Danseuse russe.

Formée à l'École du ballet de *Perm, où elle danse de 1974 à 1975, elle est engagée au *Bolchoï, dont elle devient l'une des *étoiles les plus en vue, jusqu'en 1995. Elle y danse principalement les rôles qui conviennent à sa personnalité juvénile et lyrique (*Roméo et Juliette, *Don Quichotte, *Spartacus), aux côtés de son partenaire et époux V. *Gordeïev.

Révélée au Concours de danse de l'Union soviétique (1972), elle est la première à montrer des qualités de gymnaste (écarts et *en dehors extrêmes), qu'elle met au service d'interprétations poétiques et raffinées (la *Belle au bois dormant, *Giselle).

SJM

Danseur, chorégraphe et pédagogue américain.

Gymnaste de formation, il danse dans les compagnies de J. *Limon (1959), puis de M. *Cunningham (1961-1964), et participe aux ateliers de composition de R. E. *Dunn (où il prépare son premier solo, *Proxy) avant de cofonder le *Judson, puis le collectif du *Grand Union. Soucieux d'étendre sa compréhension du mouvement, praticien en arts martiaux (aïkido, tai-chi-chuan, etc.), il s'intéresse continûment aux recherches en analyse du mouvement. Cette diversité d'expériences nourrit sa critique des définitions historiques du fait chorégraphique, ainsi que des méthodes d'enseignement dominantes. Surtout connu comme le concepteur du *contact-improvisation, son activité dépasse toutefois largement ce champ.

Dès l'époque de l'atelier Dunn, il se passionne pour le registre du mouvement ordinaire ou " piéton " (double sens de l'expression pedestrian movement) et pour l'économie des comportements corporels les plus simples, particulièrement le processus de la marche (*Satisfyin' Lover, 1967) qu'il n'a jamais cessé d'explorer. Souvent, il sort la danse de ses cadres conventionnels, préférant aux théâtres le paysage ou l'espace urbain. Tous ses dispositifs chorégraphiques portent une charge politique forte, parfois explicite (*Beautiful Lecture, 1968), et se veulent une déconstruction des valeurs marchandes et des jeux du pouvoir qu'il décèle dans les formes traditionnelles : le contact-improvisation propose dans sa pratique une redistribution des forces et un partage du poids ; le principe d'improvisation, constant dans ses propres créations, fait de l'œuvre un objet instable qui échappe aux lois du marché, tout comme son choix de vivre dans une ferme du Vermont lui permet de limiter sa dépendance à l'économie de marché. Chaque période de son travail s'engage à partir du besoin d'échapper à l'installation d'habitudes dans sa propre conscience du mouvement. Ainsi, le contact-improvisation sera d'abord l'antidote au travail sur la marche ; la période de huit années durant laquelle Paxton danse les *Goldberg Variations (1986) sera interrompue par de nouveaux dispositifs d'improvisation donnant lieu à *Some English Suites (1993).

FMcR

Autres chorégraphies. Transit (1962) ; English (1963) ; Word Words (1963, avec Y. *Rainer) - Left Hand David Hayes - Music for Word Words - Afternoon (1963) ; Jag ville görma telefornera (1964) ; The Deposits (1965) ; Section of a New Unfinished Work (1965) ; Improvisation with Trisha Brown - A.A. - Earth Interior - Physical Things (1966) The Atlantic - Some Notes on Performance (1967) ; State - Audience Performance #1, Salt Lake City Deaths (1968) ; Smiling - (1969) Intravenous Lecture (1970 - Collaboration with Wintersoldier (1971) Magnesium - Benn Mutual (1972) - Air (1973) ; With David Moss ; Roming (Aroma) (1974) ; Backwater : Twosome (1977) ; PA RT (1979, avec L. *Nelson) ; (1980) Bound (1981) ; Temporary I, II, III - 222 (1982, avec S. *Forti) ; Oono Home Permanent - Memoirs of my Nervous Illness (avec Anne Kilcoyne) (1983) ; 1894 (avec Anne Kilcoyne) (1984) Excerpt ; Improvisation to CBC radio news and interviews - Ave Nue - Ankle On (1985). Flip Side 1989 ; Excavation Continued (1996) ; Ash (1997).
Bibliographie. " Conversation entre Yvonne Rainer et Steve Paxton ", Nouvelles de danse n° 32-33, Contredanse, Bruxelles, 1997.

Compagnie néerlandaise fondée en 1961, basée à Amsterdam.

Issu d'un processus de fusion entre diverses compagnies au cours des années 1950 (voir tableau), il est tout d'abord codirigé par S. *Gaskell et M. *Ter Weeme. Les différences d'orientations entre ces deux figures majeures du ballet néerlandais conduisent très vite au départ de Ter Weeme. C'est donc à Gaskell que la compagnie doit les bases de sa politique artistique, organisée selon trois axes : œuvres historiques, tout particulièrement les grands ballets *romantiques et les œuvres de M. *Fokine ; répertoire international du XX^e siècle, avec une forte dominante balanchinienne, mais aussi des œuvres de P. *Taylor, F. *Ashton, M. *Descombey, R. *Hynd, P. *Lang, L. *Lubovitch, B. *MacDonald, H. *Ross, G. *Skibine et A. *Tudor ; accueil des chorégraphes néerlandais, en premier lieu Robert Kaesen et R. *Van Dantzig, tous deux assistants de Gaskell à partir de 1965, ou encore K. *Stuyf. Successeur de Gaskell en 1968, Van Dantzig, assisté dans un premier temps de Kaesen (1968-1970) et de B. *Harkarvy (1970-1971), poursuit cette politique en développant notamment son dernier volet : outre ses propres œuvres et celles de Kaesen, le répertoire accueille ainsi régulièrement des créations de T. *Van Schayk à partir de 1971 et de H. *Van Manen à partir de 1972. Cet ancrage national n'exclut pas pour autant l'ouverture et Van Dantzig comme W. *Eagling, qui succède à ce dernier en 1991, multiplient les invitations de chorégraphes étrangers, entre autres C. *Carlson, J. *Fabre, E. *Lock et M. *Marin. Composée de quatre-vingts danseurs, la compagnie compte dans ses rangs de remarquables solistes, dont Olga De Haas et T. Van Schayk dans les années 1960, A. *Radius, H. *Ebbelaar et Henry Jurriëns dans les années 1970. La relève est assurée dans les années 1980 par, notamment, Coleen Davis, Joanne Zimmerman, Fred Berlips et Alan Land, puis, dans les années 1990, par Anna Seidl, Caroline Sayo Iura, Jahn Magnus Johansen ou Boris De Leeuw.

PLM

Danseur, chorégraphe et pédagogue français.