Christopher GABLE (1940-1998).
Danseur, comédien et directeur de compagnie britannique.
Formé à la *Royal Ballet School, il danse de 1957 à 1967 au *Royal Ballet, où K. *MacMillan lui confie d'importantes créations. Des problèmes de santé mettent fin à des débuts prometteurs, alors qu'il s'est déjà fait un nom par la qualité de son jeu dramatique, surtout en duo avec L. *Seymour, qui l'accompagne sur scène, au cinéma et à la télévision. En 1982, il crée la Central School of Ballet, à Londres, mais sa contribution la plus importante reste son action stimulante au *Northern Ballet Theatre à partir de 1987.
JS, LK
Mikhaïl Gabovitch (1905-1965)
Danseur, pédagogue et critique russe.
Élève d'A.*Gorski et V. *Tikhomirov à l'École de danse de Moscou, il danse au *Bolchoï (1924-1950) dans tous les ballets classiques (souvent avec G. *Oulanova comme partenaire) et crée les rôles principaux des versions du Bolchoï de la *Fontaine de Bakhtchissaraï, le *Prisonnier du Caucase, Tarass Boulba, *Roméo et Juliette, *Cendrillon, le Cavalier de bronze. Professeur à l'École de danse de Moscou à partir de 1951 puis directeur artistique (1954-58), il est auteur de plusieurs livrets de ballets dont le Chant de la forêt (1961, chor. O. Tarassova et Alexandre Lapaouri, mus. G. Zhoukovski), de critiques dans les journaux et articles sur l'histoire du ballet. Ses écrits sont rassemblés dans le livre Douchoï ispolnennyï polet [le Vol animé d'expression] (
ESou
Bibliographie. Statyï. Vospominaniya o M. M. Gabovitche [Articles. Réminiscences sur M. M. Gabovitch],
comte Nicola Gabrielli, 1814-1891).
Compositeur italien.
Il étudie au Conservatoire de Naples, notamment avec G. *Donizetti. Directeur de la musique des danses dans les théâtres royaux de Naples de 1838 à 1851, il compose de nombreuses œuvres pour S. *Taglioni entre autres. En 1854, il rejoint l'Opéra de *Paris à la demande de Napoléon III et compose Gemma (1854, F. *Cerrito) et les Elfes (1856, J. *Mazilier). Th. *Gautier loue la verve, l'orchestration soignée et la puissance dramatique de sa musique.
ATos
Ulf GADD (né en 1943).
Danseur et chorégraphe suédois.
Formé à Göteborg par M. Gardemeister, et à l'École du *Ballet royal suédois. Il rejoint la compagnie, dont il devient soliste en 1960, puis le Ballet du Grand Théâtre de Göteborg (soliste en 1972), qu'il dirige de 1976 à 1988 et à nouveau depuis 1996, rappelé d'Indonésie où il s'était retiré entre-temps. Abordant très tôt la chorégraphie, il se révèle en 1970 avec sa version du *Mandarin merveilleux et signe notamment à Göteborg Kalevala (1975, mus. J. *Sibelius), une version chorégraphiée du Ring (1983) de R. *Wagner ainsi que Tango Buenos Aires 1907 (1985) et Bhima, fils du vent (1997).
BH
Niels Wihlelm GADE (1817-1890).
Compositeur danois.
Il étudie violon et composition à Copenhague, où il débute avec succès en 1841. En 1847, il remplace F. *Mendelssohn à la direction du Gewandhaus de Leipzig. De retour à Copenhague en 1848, il y reste jusqu'à sa mort. Auteur de certaines pages de *Napoli (1842), pour A. *Bournonville il signe aussi, avec son beau-père Johan Peter Emilius Hartmann, la musique d'*Une légende populaire (1854) où l'inspiration nationale danoise s'affirme nettement.
EQ
Antonio GADES, [Estebe Ródenas A., dit ] (né en 1936).
