel, enfant (1956) ; Femmes (1957) ; Roses sauvages (1963) ; Vesaenu (1964).

Peintre décorateur d'origine française.

Il travaille à Paris jusqu'en 1885 puis rejoint les théâtres impériaux de *Saint-Pétersbourg où il peint dans un style très académique des décors pour le ballet de L. *Ivanov la Tulipe de Harlem (1887) et les actes des ballets de M. *Petipa (ou remontés par lui) où la dimension architecturale domine : les Pilules magiques (tabl. 9, 12 et 13 en 1886), *Esméralda (2 tabl. de l'acte IV, 1886), la *Belle au bois dormant (Prologue, 1890), la *Sylphide (acte I, 1895), le *Lac des cygnes (acte II, 1895), la Halte de cavalerie (1896).

ESou

Danseuse, chorégraphe et pédagogue américaine.

Native de Los Angeles (Californie), elle travaille avec L. *Horton dès 1934. Cofondatrice du Dance Theater, compagnie de Horton (1948), elle en est la danseuse principale ainsi que l'assistante jusqu'en 1950. Elle fonde ensuite ses propres école et compagnie (1951) avec Carl Ratcliff puis Newell Reynolds, danseur et architecte qu'elle épouse et qui devient son scénographe permanent. Elle crée sa première pièce, le duo Vivirán ! en 1952. En 1953, la création de Leyendas de Mexico ainsi que le refus de toute délation lui vaut d'être inscrite sur la liste noire de la Commission des activités antiaméricaines. À la fin des années 1950, elle devient l'assistante de H. *Holm au cinéma et danse dans quelques spectacles de celle-ci et d'A. *De Mille. En 1966 elle monte une nouvelle compagnie et signe de nombreuses pièces : Trio for Saki (1966), On the Brink of Time (1969), Pietas (1971), Chances and Choices (1981), Confines (1982).