Danseuse danoise.

Formée à l'École du *Ballet royal danois, danseuse principale de la compagnie (1943-1966), elle se produit également comme artiste invitée pour une saison avec le *Ballet des Champs-Élysées en 1947 et avec le Grand Ballet du marquis de *Cuevas en 1956.

Dès ses débuts en 1939, dans le rôle de Sommerflugen [le Papillon] de Valkyrien de A. *Bournonville adapté par H. *Lander, elle se révèle comme la danseuse poétique de sa génération. Très vite elle déploie sa grâce mêlée de vulnérabilité dans le rôle-titre de la *Sylphide de Bournonville. En 1951, elle donne une interprétation de Giselle presque choquante par sa passion tragique, ainsi que du rôle-titre de la *Somnambule de G. *Balanchine en 1955. Sa carrière connaît un sommet avec le rôle-titre de Irene Holm (1963, mus. *Lumbye) créé pour elle par E. M. von *Rosen d'après une nouvelle d'Herman Bang.

AMC

Bibliographie. S. Kragh-Jacobsen et al., Vor sidste Sylfide [Notre dernière Sylphide], Copenhague, 1966.

Danseur chorégraphe et directeur de ballet danois.

Fils de M. *Vangsaae et du danseur Frank Schaufuss (1921-1997), il étudie à l'École du *Ballet royal danois puis intègre la compagnie qu'il quitte dès 1967 pour rejoindre le Ballet national du *Canada comme principal dancer. Il mène ensuite une carrière internationale (*London Festival B., 1970-1974 ; *NYCB, 1974-1977 ; B. national du Canada, 1977-1979) avant de prendre la direction artistique de l'*English National Ballet (1987-1990), où il signe ses premières chorégraphies. Il occupe la même fonction au Deutsche Oper de *Berlin (1990-1994) puis au Ballet royal danois (1994-1995). En 1997, il fonde sa compagnie à Holstebro (Danemark) où il monte ses propres œuvres.

Son sens de l'effet et sa virtuosité dans les morceaux de bravoure comme ceux de la *Bayadère ou le *pas de deux de *Don Quichotte conduisent plusieurs chorégraphes, dont G. *Balanchine (The Steadfast Tin Soldier, 1975), à créer des rôles spécialement pour lui. Dans la série télévisée Dancer, qu'il réalise pour la BBC en 1994, il présente d'ailleurs la danse masculine comme un " sport d'art ". Chorégraphe remarqué pour sa version modernisée de la *Sylphide de A. *Bournonville créée à Londres en 1979, sa reprise du *Roméo et Juliette d'*Ashton (1985, London Festival B. ) et sa trilogie P. *Tchaïkovski (le *Lac des cygnes, la *Belle au bois dormant et *Casse-Noisette) donnée à Berlin en 1993, il signe en 1996 pour le Ballet royal danois un *Hamlet sur une musique de Rued Langgaard et du groupe rock Sort Sol.

AMC

Bibliographie. C. Dodd, Peter Schaufuss : Dancer, Moonstone Books, Londres, 1986.

Danseuse, chorégraphe et directrice de compagnie israélienne.

Elle étudie avec M. *Arbatova, puis aux États-Unis (*Juilliard School of Music, *Metropolitan Opera School of Ballet, M. *Graham School). Elle rejoint, dès sa fondation, la *Batsheva Dance Company, dont elle est l'une des danseuses principales de 1963 à 1967, se produisant dans des œuvres de Martha Graham, R. *Cohan, J. *Butler, J. *Robbins et J. *Cranko, avant de reprendre les rôles de Graham dans *Errand into the Maze, Diversion of Angels et *Cave of the Heart. Elle fonde sa propre compagnie en 1977, le Rina Schenfeld Dance Theatre, tout en se produisant dans ses solos : Threads (1978), Silk and Threads (1983), The Tin Dance (1983), A Woman's Journey through Dance (1994). Invitée par le Next Wave Festival de New York, le festival de Berlin et le Théâtre de la Ville à Paris, considérée comme la « grande dame de la danse en Israël », elle reçoit de nombreuses distinctions. Ses chorégraphies, uniques par leur délicatesse et leur imagination, où le mouvement atteint la précision et l'éclat du diamant, font dire à Jack Anderson, critique du New York Times : « J'aimerais vraiment vivre dans le monde de Rina Schenfeld. »

GA

Danseur, chorégraphe et pédagogue allemand.

Né à Hambourg de père juif, il est formé à la danse d'après les principes de M. *Wigman et de R. *Laban. Danseur à l'opéra de Hambourg en 1933, il quitte l'Allemagne nazie pour Paris (où son nom devient Loudolf Child). Il est l'un des premiers représentants en France de l'*expressionnisme allemand avec H. *Weidt et H. *Finkel ; il danse et donne quelques récitals avec ce dernier. Mobilisé en Algérie, il continue sa recherche pédagogique et chorégraphique (*Don Quichotte, 1945). De retour à Paris en 1945, il ouvre un cours puis s'installe au studio 121 de la Salle Pleyel. Son enseignement complet et novateur, vise à l'unité de l'être et souligne l'importance de la pensée " qui doit couler à travers le mouvement ". Chorégraphe passionné utilisant la notion d'images, il présente plusieurs pièces avec sa compagnie, Les Ballets français modernes (Sept Figures de la vieille, Mouvements sphériques, 1946). La maladie interrompt les répétitions superbes des Tableaux d'une exposition en 1949.

LB

Danseur, chorégraphe, maître de ballet allemand.

Danseur classique, il étudie avec D. *Hoyer et M. *Wigman, tout en étant soliste à Dresde et Leipzig (1946-1952). *Maître de ballet à Weimar (1953-1956) et Dresde (1956-1964), il cherche sa voie dans un *Tanztheater réaliste, conçu comme un ballet moderne, proche par certains aspects des propos de M. *Béjart (Flammes de Paris, 1954 ; Abraxas, 1957). Nommé en 1966 par Walter Felsenstein à l'Opéra-Comique de Berlin-Est, il approfondit son travail, reprenant les œuvres du répertoire et créant ses propres pièces (Match, 1970 ; les Affinités électives, 1983). Son Tanztheater Ensemble, fondé en 1974, a été le passage obligé des jeunes créateurs en République démocratique allemande.

LGui

Bibliographie. B. Köllinger, Tanztheater - Tom Schilling und die zeitgenössische Choreographie, Berlin, 1983.

Danseur et chorégraphe allemand.

Interrompant des études commerciales, il entre à l'Institut für Bühnentanz de *Cologne en 1968. Engagé par le *Tanzforum Köln de 1971 à 1975, il parachève ultérieurement sa formation. Depuis 1978, il dirige le Ballet du Musiktheater im Revier de Gelsenkirchen, affirmant sa personnalité avec Johannespassion (1991). Son écriture, néoclassique, nerveuse, rapide, approche le corps dans sa nudité, frôlant volontiers le scandale.

MIB