Danseur et chorégraphe espagnol.
Il est le plus célèbre chorégraphe espagnol de sa génération. Né dans la province d'Alicante, sa famille combat aux côtés des républicains et s'installe à Madrid en pleine guerre civile. Il commence à travailler très jeune pour payer ses premiers cours de danse. En 1952, il est engagé dans la compagnie de P. *López, dont il devient rapidement le premier danseur. En 1961, il séjourne à Paris, où il attire l'attention de V. *Escudero, lequel sera l'objet de sa vénération. Il complète sa formation en Italie, auprès d'A. *Dolin, C. *Fracci et G. C. *Menotti. De retour en Espagne, à Barcelone, il danse au cabaret Los Tarantos et devient la coqueluche des intellectuels catalans des années 1960 (Joan Miró, Antoni Tàpies, Joan Brossa notamment), qui l'incitent à se produire au pavillon espagnol de l'Exposition universelle de New York, en 1964. C'est le début d'une consécration que vient couronner l'extraordinaire trilogie formée de Bodas de Sangre [*Noces de sang] (1973), *Carmen (1983), et El Amor brujo [l'*Amour sorcier] (1986), où resplendit la danseuse C. *Hoyos, ainsi que les adaptations cinématographiques qu'en donne Carlos Saura, qui renouvellent avec brio le genre du film de danse.
Gades réussit à combiner une approche contemporaine du *flamenco avec un souci d'écriture chorégraphique doublé d'un sens dramatique parfaitement maîtrisé. Ce faisant, il déçoit certains puristes : « Il affectionne les troupes, jusqu'à souvent faire perdre au flamenco l'intimité du petit groupe. La fascination du corps de ballet de l'opéra classique est évidente. [...] Pour l'émotion immédiate, n'importe quelle petite fille de Jérez nous en donne davantage en dansant por bulería que l'armée rouge des danseurs de Gades en ordre de bataille » (Frédéric Deval, le Flamenco et ses valeurs, Aubier, 1989). Gades n'en a cure : « Il est dans la tradition du flamenco d'exprimer le sentiment. Si j'éveille l'émotion, tant mieux. »
JMA
Bibliographie. A. Gades, le Flamenco, éd., lieu, 1994.
Filmographie. Bodas de sangre [Noces de sang], 1981 (réal. Saura) ; Carmen, 1986 (réal. Saura) ; Fuego, 1989 (réal. Saura).
Michael GALASSO (né en 1940).
Violoniste, chef d'orchestre et compositeur américain.
Danseur lui-même, il commense à composer pour la danse à l'intention d'A. *Degroat (Cœur vert, 1974 ; Fan Dance, 1975 ; Rope Dance Translations, 1975-1979) qu'il retrouve pour la *Bayadère (1988). Il signe également les musiques de plusieurs spectacles de R. *Wilson (Ouverture, 1972 ; The Life and Times of J. Stalin, 1973 ; A Letter for Queen Victoria, 1974-1975 ; The $ Value of Man, 1975) et de F. *Flamand (Quarantaine, 1980 ; Scan Lines, 1984).
EQ
Vincenzo GALEOTTI (1733-1816).
Danseur, chorégraphe et maître de ballet italien.
Élève à la fois de G. *Angiolini et de J. G. *Noverre, selon ses dires, il danse un peu partout en Europe, puis travaille comme maître de ballet à Venise (1770-1775). En 1775, il est invité à prendre la direction du *Ballet royal danois, où il reste jusqu'à la fin de sa vie, continuant à tenir des rôles de *mime - à soixante-dix-sept ans il interprète encore le moine Lorenzo dans *Roméo et Juliette - jusqu'à ce qu'il soit anobli, en 1812. Il réorganise le Ballet et l'École et contribue à améliorer considérablement le niveau des danseurs. À sa mort, c'est Antoine *Bournonville qui lui succède à la tête du Ballet royal.