Maïa Plissetskaïa (née en 1925).
Danseuse russe.
Après des études à l'École de danse de *Moscou, notamment avec E. *Guerdt et M. Leontieva, elle danse au *Bolchoï à partir de 1943. Son *élévation, ses lignes allongées, ses bras fluides semblent d'emblée la prédestiner aux rôles lyriques. Elle en décide cependant autrement : elle obtient ses premiers succès dans des *variations, telle la variation aux *sauts dans le dernier acte de *Don Quichotte et celles de la fée Automne dans *Cendrillon (1945) où elle fait preuve d'un sens dramatique inattendu. Elle danse ensuite tous les grands classiques (*Raymonda, le *Lac des cygnes, la *Belle au bois dormant), cherchant une interprétation moins convenue des rôles qu'elle incarne. Elle donne une version plus angoissée de la *Mort du cygne. Dans les années 1960, les ballets dramatiques de Y. *Grigorovitch se prêtent assez bien à cette recherche d'un style personnel : elle danse ainsi avec un immense succès l'énigmatique Maîtresse de la montagne de cuivre (la *Fleur de Pierre) et la tragique Mekhmene-Banhu (la Légende d'amour). Aspirant à plus de liberté, défiant les conventions surannées, elle invite A. *Alonso à monter *Carmen-suite au Bolchoï et s'attire ainsi le mécontentement des autorités qui jugent ce ballet d'un modernisme excessif. Elle persiste cependant, et R. *Chtchedrine (devenu son mari) compose pour elle des partitions qu'elle monte elle-même (Anna Karénine, 1972 ; la Mouette, 1980 ; la Dame au petit chien, 1986), collaborant aussi avec des chorégraphes français : R. *Petit (la Rose malade, 1973), M. *Béjart (Isadora, 1976 ; Léda, 1979 ; Kurozuka, 1995), G. *Caciuleanu (la Folle de Chaillot, 1992). Maîtresse de ballet à Rome (1983-1984) et Madrid (1988-1990), elle quitte définitivement le Bolchoï en 1990. Dans les années 1990, elle continue à se produire sur scène, soit dans des spectacles de danse soit dans des shows, quelquefois même des défilés de mode (en 1997 pour Pierre Cardin qui signe souvent les costumes de ses ballets). En 1994, elle fonde le Concours Maïa à *Saint-Pétersbourg. Interprète du rôle de la princesse Betsy dans le film de fiction Anna Karenina (1968, réal. Alexandre Zarkhi), coréalisatrice de la Poésie de la danse (1977, avec A. Tafel), film pour la télévision consacré à Isadora et *Boléro de M. Béjart, elle est l'auteur de mémoires, Moi, Maïa Plissetskaïa (
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Filmographie. Le Lac des cygnes (1957, réal. Z. Touloubieva) ; le Conte du *petit cheval bossu (1961, réal. Touloubieva) ; Maïa Plissetskaïa (1revers. 1964, 2evers. 1981, réal. V. Katanian) ; Anna Karénine (1975, réal. M. Pilikhina) ; la Dame au petit chien (1986, réal. B. Galanter, film télév.).
Carolina POCHINI (1836-1901) .
Danseuse italienne.
Élève de C. *Blasis, elle danse à la *Scala en 1853 comme prima ballerina de rango francese dans Un Fallo (G. *Rota). Au cours de sa carrière, elle se produit dans les principaux théâtres italiens, à Vienne et à Londres, interprétant les ballets de G. Rota et P. *Taglioni mais surtout de son marri P. *Borri. Sa grâce, son agilité et sa précision mettent en relief, dans les ballets de ce dernier, l'équilibre harmonieux entre *pantomime et danse comme dans Scintilla (1860,
CC
Rita POELVOORDE (née en 1951).
Danseuse belge.
Élève de J. *Brabants, médaille d'argent à *Varna en 1968, elle est engagée au *Nederland Dans Theater (1969-1971), puis, jusqu'en 1979, au *Ballet du XXe siècle. Sous la direction de M. *Béjart, elle devient rapidement soliste et crée le Marteau sans maître (1973), I Trionfi (1974), *Petrouchka (1977). Longiligne, elle joint à sa maîtrise une grâce adolescente mais fragile qui l'éloigne tôt de la scène.
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Nives POLI (née en 1915).
Danseuse et chorégraphe italienne.
Élève de E. *Cecchetti, C. *Fornaroli et E. *Mazzucchelli, elle obtient le diplôme de l'École de la Scala en 1933. Aussitôt engagée comme prima ballerina dans ce théâtre où elle crée notamment le *Casse-Noisette de M. *Froman en 1938, elle est directrice du ballet de 1939 à 1942. Elle lance alors sa formule des balletti sinfonici en chorégraphiant l'*Oiseau de feu (1941) et la *Valse (1942). Après la guerre, elle chorégraphie régulièrement pour le Mai musical florentin. Claveciniste réputée, elle donne aussi des concerts de musique ancienne très appréciés.
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Eugène POLIAKOV, [P. Evgueni ] (1943-1996).
Danseur et maître de ballet russe.
Formé à l'École de ballet de *Moscou, il est danseur soliste au Théâtre d'opéra et de ballet de *Novossibirsk, puis chorégraphe. Il s'affirme ensuite un remarquable *maître de ballet, partageant son temps entre l'Italie où il est directeur du ballet du Teatro Comunale de *Florence (1978-1983 et 1992-1996) et l'Opéra de *Paris où R. *Noureev l'appelle comme maître de ballet en 1983. Personnalité brillante et passionnée, il ajoute la ferveur russe à la rigueur des ballets du répertoire.
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Jackson POLLOCK (1912-1956).
Peintre américain.
Etudiant à la Manual Arts High School de Los Angeles (1928-1930), il s'inscrit ensuite à l'Art Students League de New York. Influencé par l'art des Indiens, il recouvre ses toiles de mystérieux hiéroglyphes, puis présente, dès 1947, un travail qui révolutionne la peinture américaine et fait de lui la figure emblématique de l'expressionnisme abstrait.
Son œuvre picturale, composée essentiellement de grands formats, se caractérise par l'utilisation de deux techniques bien spécifiques : le dripping et l'all over. Le dripping consiste en projections aléatoires, à même la toile posée au sol, d'une peinture industrielle, fluide à l'aide d'un bâton ou d'un pot percé. L'all over relève plus d'un ordre structurel et permet une composition sans hiérarchisation de formes. L'alliance des ces deux techniques génère un espace pictural aérien, dégagé de toute narration. En 1951, le film de Hans Namuth montre Pollock en train de peindre, avec un engagement de tout son corps, tel un danseur en déséquilibre autour de sa toile : « Au sol, je suis plus à l'aise. Je me sens plus proche du tableau, j'en fais davantage partie ; car, de cette façon, je peux marcher tout autour, travailler à partir des quatre côtés et être littéralement dans le tableau. » Un an plus tard, le critique d'art Harold Rosenberg invente le terme d'action painting pour définir la gestuelle de l'artiste.