Danseur américain.

Né à Chicago, il rencontre K. *Dunham en 1939 et se forme auprès d'elle ainsi qu'à l'école de M. *Graham et à celle de J. *Limón, puis à la *School of American Ballet. Dans la compagnie Dunham, il se distingue par sa présence fragile et intense à la fois, notamment dans les rôles principaux de Flaming Youth 1927 (1944, section de *Tropical Revue), le garçon en transe de Shango (1945, section de *Carib Song) et dans des reprises de Rara-Tonga (Tropical Revue) et de l'*Ag'ya. Il se produit sur *Broadway dans plusieurs *comédies musicales et, en 1964, il est l'assistant de Dunham pour Aïda au *Metropolitan Opera. Il enseigne à Chicago, au Kennedy King College, au Truman College et au Joel Hall Dance Center.

TDF

Peintre et décorateur russe.

Elle fait ses études à l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou. Membre du groupe Valet de carreau, également l'un des membres fondateurs de la Queue d'âne en 1912 et de la Cible en 1913, elle élabore la théorie du rayonnisme avec M. *Larionov. Installée à Paris en 1915, elle collabore avec les *Ballets russes de 1914 jusqu'à leur disparition. Elle travaille ensuite pour de nombreuses compagnies, dont les Ballets russes de *Monte-Carlo, l'Original *Ballet russe, l'*Opéra russe à Paris.

Par ses sources d'inspiration ancrées dans les traditions nationales - l'icône primitive, l'artisanat des jouets en bois et de l'imagerie populaire russe -, Gontcharova s'inscrit dans le courant du néoprimitivisme. Elle déforme avec énergie les silhouettes et joue pleinement du contraste, des couleurs, des rythmes et des décors, privilégiant les couleurs crues pour les costumes, avec une prédominance du rouge primaire. Ainsi, dans le Coq d'or (1914, M. *Fokine), elle aborde le conte, avec ses boyards et paysannes aux foulards bariolés, comme dans un gigantesque livre pour enfants. Pour *Noces (1923, B. *Nijinska), au contraire, elle conçoit un décor dépouillé : rideaux de fond, estrade et bancs des deux côtés de la scène et quatre pianos, costumes blancs et bruns libérés des consonances typiquement russes. Indépendamment du thème qu'elle aborde, une sorte d'incantation naît de ses personnages et confère à ses décors une majesté païenne.

CD

Autres collaborations. L. *Massine (Contes russes, 1917, avec Larionov ; Bogatyri, 1938) ; Fokine (Igrouchka, 1921 ; l'*Oiseau de feu, rep. 1926 ; *Méphisto valse, 1935 ; *Cendrillon, 1938) ; Nijinska (Renard, 1922, avec Larionov ; Une nuit sur le mont Chauve, 1924) ; B. *Kniaseff (Au temps des Tartares, 1930 ; Offrande pathétique, 1940 ; la Veillée, 1949) ; S. *Lifar (Sur le Borysthène, 1932, avec Larionov) ; B. *Romanov (Voyage d'une danseuse, 1933) ; L. *Woïtzikowsky (l'*Amour sorcier, 1935) ; Eltzov (la Foire de Sorotchinski, 1940) ; T. *Gsovska (Goyescas, 1940) ; D. *Lichine (Un cœur de diamant, 1940).

Peintre décorateur italien.

Décorateur à Milan en 1779, il travaille aussi à Venise, Rome, Parme, Gênes, Turin, puis en Russie comme peintre de la cour Impériale de 1792 à 1828. Rompu à la tradition du décors en perspective, il sait créer de prodigieux effets d'illusion se distinguant par l'harmonie et l'élégance dans les détails. Il peint des murs et des plafonds dans des palais, présente des projets pout la construction des théâtres et signe des décors pour divers spectacles présentés dans les théâtres impériaux de Saint- Pétersbourg (*Bolchoï, *Maly, Théâtre de l'Ermitage), les théâtres des palais des environs de la ville, ceux de Moscou (Théâtre Pétrovski, théâtres de serfs des comtes Youssoupov à Arkhanguelskoïe et Cheremetiev à Ostankino), ainsi que pour des cérémonies de cour. Il réalise de très nombreux ballets (plus de 80 pendant ses dix premières années en Russie), collaborant notamment avec C. *Le Picq (Amour et Psyché, 1793 ; Tancrède, 1799), I. *Valberkh (le Nouveau Werther, 1799 ; le Comte Castelli ou le Marriage criminel, 1804 ; Roméo et Julie, 1809 ; Cendrillon, 1815) ou encore de G.Solomoni (Médée et Jason, 1800). Il est aussi auteur de plusieurs traités : Idée d'un théâtre pour être bâti dans le jardin du château Saint-Michel (Rome, 1805) ; la Musique des yeux et l'optique théâtrale (Saint-Pétersbourg, 1807), Information à mon chef ou éclaircissement convenable du décorateur théâtral (Saint-Pétersbourg, 1807), Du sentiment du goût et du beau... (Saint-Pétersbourg, 1811), Opinion (...) sur l'économie des spectacles (Saint-Pétersbourg, 1815), Remarques sur la construction des théâtres... (Saint-Pétersbourg, 1817).

ESou

Bibliographie. Syrkina Flora. Pietro di Gonzaga, Jisn i tvortchestvo [P. di G., sa vie et son œuvre], Moscou, 1974.

Danseur et chorégraphe russe.

Élève de l'École de danse de *Moscou, de 1968 à 1989 il danse au *Bolchoï tous les rôles importants dans les ballets du répertoire et ceux de Y. *Grigorovitch (surtout comme partenaire de N. *Pavlova). À partir de 1984, il dirige sa propre compagnie, le Ballet russe. Il assure la direction artistique du ballet du *Bolchoï de 1995 à 1997.

ESou

Danseur et chorégraphe américain.

Étudiant en arts plastiques au Brooklyn College, il commence à danser avec J. *Waring en 1956 et se forme auprès de M. *Cunningham. Au début des années 1960, il participe au cours de composition de R. *Dunn et présente ses pièces lors des concerts du *Judson Dance Theater. De 1970 à 1976, il est membre du *Grand Union et, à partir de 1976, il poursuit son travail chorégraphique en collaboration avec sa femme, Valda Setterfield.

Sa fascination pour le show-business l'amène à créer Random Breakfast (1963). Après la présentation de la pièce Walks and Digressions (1966), qui est très mal reçue, il arrête de chorégraphier jusqu'en 1971. Le style de mouvements utilisés dans ses pièces est lié au comportement humain (Sleepwalking [Somnambulisme], 1971), les techniques de composition sont de l'ordre de la répétition et du jeu de variation (Chairs, 1974). Dans les années 1980, il crée des danses pour différentes compagnies et, à partir des années 1990, il travaille pour le théâtre en collaboration avec son fils, Ain Gordon (Punch and Judy Get Divorced, 1996).