Danseur et acteur argentin.

Élève de M. *Borowski, il intègre l'École du *Teatro Colón, où il travaille avec M. *Ruanova. Primer bailarín du Ballet du Teatro Colón en 1956, il est remarqué par S. *Lifar et reçoit le prix Nijinski, octroyé par l'Université de la danse de Paris, pour son interprétation du rôle-titre d'*Icare. En 1968, il obtient l'Étoile d'or du meilleur danseur lors du VI^e Festival de danse de Paris pour son interprétation de The Witch Boy (J. *Carter) et Usher (L. *Massine), œuvre qu'il avait créée en 1955. Sa plastique exceptionnelle, ses grandes capacités techniques, son exubérante personnalité en font un interprète idéal du drame chorégraphique. Il travaille avec les grands chorégraphes invités du Teatro Colón, tels T. *Gsovska, A. *Milloss, H. *Rosen, J. *Charrat, J. *Taras, W. *Dollar et G. *Skibine, et assume un large répertoire qui s'étend de *Giselle et la *Belle au bois dormant jusqu'aux œuvres qu'il crée pour A. *Truyol, O. *Aráiz et A. *Andrade. Il meurt dans un accident d'avion avec N. *Fontenla et sept autres danseurs du Teatro Colón.

AF

Danseur, théoricien et maître à danser italien.

Les sources biographiques qui le concernent se limitent à la première partie de son traité Le Grazie d'amore (Milan, 1602 ; rééd. Forni, Bologne, 1969), réédité avec de nouveaux frontispice et dédicace sous le titre Nuove inventioni di balli (Milan, 1604). En 1554, Negri succède à P. *Diobono - dont il est l'élève - à la direction de l'école de danse de Milan. Les années suivantes, il se produit comme danseur dans différentes villes italiennes, à Malte et en Espagne. Dans la première partie de son traité, il présente une large fresque du contexte dans lequel il travaille. La longue liste de ses élèves fait état de la vitalité de l'école milanaise, tandis que la présentation des parcours professionnels des plus célèbres maîtres de son temps témoigne de la diffusion européenne de la danse italienne. Suit la description de la mascarade de 1574 que Negri organise à Milan en l'honneur de Jean d'Autriche. La deuxième partie du traité est un recueil des règles de l'étiquette et un répertoire de *sauts et de variations à utiliser dans la *gaillarde. Y sont présentés les combinaisons de « cinq pas », ainsi que différents types de *pirouettes (sur un pied et sautées), de *cabrioles « droites, *passées, triplées et croisées » (jusqu'à l'*entrechat six). La troisième partie comprend les règles pour l'exécution des pas dans d'autres types de danse, ainsi que la description de quarante-quatre compositions chorégraphiques, avec accompagnement musical en tablature pour luth, dont spagnoletto, villanicco, barriera, *branle, pavaniglia, *tourdion, *canarie et nizzarda et de nombreux *balletti. Dans l'ensemble, comparés à ceux de F. *Caroso, le style de composition et le vocabulaire technique sont plus riches et plus élaborés, ce qui témoigne d'une tendance croissante à la virtuosité et de la nécessaire spécialisation de la profession de danseur, annonçant ce que sera la danse en Europe au cours du XVII^e siècle.

MN

Danseuse, réalisatrice de vidéo et chorégraphe américaine.

Elle étudie la danse à la *Juilliard School et à *Bennington College. En 1971, elle danse avec D. *Nagrin, puis, en 1974, commence une longue collaboration avec S. *Paxton, qui inclut PART (1979). Elle collabore avec D ? ? ? ? Lepkoff, C ? ? ? ? Svane et C ?? ? ? Weis, et depuis 1990, elle travaille avec Image Lab, développant une structure d'improvisation, Tuning Score, où des instructions verbales sont données par les danseurs. Elle est coéditrice de la revue Contact Quarterly depuis 1977 et elle enseigne dans le monde entier.

AB

Autres chorégraphies. An Abondanza in the Air (depuis 1989) ; Ball Room (1990) ; Excavations Continued (1996).

Danseur et chorégraphe tchèque.

Il étudie à Prague avec Jelizaveta Nikolská et František Bubla. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il danse à Wroclaw (Pologne). À partir de 1946, il dirige de nombreuses compagnies tchèques, dont le ballet du Théâtre national de *Prague (1957-1970 et 1978-1989). Il est l'auteur de plus de soixante-dix ballets dramatiques qui font principalement appel aux bases classiques. Il travaille également pour le cinéma et collabore régulièrement avec J. *Svoboda au théâtre Laterna Magica. Membre des jurys de divers concours internationaux, il est aussi maître de conférences à l'Académie des arts de la scène de Prague.

HK

Danseuse et pédagogue russe.

Élève de Lydia Nelidova à Moscou, puis de N. *Legat et d'E *Cecchetti, elle fait carrière aux *Ballets russes de *Diaghilev (1915-1926), fonde sa propre troupe avec A. *Dolin (1927-1928), puis seule (1928-1930), et se produit à travers le monde (Opéra national de Lituanie, 1931-1935 ; Ballets de *Monte-Carlo, 1936 ; troupes du colonel de *Basil, 1938-1941 ; *Ballet Theatre, 1941). Elle enseigne dans la tradition de l'école russe à New York à partir de 1947. Ballerine expressive et élégante, aux jambes superbes et aux pointes d'acier, elle marque le rôle de la garçonne qu'elle crée dans les *Biches (1924).

GP

Peintre et décorateur russe.

Il se fait connaître dans les milieux artistiques parisiens des années 1940 et collabore avec des chorégraphes russes comme B. *Kniaseff. Compagnon d'Y. *Chauviré pendant de nombreuses années, il dessine les décors et costumes de la plupart des créations des Nouveaux Ballets de *Monte-Carlo de S. *Lifar, dont Nauteos (1946) et Aubade (1947).

GM

Danseuse britannique d'origine sud-africaine.

Après s'être formée auprès de Eileen Keegan et de Dorothy McNair, elle s'installe à Londres et intègre le *Sadler's Wells Opera Ballet en 1946. Son succès dans des œuvres romantiques de M. *Fokine ne masque pas sa virtuosité fabuleuse, dont F. *Ashton sait tirer parti : elle est une Lisa sans pareil dans *la Fille mal gardée. Son autre création magistrale, Elektra (1963) de R. *Helpmann, a une vie injustement éphémère. Très admirée dans les rôles-titres d'*Ondine, de l'*Oiseau de feu et celui d'Odette-Odile, elle est artiste invitée au *Kirov et au *Bolchoï en 1960. Bien qu'elle danse avec E. *Bruhn et Nikolaï Fadeïetchev, elle ne trouve jamais de partenaire permanent à sa hauteur. Elle quitte la scène en 1969.

JS, LK