Irmgard BARTENIEFF (1900-1981). (suite)
MCG
Biblio. I. Bartenieff et Lewis, Body Movement, Coping with the Environment, Gordon and Breach Science Publ.,New York et Paris, 1980.
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Biblio. I. Bartenieff et Lewis, Body Movement, Coping with the Environment, Gordon and Breach Science Publ.,New York et Paris, 1980.
Compositeur et violoniste français.
Virtuose du violon, l'un des plus connus de son temps, il est apprécié surtout en France et en Grande-Bretagne où il est nommé, en 1783, premier violon à la London Academy of Ancient Music. Auteur d'opéras et de musique instrumentale, il compose pour J. *Dauberval les Passetemps de *Terpsichore (1783), le Réveil du bonheur (1784), *Orphée (1784), Le bonheur est d'aimer (1785) et pour Ch. *Lepicq les Amours d'Alexandre et Roxane (1783), Il Convitto degli dei (1785) et le Jugement de *Pâris (1785).
SZ
Compositeur et pianiste hongrois.
Sa mère lui ayant enseigné des rudiments de piano, il poursuit ses études à Bratislava puis, en 1899, à l'Académie musicale de Budapest. La découverte des chants populaires authentiques des paysans de Hongrie et des Balkans est fondamentale pour lui. Elle le conduit, à travers un immense travail de recherche et de transcription du matériau oral, à poser les bases de l'ethnomusicologie moderne. Sa musique s'en ressent fortement, s'affranchissant définitivement du romantisme allemand tardif. En 1907, il devient professeur de piano à l'Académie de Budapest. À l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, il fait partie en 1919 de la direction musicale instituée par le bref gouvernement populaire de Béla Kun. Il intensifie alors ses activités de chercheur, compositeur et concertiste tandis que son œuvre commence à être reconnue. Il abandonne l'enseignement en 1934 et, en 1940, à la suite des événements politiques, il part pour les États-Unis où il tente, non sans difficultés, de s'intégrer au milieu culturel américain. Il meurt à New York dans des conditions précaires, sans revoir sa terre natale, dont les traditions authentiques auront déterminé l'essentiel de ses choix stylistiques. Ceux-ci atteignent, dans les meilleurs moments, à une superbe synthèse entre un élan expressif, une construction rigoureuse et une reformulation des structures modales du chant populaire, sans pour autant recourir à la citation.
Bartók est l'auteur de deux ballets. Le Prince de bois d'après la fable de B. Balázs, est composé entre 1914 et 1916 à la demande de l'Opéra de *Budapest et créé en 1917 par Ede Brada et Otto Zöbisch : repris et tourné à l'étranger, le ballet réapparaît dans la capitale hongroise en 1939 (G. *Harangozó) et connaît de nombreuses versions après la mort de Bartók (1950, A. von *Milloss ; 1962, E. *Walter ; 1965, N. *Boyartchikov ; 1965, M. *Eck ; 1970, L. *Seregi ; 1977, W. *Piollet ; 1981, G. *Cauley). Avec le *Mandarin merveilleux, conçu initialement pour S. de *Diaghilev, Bartók donne une de ses partitions les plus visionnaires, intense et radicale, véritable contrepoids chorégraphique au *Sacre du printemps de I. *Stravinski. Interdit par la censure en 1926, ce ballet n'est remonté qu'en 1942 par A. von *Milloss, qui entretient un lien étroit avec la musique de son compatriote durant sa carrière (Mystères, 1951 ; La Soglia del tempo, 1951 ; Sonate de l'angoisse, 1954 ; Hungarica, 1956 ; Memorie dell'Ignoto, 1959 ; Estro Barbarico, 1963). Plus récemment, A. T. *De Keersmaecker s'est livrée à une analyse chorégraphique magistrale de la musique de Bartók (Bartók Aantekeningen, 1986 ; Quatour n° 4, 1987), la confrontant à celle de G. *Ligeti (Mikrokosmos, 1987) ou T. *De Mey (Kinok, 1994).
ESpe
Sur la musique de Bartók. R. *Page (Fresh Fields, 1933) ; *Maslow (Theme from the Slavic People, 1934) ; *Gore (Concerto burlesco, 1946) ; *Humphrey (Corybantic, 1948) ; *Dudley (Vagary, 1949 ; Sonata, 1950) ; *Hoyer (Divertimento pour orchestre à cordes, 1950 ; Gypsy, 1950 ; Sonate pour deux pianos et percussions, 1951) ; *Cullberg (*Medea, 1950 ; Revolt, 1973) ; *Currier (Idyll, 1955 ; A Triangle of Srangers, 1963) ; H. *Lander (Concerto aux étoiles, 1956) ; *Béjart (*Sonate à trois, 1957 ; Suite en noir et blanc, 1961) ; *Darrell (The Prisoners, 1957 ; A Wedding Present, 1963 ; Home, 1965) ; *Eck (Music for Strings, Celesta and Percussion, 1964 ; Concerto, 1965) ; *Bausch (Fragmente, 1968 ; *Barbe-Bleue, 1977) ; *Kylián (Kommen und gehen, 1970 ; Der Morgen danach, 1974) ; B. *Lefèvre (*Microcosmos, 1971) ; *Ailey (Landscape, 1981) ; *Graham (Temptation of the Moon, 1986).
Danseur américain d'origine soviétique.
Formé à l'École de l'Opéra de Riga, puis à l'École du *Kirov où il est l'élève d'A. I. *Pouchkine, il obtient le 1erprix Juniors à *Varna (1966). Il est engagé au Kirov en 1967, et obtient la médaille d'or au concours de Moscou) avec Vestris (1969), solo créé pour lui par L. *Yacobson. Il quitte son pays en 1974 à l'occasion d'une tournée au Canada. Dès lors, attaché à l'*ABT, il se produit dans les troupes les plus prestigieuses, aux États-Unis, au Canada et en Europe. S'il triomphe dans les ballets du répertoire comme la *Sylphide, *Giselle, *Don Quichotte ou *Petrouchka, sa curiosité insatiable le conduit à explorer de nouvelles manières de danser. Il crée ainsi Médée (1975) de J. *Butler, *Hamlet : Connotation (1976) de J. *Neumeier, Push Comes to Shove (1976) de T. *Tharp, qui reste un de ses plus grand succès, Other Dances (1976) de J. *Robbins et Pas de Duke (1976) d'A. *Ailey avec J. *Jamison, Variations on America (1977) d'E. *Feld et la Dame de Pique (1978) de R. *Petit. Il a également interprété le *Jeune Homme et la mort (Petit), le *Fils prodigue et *Apollon Musagète (G. *Balanchine), le *Sacre du printemps (G. *Tetley). Il se produit à la télévision, notamment avec Liza Minnelli, et au cinéma. De 1980 à 1989, il assure la direction artistique de l'ABT, pour lequel il avait remonté *Casse-Noisette et *Don Quichotte. Blessé au genou en 1982, il se tourne vers un répertoire moins exigeant physiquement, et fonde en 1990 le White Oaks Dance Project, avec M. *Morris. Cette compagnie, orientée vers la danse moderne, se produit depuis dans le monde entier.
Danseur très médiatisé, Baryshnikov éblouit le public par une technique transcendée, pleine de beauté et d'élégance. Il maîtrise les plus grandes difficultés avec une précision et une aisance stupéfiantes, et bouleverse avec les mouvements les plus simples. Cette perfection rare est mise au service d'un interprète exigeant, qui s'exprime du comique le plus léger au lyrisme le plus intense.
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